Essai DS 9 360 : Salon d'apparat

Avec la DS 9, DS vient concourir dans la chasse gardée des constructeurs allemands dans un segment âprement disputé où chacune des marques y a patiemment construit son image. La DS 9 apporte style et un indéniable savoir-faire à l’intérieur mais, avec sa motorisation hybride 360ch, elle dispose dorénavant de toutes les armes pour affronter décemment ses redoutables concurrentes.

D’abord du style…

Cadenassé par les marques allemandes, le segment des grandes berlines est hyper concurrentiel où l’originalité n’est pas de mise tant les attendus des clients sont stricts et codés. DS propose donc, avec DS 9, une pure berline 4 portes longue, large et basse, qui affiche une ligne particulièrement élancée lui donnant même une allure de coupé 4 portes. Une vraie berline qui va à l’encontre des SUV également, ce qui n’est pas pour déplaire.

Rare sur nos routes, la DS 9 révèle une forte présence lorsqu’on tourne autour d’elle et que l’on voit tout le travail fait par les équipes de DS pour donner à cette DS 9, le statut de porte-drapeau de la marque. Son long capot assez plat se voit ainsi équipé d’un sabre posé en son centre et qui vient mourir sur le pare-chocs en incluant le badge DS Performance de cette finition Performance Line +.

La face avant reprend les projecteurs du DS 7 Crossback habillés de cache et légèrement redressés mais ils se révèlent un peu trop gros et gâchent un peu le regard de cette DS9. Les projecteurs encadrent la grande calandre typique de DS qui est beaucoup plus large que haute, du coup elle paraît un peu aplatie.

C’est sur la face arrière que DS s’est attachée à glisser quelques subtils rappels à la DS originelle tant avec les lumières posés sur le haut de la lunette que sur les chromes qui entourent les feux arrière, à écailles typiques, et qui singent ce que la DS proposait.

Enfin, le profil dispose d’une ligne de carre qui court tout le long de la voiture et qui adopte un dessin qui s’agrandit sur les portes arrières avant de s’affiner sur l’aile arrière et qui évoque les lignes des grandes automobiles d’antan.

Les équipes de DS ont donc eu beaucoup de travail mais celui-ci s’avère payant tant la DS 9 dégage une prestance et une rare élégance dans la rue sans compter les innombrables bouches bée faites par les passants. C’est sans doute le signe que DS 9 parvient à capter le regard et que son style plaît.

A l’intérieur, DS 9 en met plein la vue avec ce cuir Nappa rouge étendu sur les sièges et la planche de bord, l’Alcantara posé sur le ciel de toit ainsi que les montants de pare-brise, nul doute, nous sommes dans un univers extrêmement luxueux où la noblesse des matériaux va de pair avec la qualité des ajustages pour proposer une finition de très haut niveau. Cette DS 9 est impressionnante de ce côté là mais, étonnement, elle dégage un charme presque ancien, avec un côté baroque bien moins moderne que certains intérieurs de la concurrence. C’est étonnant car, malgré la présence de deux écrans de 12 pouces, la DS 9 dégage presque le charme de l’ancien.

Cette longue berline propose un espace intérieur forcément conséquent qui génère un bel espace où chacun des passagers voyagera dans les meilleures conditions. Enfin, même si ce n’est pas le plus important sur ce genre de berline, le coffre offre une contenance appréciable de 510 litres mais pas exceptionnel vu la taille cependant celui-ci offre des formes régulières et l’ouverture de malle permet de charger assez facilement les bagages.

...Puis le régal…

Avec une motorisation hybride associant un moteur essence à deux moteurs électriques, la DS 9 offre une puissance de 360 chevaux qu’elle transmet aux quatre roues assurant ainsi une tenue de route parfaite en toutes circonstances.

Pourtant, c’est tout en douceur que la DS 9 s’élance sans procurer d’accélérations foudroyantes mais permettant d’évoluer sur un filet de gaz afin de traverser les villes en mode 100 % électrique et dans le plus grand silence.

Il en va tout autre une fois le mode sport engagé ! Ici, les deux moteurs électriques sont accompagnés par le moteur thermique pour offrir des reprises canon vous propulsant à des vitesses rapidement, très rapidement, inavouables avec des reprises qui s’éternisent pour donner l’impression que ça pousse toujours. Surtout, ses performances ne se font pas au détriment des qualités routières puisque la DS 9 reste scotchée au sol, on voit bien ici le travail des équipes de DS Performance qui sont parvenues à associer tenue de route imperturbable à confort remarquable.

Au-delà des strictes performances moteur, c’est assurément la disponibilité de la motorisation hybride qui est appréciable sur DS 9 permettant de rouler doucement sur un filet de gaz voire d’évoluer sur autoroute à 130 en mode électrique tout en disposant de reprises époustouflantes une fois le mode sport activé. Le freinage est au diapason des excellentes performances avec un dosage particulièrement bien réglé, chose rare sur les hybrides.

Aux termes des 100 kilomètres de l’essai, alternant ville, départementales et vives allures, la consommation a été de 4,4l aux 100 soit un très bon score alors même que la conduite a été dynamique la plupart du temps.

Les sièges en cuir Nappa offre une assise plutôt ferme au début, avec un excellent maintien et une position de conduite très facilement réglée grâce aux multiples réglages électriques des sièges, avant comme arrière au passage. Le confort procuré par cette DS 9 360 est excellent, c’est un confort dynamique, avec une très belle filtration des irrégularités de la route alors même que cette DS 9 360 Performance Line + reposait sur des jantes de 21 pouces.

Quand on est client d’une DS 9, le tarif importe peu si tant est que la voiture répond aux attentes que ce soit en termes de prestations, de prestance et de technologie. Le prix de vente de cette DS 9 360ch est fixé aux alentours de 71 000€, soit une somme rondelette mais qui vous donne accès à des performances de sportive, à un confort et un luxe de limousine tout en évitant les douloureux malus français.