Stellantis préparerait deux nouveaux moteurs hybrides pour l'Europe
- Jérémy

- 18 sept.
- 3 min de lecture

C’est un euphémisme de dire que l’avenir de l’automobile en Europe est en pleine mutation. Le passage vers le tout-électrique montre des signes d’essoufflement et semble aujourd’hui de plus en plus menacé par un principe de réalité, tant économique que pratique. Si l'ère du tout-électrique comme solution unique semble toucher à sa fin, celle de l'électrification, elle, ne fait que commencer. Face au succès grandissant et pragmatique des motorisations hybrides, qui combinent le meilleur des deux mondes, le groupe Stellantis semble avoir bien compris la nouvelle donne. Le géant de l'automobile accélèrerait fortement sur cette technologie, avec ce qui s'apparente à la préparation de non pas un, mais deux nouveaux moteurs hybrides prometteurs pour le cœur de sa future gamme.
Le grand frère américain, un avenir pour l’Europe ?
La première information nous vient d’outre-Atlantique, où le marché a toujours eu une approche plus diversifiée de l'électrification. À l’occasion de la présentation de son nouveau Jeep Cherokee, Stellantis a dévoilé une motorisation "full hybrid" (HEV) particulièrement intéressante. Contrairement à une simple hybridation légère (MHEV), ce système permet de rouler en mode 100% électrique sur de plus longues distances et à plus haute vitesse, offrant des gains de consommation substantiels. La base de ce groupe motopropulseur est un moteur thermique que nous connaissons bien en Europe : un quatre cylindres de 1,6 litres turbo. Associé à un ou plusieurs moteurs électriques, il offre une puissance confortable, capable d’animer de plus gros véhicules.
Bien qu'inaugurée aux États-Unis, cette technologie aurait été développée avec l'Europe en ligne de mire. Son arrivée sur notre continent permettrait à Stellantis, et donc à Citroën, de proposer une alternative crédible sur les segments supérieurs, l'offre MHEV actuelle, basée sur le moteur 1.2, culmine à 145 chevaux, ce qui peut s'avérer juste pour des véhicules familiaux et routiers. L'arrivée de ce nouveau moteur hybride permettrait de combler ce vide, en proposant une motorisation puissante et sobre, parfaitement alignée avec les attentes d'une large partie de la clientèle européenne qui n'est pas encore prête, ou en capacité, de passer au tout-électrique ou même à l’hybride rechargeable.
Une évolution majeure pour le moteur 1.2 PureTech
En parallèle de cette offre pour les segments supérieurs, Stellantis travaillerait activement sur le cœur de sa gamme. La seconde piste concernerait une évolution profonde et attendue du moteur 1.2 essence. Déjà décliné en version micro-hybride de 145chevaux, ce bloc moteur s'apprête à passer à une étape supérieure. Le groupe développerait en effet une véritable version hybride de ce moteur, une technologie similaire dans son fonctionnement à ce que propose la concurrence. L'objectif est clair : aller chercher un niveau d'efficience et de performance bien plus élevé.
Cette nouvelle version, qui conserverait une architecture à trois cylindres, viserait une puissance avoisinant les 180 chevaux. Un gain significatif qui le positionnerait comme une offre de premier plan. Ce moteur serait destiné à équiper une vaste partie des futurs véhicules du groupe développés sur les plateformes STLA Small et STLA Medium. Il s'agirait donc d'une motorisation stratégique, pensée pour devenir le nouveau standard pour une grande majorité des modèles de la marque aux chevrons. Son inauguration pourrait se faire chez Peugeot à l'horizon 2028, avant une diffusion rapide à l'ensemble des marques du groupe, dont Citroën, qui en bénéficierait pour renouveler entièrement son offre de cœur de gamme avec une proposition moderne et performante.
Cette double offensive sur l’hybride n’est pas le fruit du hasard. Elle s’inscrit dans une stratégie globale, pragmatique et intelligente, résumée par les propos de Jean-Philippe Imparato lors du salon de Munich. Il a alors confirmé que Stellantis allait massivement développer sa gamme de moteurs électrifiés (MHEV, HEV et PHEV) dans les mois et années à venir. L’objectif est de proposer une transition énergétique flexible et réaliste, permettant de baisser significativement les émissions de CO2 sans imposer le passage au tout-électrique. C'est une réponse pertinente et attendue, non seulement aux exigences du régulateur européen, mais surtout aux demandes et aux contraintes des clients.
Ces deux nouveaux moteurs en préparation seraient donc la preuve concrète de cette stratégie en action. En proposant à la fois un moteur "full hybrid" puissant pour ses grands modèles et une version très efficiente de son moteur 1.2 pour le cœur de gamme, Stellantis s’assure de disposer des bonnes armes pour les années à venir.





Je vais attendre au delà de 2037 pour changer mon C5 aircross mild hybride alors 😉
Pourquoi attendre 2028 si c'est déjà disponible sur Jeep ? Plus tôt ils arriveront, mieux ce sera.
Messieurs les ingénieurs motoristes de STELLANTIS, merci de bien mettre au point vos nouveaux moteurs essences, intéressants sur le papier, avant de les commercialiser... Il faut faire oublier l'image détestable des moteurs essences du groupe, sous peine de disparaître....Le nombre de client perdu au profit de la concurrence est incalculable et pour redresser l'image, il faudra 15 ans à condition que les nouveaux moteurs soient très fiables...
Si ces nouveaux moteurs, sont aussi économiques que les moteurs diesels du groupe, vous pourrez aussi reconquérir toutes la clientèle des gros rouleurs, encore très nombreuse en Europe et qui vous échappe aujourd'hui...
Le 4 cylindres full hybride commercialisé aux USA sur la Jeep et le 3 cylindres full hybride 180 chevaux sont deux excellentes nouvelles. Je me pose une question : est il prévu de mettre le 4 cylindres full hybride dans la nouvelle C5 Aircross ?
Peut-on sans froisser personne dire : Enfin ! Il était temps ! ?
Les charmants collègues de la concurence n'ont pas attendu...