[Les Citroën de compétition] Citroën Saxo Kit Car : La bombe qui a lancé Sébastien Loeb
- Jérémy

- 14 août
- 3 min de lecture

Bienvenue dans ce nouveau volet de la série "Les Citroën de compétition". Après avoir exploré la légendaire et multiple championne du monde, la C4 WRC, penchons nous aujourd'hui sur une voiture peut-être moins célèbre aux yeux du grand public, mais tout aussi fondamentale dans l'histoire sportive de la marque aux chevrons. Agile, performante et spectaculaire, la Citroën Saxo Kit Car n'est pas seulement une voiture de rallye ; elle est une véritable école de pilotage et la première marche qui a mené Citroën et un jeune pilote alsacien vers les sommets du rallye mondial.
La genèse d'une icône : pourquoi Citroën a-t-il créé la Saxo Kit Car ?
Au milieu des années 1990, le monde du rallye est en pleine effervescence grâce à la réglementation Kit Car. Cette catégorie, conçue pour des voitures à deux roues motrices dotées de moteurs atmosphériques, permettait de créer de véritables bêtes de course à partir de modèles de série, tout en maîtrisant les coûts. Pour Citroën Sport, alors dirigé par Guy Fréquelin, l'opportunité était double. D'une part, il s'agissait de développer une voiture-client performante et accessible, capable de briller aux mains de pilotes privés dans les championnats nationaux. D'autre part, c'était un formidable outil marketing pour dynamiser l'image de la Saxo de série, notamment sa version sportive, la VTS. Présentée à la fin de l'année 1996 et homologuée pour la compétition au début de 1997, la Saxo Kit Car impressionne d'emblée. Extérieurement, elle ne laisse planer aucun doute sur ses intentions. Avec ses ailes larges et bodybuildées pour accueillir des voies élargies, son bouclier avant percé d'une large prise d'air, sa prise d'air sur le toit et son aileron arrière, elle transpire l'agressivité. L'habitacle est tout aussi radical : entièrement vidé, il est équipé d'un arceau de sécurité soudé, de sièges baquets et d'une instrumentation numérique minimaliste. Tout est conçu pour l'efficacité et la légèreté. Sous le capot, les ingénieurs de Citroën Sport ont réalisé des merveilles sur la base du moteur TU5 de 1,6 litre. Poussé dans ses retranchements, ce bloc 4 cylindres développe plus de 200 chevaux à près de 8500 tours/minute, une puissance remarquable pour sa cylindrée. Associé à une boîte de vitesses séquentielle et un poids plume d'environ 950 kg, le rapport poids/puissance en faisait une arme redoutable sur les routes sinueuses et rapides des rallyes.

Une carrière en compétition couronnée de succès et un tremplin pour une légende
Dès ses débuts, la Citroën Saxo Kit Car s'est imposée comme la référence de sa catégorie. Sur les routes du Championnat de France des Rallyes, elle devient rapidement la voiture à battre. Des pilotes démontrent son incroyable potentiel, signant des victoires de classe et se battant régulièrement aux avant-postes du classement général face à des voitures bien plus puissantes. Son agilité, son freinage et sa vitesse de passage en courbe en faisaient une machine diabolique, particulièrement sur l'asphalte. Mais au-delà de ses succès nationaux, la Saxo Kit Car est indissociable de l'ascension du plus grand pilote de rallye de tous les temps : Sébastien Loeb. En 1999, au volant de la Saxo, le jeune espoir remporte brillamment le trophée "Citroën Saxo Kit Car", une formule de promotion qui révèle son immense talent aux yeux de tous, et surtout à ceux des dirigeants de Citroën Sport. C'est cette performance qui lui ouvre les portes de l'équipe officielle. La lignée se poursuit avec sa descendante directe, la Saxo Super 1600, une évolution répondant à la nouvelle réglementation FIA. C'est avec cette voiture que Sébastien Loeb, copiloté par Daniel Elena, explose sur la scène internationale en remportant de manière spectaculaire le tout premier Championnat du Monde Junior des Rallyes (JWRC) en 2001. Cette victoire fondatrice est le véritable acte de naissance de la collaboration la plus fructueuse de l'histoire du WRC entre un pilote et un constructeur. La Saxo a été le révélateur, l'outil qui a permis de polir le diamant brut qu'était Loeb avant de lui confier les Xsara, C4 et DS3 WRC avec lesquelles il allait conquérir le monde.
En conclusion, si la Citroën Saxo Kit Car n'a pas l'aura mondiale d'une C4 WRC ou le palmarès absolu d'une Xsara WRC, son importance dans l'histoire de Citroën en compétition est capitale. Elle s'est peut-être fait voler la vedette par ses grandes sœurs, mais elle représente la pierre angulaire sur laquelle les succès futurs ont été bâtis. En démocratisant l'accès à la performance pour de nombreux pilotes et, surtout, en servant de rampe de lancement à la carrière phénoménale de Sébastien Loeb, la Saxo Kit Car a prouvé qu'elle était bien plus qu'une simple voiture de rallye. Elle est un symbole d'ingéniosité, de performance et de vision, une icône discrète mais essentielle dans la glorieuse saga sportive des chevrons.






Juste comme ça, pour remettre les choses en perspective, 200 ch à près de 8500 tr/mn, soit 125 ch/l, sans turbo, en partant du moteur de série des Saxo VTS / 106 S16, il y a plus de vingt-cinq ans, il fallait le faire !
Je me souviens encore de l'apparition de Sébastien Loeb et sa Saxo Kit Car dans un article de Sport-Auto qui faisait l'éloge de ce pilote prometteur, même si l'auteur, bien qu'ayant décelé son potentiel, était certainement loin d'imaginer une carrière et un palmarès aussi incroyable tant en championnat du monde des rallyes qu'en championnat du monde des voitures et tourisme ainsi que d'autres disciplines, comme de sa monture.
On voit d'ailleurs encore de nombreuses Saxo VTR, VTS, Kit Car et Super 1600 actuellement en rallye. Plus que leurs cousines Peugeot 106 Rallye, XSi et S16 me semble-t-il.
Epoque bénie, où Citroën faisait l'objet de propos dithyrambiques pour ses victoires sportives, aidée en cela par le couple mythique Sébastien Loeb-Daniel Eléna. Il est temps que les dirigeants nourrisent une vraie ambition pour Citroën. Pourquoi ne pas coiffer chacun des segments par une ligne SM, distinctive par ses finitions extérieures et intérieures. Un peu comme le faisait jadis, la dénomination Pallas. Cette finition était comprise par tous, comme la version "haut de gamme" comme on disait, du modèle associé. Et c'était plus parlant que les You, Plus et autre Max.
J'adore regarder passer les Saxo en rallye ,j'ai toujours eu l' impression qu'elles fonctionnait mieux que les 106.
Et sans oublier la version T4 sur rallye terre
La saxo, un clone plus réussi que la version Peugeot surtout le restylage qui a été particulièrement réussi
Mon fils a eu une saxo VTS un an ou deux!