[Essai] Citroën C5 Aircross (2025) Hybride 145 - bienvenue dans l'ultra confort
- Jérémy
- il y a 2 heures
- 9 min de lecture

Quelques jours après l’essai de la version 100% électrique du C5 Aircross, une première pour le SUV compact aux chevrons, c’est au tour de la version Hybride 145 d’être passée au crible.
Cette motorisation d’accès à la gamme se montre-t-elle suffisante pour le gros bébé qu’est devenu le SUV compact ? Avant d’en prendre le volant, commençons par un petit tour du propriétaire, car cette deuxième génération du C5 Aircross révèle bien des premières pour Citroën.
Un style cohérent sur toutes les motorisations
Le nouveau Citroën C5 Aircross achève un cycle de renouvellement qui a vu toute la gamme être métamorphosée en l’espace de deux ans. S'il termine ce renouvellement, il a également pour mission d'incarner le nouveau haut de gamme de Citroën, en cohabitation avec la malheureuse C5 X, dont le sort est tristement jeté.
Pour réussir cette montée en gamme, la marque a misé sur un style inspiré par le concept Oli, jouant sur l'horizontalité et la verticalité. C’est un design audacieux, avec un véritable effort porté sur l’aérodynamisme.
Électrique ou hybride : un design sans distinction
Le C5 Aircross fait la part belle aux motorisations électrifiées, qu’elles soient maximales sur les versions 100% électriques ou minimales sur cette version Hybride 145.
Le degré d’électrification ne se voit toutefois pas sur le style extérieur. Il n’y a aucune différence notable entre un C5 Aircross électrique et un hybride, à l’exception d'une petite grille d’aération située au-dessus de la plaque d’immatriculation, absente sur la variante électrique.
Pour le reste, aucune distinction n’est à noter. On retrouve un C5 Aircross à la personnalité affirmée, qui ne tombe pas dans l’exagération comme certains concurrents peuvent le faire (Hyundai Tucson ou Peugeot 3008, notamment). Ici, Citroën joue la carte de la simplicité avec des lignes plus tendues, moins molles que la première génération, mais toujours sans la moindre agressivité. Le C5 Aircross privilégie la force tranquille à l’exubérance, du moins pour sa face avant.
L'audace des feux Citroën Light Wings
C’est bien à l’arrière que le C5 Aircross fait preuve d’audace, notamment avec ses feux Citroën Light Wings qui sortent de la carrosserie pour venir guider les flux d’air. Ces feux, si originaux, ne font pas que de la figuration : ils permettent au C5 Aircross d’afficher un aérodynamisme léché tout en ayant une personnalité marquée, contrairement à nombre de ses rivaux.
Citroën a beaucoup travaillé cette zone, car les gains en aéro étaient primordiaux ici. Cette deuxième génération propose un hayon très large, avec des arêtes franches pour guider les flux, et même un bas de bouclier doté de petits appendices aérodynamiques. Si ce travail porte ses fruits sur la motorisation électrique, il sert naturellement les versions hybrides, leur permettant d’être plus économes en carburant.
Les "premières" du C5 Aircross
Je vous disais que le nouveau C5 Aircross était le véhicule des "premières" chez Citroën, et c’est vrai :
Cette nouvelle génération s’équipe de projecteurs Matrix Leds sur la finition Max (des projecteurs qui m’ont d’ailleurs valu quelques appels de phares malgré leur réglage automatique).
Il bénéficie d’un éclairage d’ambiance étendu avec 8 couleurs.
Il propose le réglage électrique du soutien lombaire, une vraie pépite pour un maintien latéral optimal.
Il intègre, pour la première fois sur une Citroën, des lécheurs de vitre intégrés à la carrosserie.
Un habitacle Hype Blue au cachet réussi
Contrairement à la version électrique essayée précédemment, le C5 Aircross Hybride est ici équipé de l’ambiance Hype Blue (de série sur la finition Max). Il faut le dire, cet univers bleu est particulièrement réussi.
L'atmosphère de salon est assurée par la planche de bord équipée du Sofa Design, cette bande de tissu 3D qui s’étend jusqu’aux portes avant, amplifiée par le moelleux des sièges Advanced Comfort.
Ergonomie et technologie fluide
Le dessin de l’intérieur est une belle réussite avec une planche de bord fine, très horizontale et peu envahissante, ce qui dégage bien la vue, un avantage pour la conduite.
La pièce maîtresse de l’habitacle est l'écran cascade de 13 pouces. Il assure le lien entre la planche de bord et la console centrale, se montrant très fluide, réactif et personnalisable : une vraie merveille. Complété par une vision tête haute augmentée de 30% par rapport à la C5 X, cet écran concourt à donner un univers technologique et moderne dont certains modèles supérieurs devraient s’inspirer. Le grand SUV de la marque ne tombe pas dans la surenchère : il délivre un intérieur qui se montre particulièrement chaleureux et plaisant à vivre.
Habitabilité et modularité : l'empattement allongé
C’est d’autant plus réussi que cette nouvelle génération se montre spacieuse, grâce à un empattement allongé de six centimètres (à 2,784 m). Cela lui permet d’offrir un espace arrière particulièrement généreux, notamment au niveau des genoux.
Même si la marque abandonne les trois sièges individuels, coulissants et rabattables de la première génération, elle propose une banquette large et confortable. Les dossiers se rabattent au format 40-20-40, mais surtout, ils s’inclinent pour augmenter encore le niveau de confort. Je peux vous dire que mon fils a particulièrement apprécié cette attention de la marque !
Les détails qui font mouche (et les défauts)
L’intérieur mise sur le soin des détails. Deux points ont retenu mon attention : les poignées de portes flottantes, une belle idée, ainsi que le line-up des modèles fabriqués à Rennes sur le couvercle de la boîte à gants. Voir Citroën remettre en avant son héritage est très plaisant.
Bien entendu, tout n’est pas rose :
On peut lui reprocher des plastiques durs sur les contre-portes.
L'accoudoir est placé un peu trop bas.
Le bouton de déverrouillage des portes est situé près des commandes de vitres, une position peu commune et peu intuitive.
En conclusion, il y a peu de différence stylistique entre le C5 Aircross électrique et hybride, comme partout sur la gamme Citroën. Avec un style plus tendu, très aérodynamique, mais sans agressivité, et un intérieur chaleureux, spacieux, soigné et moderne, le C5 Aircross réalise un quasi sans faute.
Sur la route : un C5 Aircross au confort remarquable
Avec cette nouvelle génération, le Citroën C5 Aircross mise tout sur l’électrification, écartant les moteurs diesel qui ne représentent plus qu'une faible part du marché. De l’hybridation légère (Hybride 145) au 100% électrique (jusqu’à 680 km d’autonomie) en passant par l’hybride rechargeable (195 ch), le grand SUV offre une motorisation électrifiée adaptée à chaque besoin.
Le moteur Hybride 145 : suffisant et économe
C’est un fait : le nouveau C5 Aircross est construit sur la nouvelle plateforme STLA Médium, partagée notamment avec le Peugeot 3008. Si elle a l’avantage d’être multiénergie, elle a l’inconvénient d’être assez lourde.
Avec 1 554 kilos sur la balance, le nouveau C5 Aircross n’est pas une ballerine. Pour autant, la motorisation se montre amplement suffisante. Cet ensemble hybride, désormais bien connu, reprend le moteur 1.2 PureTech de 136 ch, associé à un moteur électrique de 28 ch en pic, logé dans la nouvelle boîte de vitesses automatique à 6 rapports.
L’ensemble dispose ainsi d’une puissance combinée de 145 chevaux. Les performances sont à la hauteur, permettant de se mouvoir aux vitesses réglementaires sans aucune difficulté. Le moteur thermique se montre volontaire et assez silencieux, sauf si l'on monte franchement dans les tours.
Le moteur électrique se montre suffisant pour mener le C5 Aircross à allure modérée. Mieux, il peut même prendre le relais du thermique sur autoroute à 130 km/h, lorsque la pression sur l’accélérateur est minimale.
Globalement, le grand SUV aux chevrons n’est pas sportif et n'en a pas la prétention. Il dispose de performances suffisantes pour rouler sans jamais se fatiguer, même chargé à ras bord. Tout au plus, j’aurais apprécié un moteur électrique plus puissant, permettant de lancer plus facilement le C5 Aircross sans faire appel au thermique, un point qui pénalise légèrement la consommation globale en ville.
L'efficience au quotidien
Comme sur l’ensemble des modèles essayés avec cette motorisation, l’efficience globale est à saluer. Le C5 Aircross se montre économique malgré son grand gabarit et son poids (250 kg de plus qu’une C4, par exemple).
Sur ma boucle d’essai d’une centaine de kilomètres (ville, départementale/nationale et autoroute), la consommation moyenne s’est établie à 5,5 litres/100 km.
Le meilleur score a été relevé en départementale/nationale, à 4,8 litres.
En ville, la consommation s’est maintenue à 5,4 litres, soit environ un litre de plus que la C4 X équipée de la même motorisation.
Seule l'autoroute fait grimper la note, à 6 litres aux 100, un des scores les plus élevés des voitures que j’ai eues à l’essai.
Au total, avec un réservoir de 55 litres, cette version m’a permis de faire environ 850 km sur un plein, en usage mixte.
Le Roi du confort : isolation et tenue de route
Ma passion pour Citroën est axée sur le confort, et je dois dire que ce C5 Aircross s’est montré, tout simplement, royal.
Avec un ressenti très proche de celui de la C5 X dotée des suspensions pilotées, le C5 Aircross est un partenaire du quotidien exemplaire, avec un niveau de confort absolument remarquable. Tout est filtré. On est véritablement isolé de la route, à l’exception des grosses saignées ou des plaques d’égouts qui se feront toujours ressentir, notamment sur le train arrière. Franchement, la filtration est bluffante, si bien que je me suis fait surprendre sur l’autoroute, pensant rouler tranquillement, avant de me rendre compte que je n’étais pas sur une autoroute allemande ! Le confort était tel que l’impression de vitesse en était altérée.
Silence de fonctionnement et sérénité
Le concept de confort 360° cher à Citroën se concrétise également par un silence de fonctionnement global très positif.
Si, comme évoqué, on entend le bruit du moteur lors de franches accélérations, le C5 Aircross profite d’un silence de roulement étonnant qui rend les voyages plaisants. Seuls les bruits d’air, notamment au-delà des 120 km/h, viennent perturber la quiétude mais ils se font remarquer musique éteinte, pour le reste tout est absolument supportable. L’ensemble offre une partition parfaite au service d’un confort de haute volée.
Une tenue de route sécurisante
Bien qu’il ne soit pas équipé du train arrière multibras sur cette version hybride, ne disposant donc pas des deux butées hydrauliques progressives mais d’une seule, le C5 Aircross Hybride profite d’une tenue de route exempte de reproche. Il se montre moins sensible au roulis que la génération précédente tout en n'en étant pas exempt. L’avantage des butées hydrauliques est qu’elles permettent aux roues d’être bien ancrées au bitume. Il en résulte une tenue de route excellente et sécurisante, conférant au conducteur une grande confiance dans les capacités de la voiture.
Visibilité et maniabilité
Je vous le signalais en début d’article, la planche de bord, au-delà de se montrer réussie sur le plan esthétique, est très fine et dégage une excellente visibilité vers l’avant qui procure un sentiment de tranquillité et de sécurité fort appréciable. Même si la C5 Aircross dispose de dimensions pour le moins généreuses, cette bonne visibilité rend son déplacement en ville est très facile. Tout est parfaitement visible ce qui permet de bien appréhender le trafic, tant routier que piéton et donc de s’en sortir facilement d’autant que le grand SUV aux chevrons dispose de tout un tas d’aides bien utiles, avec un point positif pour la caméra de recul à la visibilité excellente. De plus, le C5 Aircross dispose d’une direction douce mais aussi d’un rayon de braquage court qui permet de rentrer dans toutes les places de parking en toute facilité. Seul bémol : l’absence sur cette nouvelle génération du Park Assist qui permettait de garer la voiture automatiquement, même si son utilisation était lente sur l’ancien C5 Aircross, il était rassurant pour ceux qui ont du mal à se garer ou lors de stationnement particulièrement étroits.
Ce que j’ai aimé :
Son intérieur chaleureux, confortable, spacieux et moderne
Son confort absolument merveilleux
Son efficience globale avec une consommation raisonnable
Ce que j’ai moins aimé :
Son poids qui aurait mérité un moteur électrique plus puissant pour davantage de relance en électrique
L’absence du Park Assist
Les feux Matrix Led qui éblouissent un peu trop
Conclusion : et en plus il se montre accessible !
Inutile de vous dire que j’ai été convaincu par ce C5 Aircross Hybride 145, la lecture de cet essai vous l’aura appris. Même si c’est subjectif, le style de ce C5 Aircross est plaisant avec une proposition à la personnalité affirmée sans en faire trop. Le dosage ici est subtil et Citroën s’en sort très bien, pas besoin d’en faire des tonnes pour avoir des muscles. Audacieux notamment avec les feux arrière, aérodynamique, le C5 Aircross séduit mais se montre encore plus plaisant à l’intérieur où, assurément, son habitacle est une réussite et un exemple de tous les bons choix. Je craignais que la motorisation Hybride 145 soit juste pour le poids de ce C5 Aircross mais, au final, elle se montre amplement suffisante au quotidien et ce quelque soit les conditions de circulation tout en se montrant efficiente avec une consommation bien maîtrisée. Même s’il reste, forcément, des points négatifs, ce C5 Aircross se montre accessible avec un tarif, pour cette version haut de gamme Max, de 40 990€ soit 3500€ de moins que le Peugeot 3008 de milieu de gamme. Confortable, habitable, efficient, bien équipé et accessible, ce C5 Aircross a tout bon.


















