[Les Citroën au cinéma] Le Citroën Type H de Louis la Brocante
- Jérémy
- 3 août
- 4 min de lecture

Après avoir exploré la présence remarquée de la Citroën BX dans le film culte "Opération Corned Beef", la rubrique "Les Citroën au Cinéma" se penche aujourd'hui sur une autre figure automobile incontournable du paysage audiovisuel français. Il s'agit cette fois d'un véhicule doublement mythique : le Citroën Type H, fidèle acolyte du personnage de Louis Roman dans la série télévisée à succès "Louis la Brocante". Ce fourgon, par sa silhouette unique et son rôle central, a marqué plusieurs générations de téléspectateurs, contribuant à l'aura sympathique et populaire de la marque aux chevrons.
Le Type H : Le compagnon indissociable de Louis Roman
Dans la série "Louis la Brocante", diffusée de 1998 à 2014, le Citroën Type H n'est pas un simple élément de décor, mais un véritable personnage à part entière. Aux côtés de Victor Lanoux, qui incarnait avec brio le brocanteur au grand cœur Louis Roman, le fourgon est le compagnon de toutes les aventures, sillonnant les routes de campagne à la recherche de trésors cachés et d'histoires à raconter. Le modèle précis utilisé pour la majorité des épisodes est un Citroën HY de 1976. Ce dernier, dans sa livrée beige reconnaissable (bien que des modèles réduits l'aient souvent immortalisé en vert ou gris), est devenu emblématique. Les informations disponibles, notamment lors d'une mise en vente en mai 2025, indiquaient que ce véhicule authentique affichait environ 80 000 kilomètres au compteur, témoignant d'une vie bien remplie, tant à l'écran qu'en dehors.
Le rôle du Type H dans la série dépasse largement celui d'un simple utilitaire. Il est le bureau mobile de Louis, son espace de stockage, le refuge où il transporte ses trouvailles, parfois surprenantes, et souvent le théâtre de discussions importantes. Il symbolise la liberté de Louis, son indépendance, son mode de vie itinérant et son attachement à des objets qui ont une âme. Le "Tube", comme certains l'appellent affectueusement – bien que ce surnom désigne techniquement son prédécesseur, le TUB (Traction Utilitaire Basse) – est indissociable de l'image du brocanteur. Sa présence rassurante et familière à l'écran a contribué à faire du Type H de "Louis la Brocante" l'un des Citroën HY les plus connus au monde, ancrant encore davantage ce modèle dans l'inconscient collectif français.

Le Citroën Type H : une histoire riche et une conception ingénieuse
Lancé en 1947 et produit jusqu'en 1981, le Citroën Type H est une véritable icône du paysage automobile français et européen. Sa longévité exceptionnelle de 34 ans témoigne d'une conception particulièrement réussie, répondant aux besoins d'une époque de reconstruction et de développement économique. Sa silhouette si caractéristique, avec ses panneaux de carrosserie en tôle ondulée – un choix ingénieux pour maximiser la rigidité tout en utilisant moins de matière – et son "nez de cochon", est immédiatement reconnaissable.
Techniquement, le Type H reprenait des éléments éprouvés de la Traction Avant, notamment son moteur et sa boîte de vitesses, placés en porte-à-faux avant. Cette configuration, associée à la traction avant, permettait d'offrir un plancher de chargement plat et très bas, une hauteur intérieure généreuse et un volume utile remarquable pour son gabarit. Ces atouts en ont fait le véhicule de prédilection d'innombrables commerçants, artisans, administrations (comme la Poste ou la Police) et, bien sûr, des brocanteurs comme notre cher Louis.
La version spécifique utilisée dans la série, un HY de 1976, se situe dans la dernière phase de production du modèle. Le "H" dans sa dénomination fait référence à son moteur, issu de la "Onze CV" (1.9L essence), tandis que le "Y" indique une charge utile plus importante par rapport aux premières versions. Le modèle de Louis, avec sa teinte beige et son aménagement intérieur adapté à son métier, reflète parfaitement l'authenticité et la praticité du Type H. Même s'il accusait le poids des années lors du tournage, son aspect robuste et son look intemporel lui conféraient un charme indéniable, en parfaite adéquation avec le personnage de Louis Roman, lui-même empreint de sagesse et d'une certaine nostalgie. La popularité du Type H de la série a d'ailleurs engendré la production de nombreux modèles réduits, à différentes échelles, témoignant de son impact culturel durable.
En conclusion, il est indéniable que Citroën occupe une place à part dans le cœur des Français, au point d'être souvent citée comme la marque automobile la plus collectionnée dans l'Hexagone. Cette affection particulière ne vient pas seulement de l'ingéniosité technique ou du design avant-gardiste de ses modèles. Elle puise sa source dans l'incroyable popularité de ses véhicules, qui ont accompagné des générations de Français dans leur quotidien, leurs loisirs et leurs aventures professionnelles. Le Type H, comme la 2CV, la DS ou la Méhari, fait partie de ces mythes automobiles qui parlent à tout le monde. Au-delà de la mécanique, c'est ce côté touchant, attachant, presque humain, qui rend Citroën si populaire. Cette connexion émotionnelle explique pourquoi ses voitures sont si fréquemment choisies pour le cinéma ou la télévision : elles apportent une authenticité, une familiarité et une sympathie immédiates, transformant un simple véhicule en un véritable acteur de l'histoire. Le Type H de Louis la Brocante en est la parfaite illustration, un compagnon de route qui, bien des années après la fin de la série, continue de rouler dans nos mémoires.
Je me souviens, dans le début des années 60, de la visite, une fois par semaine, de l'épicier du village, jusqu'à la campagne, hors village, pour livrer mes grands-parents. C'était le drive de l'époque ! Avec le Tub gris ou la 2CV camionnette. Café, farine, huile, sucre, petits gâteaux… ou bouteille de gaz !…
Dommage que dans doute la seule c5X dans un film est terminée sur le toit après 3' d'images 🙄
En fait, pour les besoins des tournages, il y avait 2 exemplaires. Lun d'eux a pris le chemin de Port La Nouvelle dans l'Aude vers la Bretagne, après avoir été acquis par un collectionneur de véhicules anciens, passionné de Citroën. Je me souviens, enfant, avoir accompagné mon père, livrer un HY flambant neuf, à un ami boucher, pour le compte d'un autre ami, concessionnaire Citroën à Grasse dans les Apes Maritimes. C'était un modèle 68, et je trouvais ce drôle d'engin plus sympathique et statutaire que son rival d'alors: l'Estafette Renault.
Mon fils me rappelait il y a peu alors qu’il etait gamin avoir gagné un concours de château de sable
Sous mes directives et avec une petite truelle ayant appartenu a son arrière grand père il a fait un type H
Et s’est même retrouvé dans le journal en photo
Il faudra que je retrouve cette photo que l’on a gardé ! toujours beaucoup de plaisir a revoir un type H encore vivant