Premier véhicule de la DS comme marque indépendante, le DS 7 est un succès pour la marque qui lui a permis de toucher des clients venus d’autres marques et de gagner sa légitimité dans le segment Premium. Avec le restylage opéré en 2022, le DS 7 gagne encore en personnalité mais s’offre surtout les bénéfices d’une motorisation, enfin digne de son rang, forte de 360 chevaux. Verdict après quelques jours au volant.
Une tenue hautes performances
A le voir en vrai, le DS 7 restylé confirme l’énorme travail effectué par la marque pour cette seconde partie de carrière puisque le grand SUV de DS paraît nouveau, ce qui était le but recherché. La nouvelle face avant lui rend un aspect nettement plus sérieux même si sur cette version 360 c’est le sport qui prend le dessus notamment grâce à une hauteur de caisse abaissée et aux grosses jantes de 21 pouces qui, à tout le moins, indique que la performance est au cœur de ce DS 7.
Équipé d’une motorisation hybride rechargeable de 360 chevaux, le DS 7 E-Tense combine un moteur essence de 200 à deux moteurs électriques dont un sur l’essieu arrière qui le transforme en 4x4. Certes, la puissance cumulée affiche un beau chiffre de 360 chevaux qui ne sont, toutefois, disponibles que lorsque le mode sport est enclenché sans quoi les deux moteurs électriques ne travaillent pas de concert avec le moteur thermique. Puisque, au delà de la performance pure et des reprises canons, cette motorisation hybride permet de rouler quelques dizaine de kilomètres en 100% électrique et que lorsque l’on appuie trop sur la pédale en mode sport, l’autonomie fond comme neige au soleil même si DS affirme que la batterie garde toujours une réserve pour autoriser des reprises canon en mode sport enclenché. Cela se vérifie et il est vrai que ce DS 7 E-Tense 360 se montre incroyablement performant, délivrant toujours une puissance nettement suffisante ce qui met particulièrement en confiance le conducteur.
Bien évidemment, la tenue de sport du DS 7 dégrade un peu son excellent confort général puisque les grosses jantes tapent sur les dégradations de la route surtout à l’arrière mais le confort général offert par ce DS 7 hautes performances est quand même impressionnant même si, ici sur cette version survitaminées, le confort passe au second plan, ce qui compte c’est la performance. Alors, pas d’inquiétude, la performance est bel et bien là et en un rien de temps, vous vous retrouvez au-delà des vitesses réglementaires, il faut savoir dompter la bête et, pour cela, les différents modes de conduite facilitent la tâche. En circulant en mode éco ou confort, le DS 7 se montre réconfortant, évoluant en ville avec douceur et finesse tout en autorisant, sur des petites routes de campagne, à se faire de belles accélérations qu’il ne faudra pas répéter trop longtemps puisque l’autonomie sera alors nettement réduite. C’est là un des points frustrants de ce DS 7 360 puisque profiter de cette cavalerie ne pourra se faire que sur quelques dizaines de kilomètres avant que la batterie ne soit vide et, bien qu’elle permette des relances canon grâce à la réserve comme dit plus haut, elle n’est efficace qu’en relances du moment que celles-ci soient courtes, accélérer à forte puissance pendant des centaines de mètres sera impossible.
Un habitacle aux petits oignons
A l’intérieur, les modifications sont surtout esthétiques et le grand SUV de DS montre des matériaux et une finition exemplaire avec une dotation technologique à la hauteur notamment grâce au nouveau système multimédia DS Iris qui se montre nettement plus réactif, plus moderne et qui se pilote à la voix. L’habitacle de ce DS 7 360 fait honneur à l’Art à la Française que DS promeut puisqu’il se montre chaleureux, luxueux, remarquablement fini et soigné avec un niveau de détails assez inouï.
On prend un plaisir certain à être au volant de ce DS 7 d’autant plus qu’il se montre habitable et confortable et qu’il offre une certaine aisance à chacun des passagers qui trouveront les voyages à son bord toujours agréable.
En conclusion, ce DS 7 E-Tense 360 s’avère redoutable d’efficacité, offrant des performances assez dingues, le tout dans un très bon niveau de confort. Reste que la conduite y est frustrante puisque l’autonomie fond rapidement et qu’alors, le DS 7 reste avant tout un SUV de 200 ch, amplement suffisant mais loin des 360. D’autant qu’au tarif facturé, près de 77 000€, il se montre incroyablement cher avec un niveau de prestations certes excellent mais qu’on pourrait retrouver sur des Tesla par exemple, aux performances tout aussi folles et, cette fois, sur de longues distances. La différence du DS 7, surtout dans cette version 360 chevaux, devra porter sur d’autres éléments et, pour cela, il pourra compter sur son habitacle chaleureux, luxueux et son style bien remis au goût du jour.