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Entre PSA et IG Metall, le torchon brûle



Le syndicat allemand demande des « propositions constructives » de la part de PSA. Le propriétaire d'Opel veut renégocier certains engagements passés pour attribuer de nouvelles productions outre-Rhin.

Le ton monte entre IG Metall et PSA au sujet d'Opel, le constructeur déficitaire chronique racheté l'an dernier par le groupe français. Le syndicat allemand et le comité d'entreprise d'Opel ont exigé vendredi par communiqué des « propositions constructives » de la part de PSA. Une façon assumée de mettre la pression, alors que la Maison Peugeot vient de confier de nouvelles productions chez Opel en Hongrie, en Pologne et en Autriche... mais pas en Allemagne .

Au coeur de la discorde, les négociations en cours sur l'application des accords conclus alors qu'Opel était filiale de GM - portant sur la répartition de véhicules et de moteurs à Eisenach, Rüsselsheim ou Kaiserslautern. « Nous n'acceptons pas de conditions imposées ultérieurement pour des accords reconnus et repris par PSA, et qui sont exécutoires », écrit Wolfgang Schafer-Klug, le chef du comité d'entreprise d'Opel.

Opel toujours dans le rouge

Le patron de PSA Carlos Tavares s'était engagé lors du rachat à respecter ces accords. Mais il demande aujourd'hui à Opel, dans le rouge depuis 1999, de renforcer sérieusement sa compétitivité, quitte à renégocier certains engagements. La marque à l'Eclair a perdu 179 millions en cinq mois l'an dernier, et PSA a passé une provision liée à la future restructuration supérieure à 400 millions .

Pas question pour l'état-major français de ne pas obtenir d'efforts des salariés allemands : leurs collègues des autres pays ont tous accepté bon gré mal gré, des mesures de modération salariale et davantage de souplesse dans les horaires. En France, les syndicats de PSA sont également très attentifs sur le sujet après la cure sévère subie ces dernières années dans l'Hexagone.

Accord de branche généreux

En clair, les salariés non allemands ne comprendraient pas un régime de faveur en Allemagne, où IG Metall vient en plus de signer un accord de branche accordant une hausse de salaire de 4,3 % . C'est d'ailleurs l'autre sujet de crispation entre les parties.

S'il existe des dérogations pour les entreprises en difficulté, celles-ci sont limitées dans le temps. Il y a quelques années, GM et Opel avaient obtenu du syndicat un report des hausses salariales contre des garanties sur l'emploi jusque 2018 et les sites jusque 2020. En contrepartie d'une nouvelle exception, IG Metall chercherait à faire prolonger ces assurances. Transfert chez les ingénieurs

PSA refuse de commenter les discussions. Selon nos informations, d'autres programmes industriels - dont la fabrication additionnelle de moteurs essence-, font en ce moment l'objet d'une mise en concurrence entre différents sites européens d'Opel et PSA.

En attendant le verdict, les ingénieurs allemands se sont vus attribuer de nouvelles missions R & D . Ils chapeauteront par exemple la recherche sur les sièges ou les transmissions mécaniques en sus de celles sur l'hydrogène ou sur les assistances à la conduite. De source interne, quelque 300 ingénieurs français de PSA voient leurs prérogatives transférées en Allemagne et devront être reclassés. Environ 500 postes de prestataires R & D seront également supprimés.

Source :

https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/0301477312537-opel-le-torchon-brule-entre-ig-metall-et-psa-2163854.php#z7TtZ4gUsZrHpWQ4.99

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