Lors des essais presse de DS9, la grande berline de DS qui arrive en juin en concession, Béatrice Foucher a répondu aux questions des journalistes sur DS9 ainsi que les ambitions de DS.
Alors que les SUV ont le vent en poupe au point de tout ravager sur leurs passages, la présentation d'une classique berline tri-corps peut paraître à contretemps de la tendance. Mais la patronne de DS affirme que les ventes de berlines représentent encore 25% du marché premium européen tout en soulignant que les nouvelles propositions électriques restent des berlines car elles offrent plus de statut et sont bien meilleures pour l'aérodynamisme.
Au sommet de la gamme DS, la DS 9 vise en priorité les ventes aux entreprises puisque 2/3 des ventes se feront en B2B contre un tiers pour les seuls particuliers. La cible privilégiée est les comités de direction des grandes entreprises mais aussi les particuliers qui achètent le véhicule au nom de leur société. Un des objectifs de DS 9 était d'offrir un maximum d'espace à l'arrière très généreux pour les clients entreprises qui disposeront d'un chauffeur ou pour les particuliers qui plébiscitent l'espace et le confort pour quatre personnes. Une voiture qui est aussi sympa à conduire que d'être conduit.
Pourtant DS9 fait le choix de ne pas proposer de motorisations diesel dans un segment où cette motorisation a encore toute sa place. Ce choix s'explique par l'engagement de DS de passer l'entièreté de sa gamme sur des motorisations électrifiées d'ici 2025, la marque écoulant déjà 35% de ses volumes avec des voitures hybrides ou électriques. De plus, l'appétence des clients pour ce type de motorisations augmente à raison que les réglementations se durcissent. Enfin, les loueurs donnent l'avantage aux véhicules hybrides sur les valeurs résiduelles, très importantes sur cette gamme de voitures.
Véhicule français le plus haut de gamme, la DS 9 est pourtant assemblée en Chine. Béatrice Foucher insiste sur le fait que DS 9 a été conçue et dessinée en France à Vélizy et que le sourcing est mondial. Le choix de la Chine a été fait à une époque où les ambitions de DS y étaient très fortes et où les consommateurs sont très friands de ce type de berlines, notamment les jeunes consommateurs contrairement à l'Europe. Mais, devant la déconvenue enregistrée en Chine et le niveau faible des ventes, Béatrice Foucher estime que la répartition des ventes sera inégale entre l'Europe et la Chine alors même que les prévisions donnaient davantage de ventes en Chine qu'en Europe, il était donc logique que DS9 soit fabriquée localement. En dehors de la Chine et de l'Europe, la DS 9 va également être vendue dans d'autres pays dont la Turquie où le marché est porteur pour ce type de véhicules.
En conclusion, la conception d'une voiture prend énormément de temps et tout peut arriver entre les premiers coups de crayon et la commercialisation de la voiture, la DS9 en est le parfait exemple. Pensée pour asseoir les ambitions de DS en Chine, la DS 9 se retrouve fabriquée sous licence dans une usine vendue à un autre constructeur et dont les ventes se feront, en majorité, en Europe. Toujours est-il que les retours des essais presse montrent que DS a parfaitement réussi sa grande berline qui se révèle être très confortable, largement au niveau des concurrentes pour la qualité et l'assemblage des matériaux tout en étant performante et extrêmement efficace.
Quand on ose encore dire que DS9 a été produite en Chine parce que la marque avait des ambitions. Mais c'est un four depuis 2014 la chine pour DS ! 7 ans après, il faudrait croire que l'on ne pouvait pas rapatrier la voiture en Europe ? En fait, elle est produite pour maintenir là-bas le minimum vital après des échecs plus que cuisants pour le groupe qui a totalement raté sa pénétration sur le marché local. Mais est-ce que cela est utile à la marque ? Ne faut-il pas atteindre au moins les 150 000 ventes en europe avant toute ambition extra-continentale ? Va-t-on encore laisser vendre 200 unités par mois en Chine ?
J'ai l'impression de relire la com de la C6 à sont lancement. Pour les PDG, pas pour le commun des mortelles que nous sommes. Résultat échec cuisant et pourtant fabriquèe à Rennes, la dernière usine de montage d'origine Citroën.
Voici la pub de l'époque. https://www.youtube.com/watch?v=3dFz-Fmqppc
DS4 a changé d'usine au dernier moment alors que les pré-séries étaient déjà dans l'usine de Sochaux. Si DS avait voulu, DS9 serait fabriqué en Europe. Surtout quand on voit le retard pris par le projet.
Idem pour C5 X, l'éventualité d'une industrialisation en Europe était présente dès le début du projet pour qu'elle ne soit fabriqué finalement qu'en Chine.
Il me semble que B. FOUCHER ment un peu quand elle dit que DS9 a été conçue en France. La plateforme, oui , tout le reste a été fait en Chine (idem pour C5X).
Donc, on résume, les grosses voitures ne faisant pas de volume sont développées et fabriquées en Chine pour des raisons de rentabilité et les petites voitures…
Il est au moins honnête de dire qu'il pourrait y avoir + de vente en Europe qu'en Chine ...
Pour l'instant le discourt n'est pas le même pour C5X . " On " claironne encore , on fabrique en Chine car on va en vendre + là bas !
Je m'interroge sur le % de remise qu'un particulier pourra obtenir dans 6 mois sur DS9 . . .
En fonction de ça je choisirai entre C5X et DS9 .
Lorsqu'on ne réussit pas quelque chose, on se trouve des excuses.
DS comme d'autres constructeurs ont sous estimé la capacité des Chinois à agir, et ils s'en sont donné les moyens. Je ne comprends pas la naïveté de ex PSA face à ce marché singulier où la liberté d'entreprendre est empêchée, lorsqu'on n'est pas chinois.
Mais une chose est sûre: DS 9 mérite son statut premium, et même si elle ne se vend pas là, où elle était essentiellement destinée, l'exporter vers l'Europe, ne grèvera pas son prix de vente par des coûts de transport prohibitifs. Laissons à DS, le soin de changer de stratégie vis à vis de sa belle berline, pour la sauver, en apprenant de ses erreurs,…