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Comparatif DS7 Crossback - Mercedes GLC


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DS, la marque haut-de-gamme de PSA, entend se frotter aux allemandes les plus huppées. A première vue, le pari est réussi : le SUV DS 7 Crossback est en mesure d'inquiéter la référence du genre, le Mercedes-Benz GLC.

Les esprits goguenards sont prompts à moquer DS et sa gamme vieillissante. Alors que les ultimes DS 4 et DS 5 quittent les chaînes de production, la DS 3 peine à rivaliser avec la crème des citadines haut-de-gamme, du fait de ses huit ans. Ce serait oublier un peu vite que, au départ, cette série de modèles ne devait être qu'une ligne de produits plus luxueux au sein de la gamme Citroën. Ce n'est qu'à l'initiative de Carlos Tavares que DS Automobiles est devenue en 2015 une marque indépendante à proprement parler. Mais sa construction réclame du temps, celui de développer des modèles 100 % spécifiques, ce qui n'était pas le cas jusqu'ici.

Le SUV DS 7 Crossback est donc le premier de cordée. DS aime à présenter ce modèle comme un SUV compact, concurrent des Mercedes-Benz GLA, BMW X1 et Audi Q3. Mais avec sa longueur de 4,57 m, il est plus proche du segment supérieur. Témoin : un GLA mesure 4,42 m et un GLC, 4,66 m. Voilà pourquoi nous avons choisi de confronter le SUV français à ce dernier, que nous considérons comme la référence de son segment.


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Une image en construction pour le DS 7 Crossback

Le statut haut-de-gamme passe en premier lieu par le style et l'image. A ce stade, DS est encore en pleine construction face à des marques historiques et réputées, comme Mercedes-Benz. Fort opportunément, la marque entend capitaliser sur le luxe à la française, reconnu dans le monde entier. Mais à voir le DS 7 Crossback, cette inspiration semble diluée. On retrouve certes les guirlandes de diodes verticales de la DS 3 de chaque côté du bouclier avant. Mais le style rappelle d'autres productions : le profil des vitres ressemble au Lexus NX, la découpe du hayon à l'Audi Q5… Aussi et surtout, la surcharge de détails (calandre DS Wings torturée, jantes diamantées au dessin complexe, fausses sorties d'échappement hypertrophiées…) n'a que peu à voir avec l'élégance discrète prônée par Chanel ou Saint-Laurent. L'ensemble fait assurément haut-de-gamme, avec des assemblages précis et des détails surprenants, comme les phares qui esquissent un ballet à l'ouverture des portes. Mais il faudra encore affiner la copie avant de trouver une identité propre.

Affiner la copie, c'est justement ce qu'a fait Mercedes-Benz. Trop carré, l'ancien GLK n'a pas su séduire la clientèle. Le GLC a donc mis de l'eau dans son vin, en arrondissant les angles et en adoptant des surfaces sculptées. Manifestement, la recette a fonctionné : le constructeur allemand peine aujourd'hui à répondre à la demande pour cet élégant SUV, dont les formes rappellent une Classe C break surélevée. A condition d'éviter les vitres surteintées et les marchepieds de notre modèle d'essai, l'allemand présente une classe certaine.


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La française mieux finie que l'allemande !

La finition est également au cœur des débats dès lors qu'il s'agit de haut-de-gamme. Et sur ce plan, le DS 7 Crossback a tout compris : hormis la très exclusive Bugatti Chiron, on ne connaît pas de voiture française aussi soignée ! Le cuir façon bracelet de montre de l'ambiance Opéra, la plus huppée à ce jour, apparaît de très belle facture. Il en va de même des boutons de commande en métal guilloché ou des molettes de navigation, constellées de petits losanges. Alors certes, on peut juger qu'il y a quelques fautes de goût, comme le plastique rétroéclairé des contreportes, un peu cheap. Là encore, d'aucuns regretteront une certaine surcharge dans le détail, ou quelques bizarrerie d'ergonomie, comme les lève-vitres situés sur la console centrale. Mais cet intérieur singulier se révèle des plus flatteurs.

DS a tellement soigné le détail, que même le GLC ne peut lutter ! Le mobilier repris de la Classe C se révèle pourtant on ne peut plus agréable et bien assemblé. Mais la planche de bord est recouverte de skaï, là où on trouve du cuir véritable chez DS. Et certains plastiques, comme celui de la colonne de direction, n'ont pas leur place dans un véhicule aussi cher. Sans compter que l'allemand ne prend pas l'avantage par son ergonomie : son commodo unique pour manipuler les phares, essuie-glace et clignotants réclame une certaine habitude. Sans compter, un système d'infodivertissement franchement daté et fouillis. Vivement le restylage, pour voir arriver le MBUX inauguré par la Classe A


Habitabilité, égalité

Reste qu'en termes d'accueil des passagers à l'arrière, le GLC s'en tire mieux. Non qu'il offre plus d'espace : l'implantation longitudinale de son moteur (transversal sur le DS 7 Crossback), suffit à grignoter les centimètres supplémentaires. Mais la banquette est mieux dessinée : chez DS, le dossier est moins creusé et l'assise trop proche du plancher. Les volumes de coffre apparaissent équivalents : 550 litres chez Mercedes-Benz, 555 litres chez DS. Et la fonctionnalité similaire, avec dans les deux cas des tirettes dans les flancs de la soute pour rabattre les dossiers sans effort.

S'il présente bien, c'est surtout sur la route que le GLC a acquis son statut de référence. Il est un des rares SUV de cette catégorie à n'avoir rien perdu des qualités dynamiques de la berline dont il dérive, en l'occurrence la Classe C. Parfaitement équilibré et placide en conduite coulée, il se jette littéralement en virages lorsqu'on le bouscule. La combinaison de la crémaillère de direction à pas variable (comme sur une Volkswagen Golf GTI) et du train avant mordant révèlent un dynamisme insoupçonné à première vue.

Mieux : le GLC excelle par son confort. Dans la finition Fascination qui s'oppose directement au DS 7 Crossback Grand Chic, la suspension Airmatic livrée de série délivre une qualité de filtrage exquise. A condition toutefois d'oublier les pneus Runflat permettant le roulage à plat, générateurs de trépidations. Le bilan n'est pas aussi rose sur la finition Sportline qui a servi à cette séance photo : le châssis sport et les jantes de 20 pouces font un peu trop vivre la route. Mais même avec le châssis à amortissement piloté standard, le GLC se révèle très agréable.


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DS 7 Crossback : une suspension sophistiquée mais peu convaincante

En face, le DS 7 Crossback a sorti le grand jeu, avec une technologie inédite sur le segment. En finition haut-de-gamme Grand chic, le SUV français dispose en effet de série de la suspension DS Active Scan. Une caméra située derrière le pare-brise lit la route, et règle en fonction de la surface le tarage des amortisseurs à valves pilotées. Une technologie similaire existe bien chez Mercedes-Benz, mais elle est réservée à la limousine Classe S ! Dans les faits malheureusement, le résultat s'avère moyennement convaincant. D'une part les limitations de la technologie font qu'elle ne fonctionne que jusqu'à 120 km/h et seulement de jour. Réservée au mode de conduite Confort, elle mise sur une souplesse excessive, qui induit des mouvements de caisse chaloupés. Pas de quoi incommoder les passagers, mais cette mollesse est suffisante pour amplifier certains défauts de la route… soit l'inverse de l'effet recherché ! Et cela implique également d'étranges mouvements latéraux du train arrière multibras. Au final, le mode Normal (qui se passe donc de la caméra) se révèle nettement plus convaincant, quoique pas autant que la suspension Airmatic de Mercedes-Benz…

Reposant sur la plateforme EMP2 de PSA (partagée notamment avec le Peugeot 3008), le DS 7 Crossback pouvait difficilement offrir un mauvais comportement routier. D'autant que sa légèreté est un atout : il pèse 1.535 kg, soit 310 kg de moins que le GLC ! Ce SUV se révèle donc très adhérent et sécurisant, avec un tempérament parfaitement neutre, voire légèrement sous-vireur à la limite. Reste que le ressenti laisse à désirer. La direction n'est guère informative et se durcit à mesure qu'on tourne le volant. De même, la belle agilité du cousin 3008 n'est ici qu'un souvenir. Ni amusant ni parfaitement rigoureux dans son amortissement, le DS 7 Crossback semble chercher sa voie. Comme si les ingénieurs n'étaient pas encore parvenus à déterminer ce que devait être le caractère d'une DS. Comment placer cette marque par rapport aux Citroën, confortables et aux Peugeot, dynamiques ? Ce n'est pas ce SUV qui apporte la réponse malheureusement. Ce trouble se retrouve dans les sièges. Certes parfaitement dessinés, avec des fonctions de massage et de ventilation pertinentes, ils hésitent entre le moelleux Citroën et la fermeté Peugeot.


Un Mercedes-Benz GLC vigoureux

Sous le capot du DS 7 Crossback, nous avons choisi la motorisation Diesel la plus puissante proposée par PSA, en l'occurrence le quatre-cylindres BlueHDi de 180 ch, associé à une boîte automatique à huit rapports. Cet attelage est uniquement disponible en traction. D'aucuns trouveront cette proposition un peu faible pour rivaliser avec les versions les plus puissantes des concurrents allemands, animées par des six-cylindres dépassant les 250 ch et dotés de transmissions intégrales. Mais, avec réalisme, il convient de rappeler qu'elle correspond exactement à ce qui remporte le plus de suffrages sur le segment.

Ce moteur n'a jamais brillé par un souffle impressionnant. Mais il forme tout de même un tandem des plus convaincants avec la nouvelle boîte automatique Aisin, déjà vue chez BMW ou Volvo. Assez douce et adaptée à une conduite coulée en mode Normal ou Confort, elle séduit par sa réactivité en mode Sport. Dommage que celui-ci impose un faux bruit de moteur dans les haut-parleurs, totalement insupportable. Enfin, la consommation se montre raisonnable, avec une moyenne relevée de 6,7 l/100 kmsur un parcours mêlant ville, route et autoroute.

C'est justement au chapitre de la consommation que le GLC 220 d souffre de son surpoids. Dans les mêmes conditions, il a en effet réclamé 7,2 l/100 km. Pourtant, malgré sa puissance inférieure (170 ch), l'allemand semble plus vivace. Une impression confirmée par la fiche technique, avec un 0 à 100 km/h effectué en 8,6 s, contre 9,9 s pour le DS 7 Crossback. Habituellement bavard, le quatre-cylindres OM651 est ici correctement muselé. Cela permet au Mercedes-Benz de présenter un silence à bord remarquable, qui devrait encore s'améliorer lors d'un prochain restylage, où ce bloc sera remplacé par le nouveau OM654, intrinsèquement plus silencieux. Malgré des bruits de roulement un tout petit peu plus présents, le français est loin de démériter en la matière.

A l'issue de cette confrontation, il est manifeste que PSA est sur la bonne voie. Par sa présentation et ses prestations, le DS 7 Crossback n'a clairement pas à rougir face au Mercedes-Benz GLC. La question vient plutôt de son identité trouble. Que ce soit dans le design ou au volant, il semble que la jeune marque française n'ait pas encore trouvé un cap clair à suivre. Sans doute une question de temps. Voilà qui explique également le tarif nettement inférieur : 47.800 € (malus écologique de 210 €), alors que le GLC réclame 59.020 € en finition Fascination (la transmission intégrale, indisponible sur le français est ici de série), avec un malus de 3.113 €. Nous nous garderons de trancher pour l'un ou l'autre. L'image de marque Mercedes-Benz et le talent du GLC sur route peuvent faire pencher la balance de son côté. Mais pour ceux qui oseront franchir la porte d'une concession DS, qu'ils soient prévenus : le pari du premium est réussi. Seuls quelques détails restent à peaufiner.


Un DS7 plus technologique que le Mercedes GLC

Traditionnellement, les françaises ont toujours été à la traîne par rapport à leurs concurrentes allemandes en termes d’équipement de technologie. C’était vrai pour les DS 3, DS 4 et DS 5. Mais cette fois, le constructeur haut-de-gamme de PSA semble avoir compris l’enjeu : le DS 7 Crossback offre des équipements indisponibles sur le GLC. Nous avons évoqué le cas de la suspension DS Active Scan, malheureusement pas plus confortable que la suspension pneumatique plus traditionnelle du GLC. Mais il convient également de mentionner le système de vision de nuit DS Night Vision. Grâce à une caméra infrarouge, celui-ci détecte en temps réel les piétons et animaux, avec un affichage au tableau de bord. Assez convaincant, même s’il se montre parfois un peu alarmiste : il peut confondre un réverbère éloigné avec un piéton tout proche.

Autre nouveauté, le pilote semi-automatique DS Connected Pilot. Comme les autres systèmes de cet acabit, il combine l’usage du régulateur de vitesse et de maintien de voie actif pour libérer le conducteur dans les embouteillages ou sur voie rapide. Globalement, le dispositif se montre plus convaincant que chez Volvo ou Mercedes-Benz (indisponible sur le GLC). La voie est bien maintenue et les prises de courbes assez fluides. Mais lorsque celle-ci devient un peu trop marquée, la dérive est inévitable. Pour l’instant, seul Tesla parvient à surmonter cet écueil. On note également quelques hésitations à l’approche des voies de sortie, mais rien de dangereux. Reste que la caméra, assez éloignée du pare-brise par rapport aux modèles concurrents, peut être fortement perturbée lorsque celui-ci est constellé de moustiques. Et le dispositif manque singulièrement de douceur dans les bouchons.


Source :

https://www.challenges.fr/automobile/comparatifs/ds-7-crossback-et-mercedes-benz-glc-rififi-chez-les-suv-premium_605830

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