Citroën et DS : Vers un avenir commun ? Analyse d'une rumeur persistante
- Jérémy

- 16 sept.
- 3 min de lecture

Depuis quelque temps, je vois, comme beaucoup d'entre vous, fleurir des rumeurs et des questionnements sur l'avenir de nos deux marques françaises au sein de la galaxie Stellantis. Le sujet d’un possible retour de DS Automobiles comme simple entité premium de Citroën, un peu comme un retour à la situation d'avant 2014, revient avec insistance. Cette idée est d'ailleurs largement alimentée par une autre actualité toute récente : l’arrivée de Citroën en Formule E, une discipline où DS s’exprime depuis les débuts du championnat. Ces bruits de couloir méritent que l'on s'y attarde avec un peu de recul pour essayer de comprendre quel avenir pour DS comme pour Citroën.
Le grand échiquier de Stellantis et la quête d'économies
Pour bien comprendre la situation, il faut d'abord regarder la photographie d'ensemble. Depuis sa naissance, le groupe Stellantis se retrouve à la tête d'un portefeuille de marques particulièrement vaste et diversifié. Quinze, si l'on inclut la récente intégration de Leapmotor. Au sein de cet empire, un pôle Premium a été clairement identifié, regroupant DS Automobiles, Lancia, Alfa Romeo et, à un niveau supérieur, Maserati. L'objectif était de créer des synergies tout en laissant chaque marque exprimer son identité. Cependant, le contexte automobile mondial est complexe, marqué par des investissements colossaux dans l'électrification et une concurrence toujours plus féroce. Face à ces défis, la nécessité de réaliser des économies substantielles est devenue une priorité pour le groupe, en difficulté depuis 2024. C'est dans ce climat que les rumeurs les plus radicales ont émergé, évoquant la possible suppression de certaines marques jugées moins rentables. Le nom de DS est souvent cité, avec comme scénario une réintégration au sein de la gamme Citroën pour en coiffer le sommet. Pourtant, une autre voie, plus subtile et peut-être plus logique, semblerait plus probable.
Une coexistence intelligente plutôt qu'un retour en arrière
Une disparition pure et simple de la marque DS, telle qu'elle existe aujourd'hui, paraît peu probable. Il suffit de regarder la dynamique produit : la marque est en plein renouvellement de sa gamme, avec l'arrivée N°8 avant la prochaine deuxième génération de N°7. Après avoir tant investi pour créer une identité propre, un réseau de distribution distinct et une image de marque premium, opérer un retour en arrière complet serait non seulement extrêmement coûteux, mais risquerait aussi de semer une confusion considérable dans l'esprit des clients. Imaginez le message envoyé au marché après une décennie d'efforts pour imposer DS comme un acteur du luxe à la française…
Une autre voie, bien plus pragmatique, pourrait donc consister à faire coexister les deux marques, qui occupent des territoires de marché totalement différents, mais en les faisant piloter par une seule et même équipe de direction. Cette stratégie permettrait de réaliser de substantielles économies d'échelle sur des postes clés comme le marketing, la communication ou encore les fonctions support. Les équipes de Citroën pourraient gérer ainsi les deux entités, Citroën et DS, en optimisant les ressources. Les voitures, elles, resteraient foncièrement différentes et s'adresseraient à des clientèles distinctes. Citroën continuerait de développer son offre axée sur le confort, l’audace et l'accessibilité, tandis que DS pourrait pleinement s'épanouir sur le segment premium, démarrant son offre là où celle de Citroën s'arrête, soit au-dessus de l'actuel C5 Aircross.
Il est essentiel de le rappeler : pour l'heure, tout n’est que spéculation et analyse de rumeurs. Il faut donc savoir raison garder et attendre les annonces officielles, notamment la présentation du nouveau plan stratégique du groupe par Antonio Filosa, le nouveau PDG de Stellantis. C'est sans doute à ce moment que nous pourrions en apprendre davantage sur les articulations futures entre les marques. Néanmoins, cette hypothèse d'une direction commune pour Citroën et DS aurait le mérite de préserver l'intégrité et le territoire de chaque marque. Elle laisserait à DS le temps nécessaire pour poursuivre son développement et atteindre la maturité, tout en générant des économies bienvenues pour le groupe. Une telle opération pourrait d'ailleurs servir de modèle à d'autres duos au sein de Stellantis, où des rapprochements managériaux seraient pertinents, comme entre Alfa Romeo et Maserati, ou encore Fiat et Lancia. L'avenir nous le dira, mais une chose est sûre, le futur de nos marques françaises s'annonce passionnant à suivre.






Ca vaut peut être mieux pour Citroën, vu le succès commercial de DS, l'offre actuelle et les perspectives.
Je viens de voir DS n°4 restylée en version électrique... Je me demande comment on peut proposer ça comme véhicule prémium, certes il y a une sellerie de luxe, la peinture est très soignée, l'avant a été revue à la mode phares matrix leds très minces, mais quand on lit la fiche technique, c'est pathétique, la puissance 158 Cv, c'est très en dessous de la concurrence, le combo autonomie/courbe de recharge est vraiment pas au niveau de la concurrence 450 km d'autonomie WLTP ! recharge 10 80 en plus de 30 minutes alors que la batterie n'offre pas une grande autonomie, e…
DS aura toujours des problèmes de légitimation et d’identité sans Citroën, la séparation totale n'a jamais été crédible, je crois que cette erreur devrait vraiment être corrigée, pour le bien des deux marques ! Parce que si un bas de gamme low cost est légitime comme part de Citroën, tout comme un haut de gamme technologique, on ne peut pas réduire la marque a un des deux. Imaginez-vous DS dans 20 ans, qui veut faire référence à une Citroën des années 1970 : Les clients jeunes ne suivront sûrement pas. Il faut laisser qu'il y ait une continuité dans l'image intégrale de Citroën, aussi pour le future de DS ! Alors je crois qu'il faudra vraiment réfléchir comment reconnecter les deux…
Pour beaucoup de clients, les DS sont des Citroen Premium. Ce d'autant plus que lorsque l'on a une DS, pour l'après vente on va au " garage Citroen" . Le lien entre les 2 gammes existe chez les clients et regrouper ces deux lignes produits sous un seul constructeur me parait une évidence. Ca ferait des économies, éviterai des absurdités comme vouloir faire adopter la SM par DS, et n'empêchera pas de garder 2 noms, comme le fait BMW avec Mini. Reste qu'entre DS3 Crossback et DS9 il y a eu des erreurs de casting . J'ai peur que N°8 sans version Hybrid en soit une autre.
Cela n'a ,pas une importance si grande, maintenant que c'est fait, défaire coûterait sans forcément rapporter, ce qui compte pour la survie, ce sont les ventes, et là, on ne peut pas dire que ce soit l'euphorie, on renouvelle la gamme, tant mieux; faut espérer que ce sera plus réussi que la mutation DS3 ou même DS4 qui n'ont pas réussi à faire mieux que leurs devancières.
Les DS ne sont pas des Citroën, ce sont des Stellantis comme les peugeot les opel et les fiat et les alfa
Sans Citroën DS n'existerait pas, une réintégration aurait du sens et permettrait effectivement d’avoir dans la même concession toute l'étendue du bas de gamme au plus haut de gamme, ce qui est valorisant pour celui qui a achète l'entrée de gamme.