Citroën : avec le Basalt X, la marque vise le doublement de ses ventes en Inde
- Jérémy

- 13 sept.
- 3 min de lecture

Après avoir récemment levé le voile sur ses nouveaux modèles prometteurs, la berline C3 X et surtout le SUV Coupé Basalt X, une nouvelle dynamique semble s'installer chez Citroën en Inde. Loin de se contenter de ces lancements produits, la marque aux chevrons affiche désormais des objectifs commerciaux particulièrement audacieux. Je vous propose de décrypter cette stratégie qui vise ni plus ni moins qu'à doubler les volumes de ventes mensuels de la marque sur ce marché stratégique d'ici la fin de l'année. Une annonce forte qui témoigne d'une confiance retrouvée et d'une volonté de passer à la vitesse supérieure après des débuts en demi-teinte.
Des objectifs de ventes et d'exportation revus à la hausse
C'est par la voix de Shailesh Hazela, le directeur général et PDG de Stellantis India, que cette nouvelle feuille de route a été dévoilée. L'ambition est claire : faire passer les ventes mensuelles de Citroën de 600 à 700 unités actuellement, à un objectif de 2 000 véhicules par mois. Ce quasi-triplement des volumes est un signal fort envoyé au marché et à la concurrence. Il s'appuie sur la conviction que les nouveaux produits, à commencer par le Basalt X, sont enfin calibrés pour répondre aux attentes exigeantes des consommateurs indiens. Cette offensive ne se limite d'ailleurs pas au marché domestique. L'Inde est un pilier de la stratégie d'exportation de Stellantis. Sur l'année fiscale 2024-2025, entre 7 000 et 8 000 Citroën "Made in India" ont été expédiées vers des marchés comme l'Indonésie, l'Afrique du Sud ou l'Égypte. Pour l'exercice suivant, Shailesh Hazela anticipe une augmentation significative, visant à dépasser la barre symbolique des 10 000 unités exportées. Cette dynamique concerne aussi bien les motorisations thermiques que les versions électriques, preuve de la flexibilité de l'outil industriel indien. Simultanément, les exportations de composants depuis l'Inde connaissent une croissance exponentielle et devraient franchir le cap du milliard d'euros d'ici 2027.
Investissements, bilan et les clés du renouveau
Pour comprendre l'enjeu actuel, il faut se souvenir que Citroën n'a pas ménagé ses efforts pour s'implanter en Inde, avec un investissement total de 500 millions d'euros. Le groupe a bâti un outil industriel complet, comprenant une usine d'assemblage à Thiruvallur, capable de produire jusqu'à 60 000 véhicules par an, et une usine de moteurs et de transmissions à Hosur. Pourtant, malgré ces investissements conséquents et le lancement de trois premiers véhicules, le succès n'a pas été au rendez-vous. Aujourd'hui, l'usine d'assemblage fonctionne sur une seule équipe pour une production annuelle d'environ 25 000 unités, et la part de marché de la marque stagne à un modeste 0,15 %. Le défi est donc de taille. La nouvelle ligne de produits, incarnée par les C3 X et Basalt X, se positionne de manière bien plus compétitive, tant en style qu'en équipements, face à une concurrence féroce. Cependant, un bon produit ne suffit pas. L'un des freins majeurs au développement de la marque a été la taille de son réseau de distribution. Conscient de cette faiblesse, Citroën annonce enfin une accélération majeure sur ce front. Mainte fois évoquée, l'expansion du réseau semble cette fois concrète, avec l'objectif de passer de 88 points de vente actuellement à 150 d'ici la fin de l'année 2025. Chaque concession sera accompagnée d'un centre de service intégré, assurant ainsi une couverture et une qualité de service indispensables pour rassurer et fidéliser la clientèle.
En conclusion, il est indéniable que la performance de Citroën en Inde n'a, jusqu'à présent, pas été à la hauteur des espoirs et des investissements consentis. La pertinence limitée des premiers produits proposés et, surtout, la faiblesse structurelle du réseau de concessionnaires ont considérablement freiné le développement de la marque sur ce marché aussi vaste que complexe. Néanmoins, l'heure est aujourd'hui à l'optimisme. Avec une gamme profondément revue et mieux armée pour séduire (C3 X, Basalt X, et sans doute un futur C3 Aircross X), Citroën semble avoir tiré les leçons du passé. L'élargissement enfin concret de son réseau de distribution constitue le second pilier essentiel de cette nouvelle stratégie. L'objectif de 2 000 unités par mois, s'il est atteint, marquera une première victoire et validera cette nouvelle orientation. Ce volume reste toutefois modeste à l'échelle du marché indien. Pour s'y installer durablement et peser réellement, Citroën devra impérativement continuer à développer sa gamme et à prouver que cette ambition retrouvée est bien le début d'une nouvelle ère de croissance durable.






Ce qui frappe toujours, c’est l’incapacité de la marque à jouer la transparence sur la démarche qui a été la sienne.
Produire localement c’était soit arriver avec des produits en kits et assembler sur place un produit faussement indien, soit concevoir indien, créer des équipements indiens dans un tissu de production indien et assembler un produit légitimement indien.
c’est clairement cette deuxième voie qu’a choisie Citroën. C’est une voie vertueuse du point de vue de l’économie, des savoir-faire et de la fierté indiens (et dieu sait que ce n’est pas un vain mot !). Et pourtant, pas un mot là-dessus. Comme si on avait voulu fabriquer localement un produit directement international !
Alors évidemment le machin qui est arrivé…
Comment les marques japonaises, coréennes (et sans doute demain chinoises) ont fait pour s’implanter en Europe ? Proposer à leur arrivée plus pour le même prix. Forcément marques inconnues, il faut attirer, et ça a un coût. Stellantis a investi l’Inde avec des produits sous-équipés (comme en Europe : ne pas proposer le « sans-clés » est perçu comme une pingrerie) et moins sécurisants (crash-tests). Citroën va devoir se battre contre une image de marque médiocre
Dommage que tir n’ai pas été réussi du premier coup, on verra d’ailleurs si ce second tir est le bon
J’ai du mal a comprendre comment une marque qui arrive sur un marché déjà bien établi puisse se louper comme ca, les études produits ont elles été faites trop légèrement ou ont elles été bien faites et pas suivies pour des raisons d’économie ? Même si aujourd’hui les erreurs ont été réparées Il va falloir ramer pour faire oublier les débuts ratés