Bilan premier semestre 2025 - INDE
- Jérémy

- 22 août
- 3 min de lecture

Depuis plusieurs années, Citroën a clairement affiché son ambition : réduire sa dépendance au marché européen, historiquement son bastion, pour devenir un acteur automobile véritablement mondial. Cette stratégie d'internationalisation repose sur une logique de conquête de nouveaux territoires à fort potentiel. Au cœur de ce dispositif, l'Inde occupe une place absolument stratégique. La marque aux chevrons y a consenti des investissements significatifs pour ériger une usine moderne, non seulement pour adresser le gigantesque marché domestique indien, mais aussi pour en faire une base d'exportation. L'objectif est de pouvoir livrer les pays voisins à conduite à droite, notamment en Asie du Sud-Est et en Afrique, s'affranchissant ainsi des barrières douanières et optimisant les coûts de production. C'est une manœuvre audacieuse qui, malgré des débuts complexes, conditionne une part importante de l'avenir de Citroën sur la scène mondiale.
Des débuts complexes sur l'exigeant marché indien
Le marché automobile indien, avec ses 2 188 608 unités vendues au premier semestre 2025, affiche une légère mais constante progression de 1,29%. Dans ce contexte de croissance modérée mais de concurrence féroce, Citroën fait face à des vents contraires. Avec 2 427 véhicules immatriculés, la marque enregistre un recul notable de 27,23% par rapport à la même période l'an dernier. Cette performance la place avec une part de marché de 0,11%, la positionnant comme l'avant-dernière marque du pays, juste devant Jeep, une autre entité du groupe Stellantis. L'analyse détaillée des ventes par modèle révèle une situation tendue pour la gamme "C-Cubed". La C3, pilier de l'offre, voit ses ventes diminuer de 21,20% à 940 unités. La version électrique, l'ë-C3, subit une baisse encore plus marquée de 57,03% (523 unités), tandis que le C3 Aircross recule de 63,81% (334 unités). Fait intéressant, le nouveau venu, le SUV coupé Basalt, s'est écoulé à 573 exemplaires, devenant ainsi la deuxième meilleure vente de la marque. Cependant, ce chiffre, bien que supérieur à celui du C3 Aircross, peine encore à créer une véritable dynamique. Malgré ce tableau difficile, il est essentiel de souligner que Stellantis maintient une confiance inébranlable dans le potentiel de Citroën en Inde. Le groupe a récemment réaffirmé son soutien en annonçant de nouveaux investissements destinés à doubler la taille du réseau de concessionnaires et à poursuivre le développement de la gamme, signe d'une vision à long terme qui dépasse les fluctuations conjoncturelles.
Une dynamique encourageante en Indonésie
À quelques milliers de kilomètres de là, en Indonésie, le contexte est radicalement différent, tout comme les résultats de Citroën. Le marché indonésien traverse une période de repli, avec une baisse significative de 9,6% pour atteindre 390 467 unités. C'est précisément dans ce marché baissier que la performance de Citroën est remarquable. La marque, lancée plus récemment dans l'archipel, a enregistré une croissance spectaculaire de 142,5%, totalisant 645 ventes. Si ces volumes restent modestes en valeur absolue, ils permettent à Citroën de se hisser à la 22ème position du marché, dépassant des acteurs établis comme Nissan ou encore Ford. Cette forte progression s'explique en partie par l'effet de nouveauté et une base de comparaison faible de l'année précédente. Il s'agit d'une phase de lancement où de tels pourcentages sont attendus. Toutefois, le point le plus paradoxal et encourageant est que, malgré des volumes de vente bien inférieurs à ceux de l'Inde, Citroën parvient à obtenir une part de marché supérieure en Indonésie. Ce succès initial, même à petite échelle, démontre la pertinence de l'offre Citroën et la réussite de la stratégie d'exportation depuis l'usine indienne.
En conclusion, si l'on s'arrête aux chiffres bruts, les ventes en Inde et en Indonésie peuvent sembler marginales à l'échelle des volumes mondiaux de Citroën. Néanmoins, cette vision serait incomplète. Ces résultats sont le fruit d'une stratégie délibérée de "croissance rentable", qui privilégie une implantation progressive avec des investissements maîtrisés plutôt qu'une offensive massive et coûteuse. Percer sur des marchés aussi complexes et compétitifs que l'Inde est un marathon, pas un sprint, et de nombreuses marques prestigieuses s'y sont déjà cassé les dents par le passé. L'importance de l'implantation indienne transcende donc largement ses ventes locales. Elle constitue le pivot d'une stratégie d'exportation régionale qui porte déjà ses fruits, comme en témoigne le dynamisme observé en Indonésie. Plus encore, cette base industrielle permet à Citroën de nourrir ses ambitions sur d'autres continents, notamment en Afrique du Sud où la marque a été désignée par Stellantis comme la "marque de conquête" du groupe. La route est encore longue, mais les fondations sont posées pour construire une croissance durable et, surtout, profitable loin de l'Europe.






En inde, Citroën a carrément raté le lancement de la C3. Faire des économies une priorité absolue a conduit à proposer une voiture nouvelle sous-équipée par rapport à la concurrence. La croyance absurde selon laquelle la méthode marketing Phygital (Comme pour le e commerce) allait permettre de se passer d'un réseau de concessionnaires, a fait perdre un temps énorme. Au final, ces erreurs stratégiques conduites par les têtes "éclairées" de gens jamais sortis de leurs bureaux, a sûrement coûté cher à Citroën dans tous les sens du terme. Mais Citroën a réagi comme il pouvait, renchérissant l'équipement de son offre, et développant son réseau de distribution, ce qui relève du temps long. Des éléments positifs sont tout de même à…
La c3 est peut être trop proche de la tata punch ? Je me demande si un restylage a la mode C3 européenne ne pourrait pas faire le plus grand bien, apres a voir leurs gouts car il semble y avoir beaucoup de vehicules type C zero qui chez nous ne plaisent pas du tout
Je pense qu’une ligne de production d’AMI ferait un carton en inde