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[Anniversaire] Citroën C1 : elle fête ses 20 ans

La première génération de Citroën C1

Après avoir investi avec audace le segment des petites voitures avec la C2, Citroën a franchi une nouvelle étape en 2005. La marque aux chevrons a lancé une citadine inédite, la C1, née d'une collaboration stratégique entre PSA et Toyota. L'objectif de cette alliance était de mutualiser les coûts de développement et de production pour s'imposer sur le segment A, un marché réputé pour sa faible rentabilité mais essentiel en volume. Vingt ans plus tard, alors que la C1 a tiré sa révérence, son parcours demeure un cas d'étude, témoignant d'une époque d'ingéniosité et d'adaptation. Retour sur l'histoire intéressante de cette citadine qui a marqué les esprits.

La première génération (2005-2014) : la naissance d'un trio malicieux

La genèse de la Citroën C1 est indissociable de l'accord signé en 2001 entre PSA Peugeot Citroën et Toyota. Ce partenariat a donné naissance à l'usine TPCA (Toyota Peugeot Citroën Automobile) à Kolín, en République Tchèque, d'où sont sorties les trois cousines : la Citroën C1, la Peugeot 107 et la Toyota Aygo. Le projet, connu sous le nom de code B-Zero, visait à produire une voiture économique, légère et parfaitement adaptée à la jungle urbaine. Bien que partageant la même structure et les mêmes motorisations, chaque marque a réussi à insuffler son propre caractère. La Citroën C1 se distinguait par son regard optimiste, avec de grands phares ronds qui lui conféraient une bouille sympathique et immédiatement reconnaissable. Contrairement à la Peugeot 107 et sa large "bouche" ou à la Toyota Aygo aux lignes plus tendues, la C1 jouait la carte de la rondeur et de la douceur, un trait de design renforcé par son ingénieux hayon entièrement vitré, à la fois esthétique et pratique. Sous le capot, l'essentiel de la gamme était animé par un moteur essence 3 cylindres de 1,0 litre d'origine Toyota, réputé pour sa fiabilité et sa faible consommation. Un moteur diesel 1,4 litre HDi, d'origine PSA, a également été proposé, mais sa diffusion est restée plus confidentielle. Au cours de sa longue carrière de neuf ans, la première C1 a bénéficié de deux restylages pour rester dans l'air du temps : un premier en 2009, qui a subtilement modernisé son pare-chocs avant, et un second plus significatif en 2012, qui lui a offert un nouveau visage intégrant les feux diurnes à LED verticaux, signature visuelle des Citroën de l'époque. Proposée en versions 3 et 5 portes et déclinée en finitions simples et efficaces comme Attraction ou Confort, la C1 a connu un véritable succès commercial, séduisant une clientèle large grâce à son agilité et son coût d'usage maîtrisé.

La deuxième génération (2014-2021) : la confirmation par la maturité et la technologie

Pour succéder à un modèle aussi populaire, Citroën se devait de frapper fort. La marque a d'abord testé les esprits au Salon de Genève 2014 avec le concept-car C1 Swiss & Me, une version espiègle et baroudeuse qui annonçait une montée en gamme et une personnalité encore plus affirmée. Peu de temps après, la version de série de la deuxième génération de C1 était dévoilée, confirmant cette nouvelle ambition. Tout en conservant la plateforme de sa devancière, la C1 II se présentait sous un jour entièrement nouveau. Le design extérieur gagnait en maturité et en caractère, adoptant le regard technologique à double optique qui faisait le succès du C4 Picasso. Les possibilités de personnalisation devenaient un axe majeur, avec des teintes de carrosserie bi-ton et des touches de couleur intérieures. L'habitacle faisait un bond qualitatif, avec des matériaux plus soignés et l'intégration d'une tablette tactile de 7 pouces offrant la fonction Mirror Screen, une première sur le segment. Le confort, valeur chère à Citroën, n'était pas en reste, avec des suspensions améliorées et de nouveaux sièges. La C1 II innovait également en proposant une version découvrable baptisée Airscape, dotée d'un grand toit en toile souple. Côté motorisations, le bloc 1.0 VTi d'origine Toyota a été optimisé, mais la grande nouveauté fut l'introduction du moteur 1.2 PureTech de 82 chevaux, un bloc 3 cylindres d'origine PSA qui offrait à la petite citadine une polyvalence inédite et un dynamisme bienvenu hors des centres-villes. Cependant, toutes les bonnes choses ont une fin. En 2018, PSA a annoncé son retrait de la co-entreprise TPCA à l'horizon 2021, laissant à Toyota la pleine propriété de l'usine. Cette décision stratégique, motivée par la faible rentabilité du segment A et les investissements colossaux requis par les futures normes anti-pollution Euro 7, a scellé le destin de la C1. La production s'est arrêtée fin 2021, sans qu'un remplaçant direct ne soit annoncé.

Vingt ans et deux générations plus tard, la Citroën C1 n'est plus au catalogue de la marque. Stellantis a fait le choix délibéré de se retirer d'un segment A devenu trop complexe et coûteux. Cette stratégie contraste avec celle de Toyota, qui a choisi de persévérer en lançant une troisième génération, l'Aygo X. Bien que positionnée à des tarifs nettement supérieurs, cette dernière rencontre un succès commercial qui prouve qu'un marché existe toujours pour les petites voitures intelligentes. Pour Citroën, la place pour une nouvelle citadine sous la C3 est devenue difficile à justifier, surtout avec une nouvelle génération de C3 dont les prix d'appel se rapprochent de ceux auxquels la C1 terminait sa carrière. L'histoire de la C1 reste celle d'un pari industriel réussi et d'une voiture attachante qui aura marqué le paysage automobile européen pendant près de deux décennies.

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