Stellantis : une perte de 2,3 milliards mais des signes d'espoir pour le second semestre ?
- Jérémy

- 22 juil.
- 3 min de lecture

Le groupe Stellantis, habituellement coutumier des annonces de résultats financiers records, a surpris les observateurs en modifiant sa communication. En raison d’un contexte économique mondial marqué par de fortes incertitudes, notamment l’impact des nouveaux droits de douane, la direction a décidé de suspendre la présentation de ses prévisions. Cependant, pour maintenir la transparence, le constructeur a publié des chiffres clés préliminaires pour le premier semestre 2025. Le verdict est sans appel : le groupe anticipe une perte nette significative de 2,3 milliards d'euros, une première qui marque une rupture avec les années de profitabilité exceptionnelle que nous lui connaissions. Cette annonce, bien qu’alarmante, s’inscrit dans une stratégie de transition et d’adaptation qui pourrait, à terme, porter ses fruits.
Les raisons d’une perte semestrielle inédite
Cette perte de 2,3 milliards d'euros, contrastant fortement avec les bénéfices des années précédentes, n'est pas le fruit du hasard mais la conséquence de plusieurs facteurs conjoncturels et stratégiques. Le premier élément majeur concerne l'impact direct des nouveaux tarifs douaniers, principalement sur le marché nord-américain. Ces mesures ont non seulement engendré un coût direct estimé à 0,3 milliard d'euros, mais elles ont également poussé le groupe à ajuster sa production, entraînant des arrêts temporaires sur certaines chaînes de montage en début de semestre. Cette situation a mécaniquement réduit les volumes et pesé sur le chiffre d'affaires, qui s'établit à 74,3 milliards d'euros, en baisse de 12,5 % par rapport à la même période en 2024. En parallèle, le marché automobile mondial connaît une phase de "normalisation" des prix après l'euphorie post-pandémie, ce qui limite les marges des constructeurs. L'Europe, bien que résiliente, fait face à une transition produit majeure, avec le lancement de nombreux modèles clés qui ne sont pas encore à leur plein régime de production, ce qui explique un recul temporaire des livraisons sur le vieux continent.
Des perspectives contrastées mais portées par les nouveautés
Si le tableau global peut sembler sombre, une analyse plus fine des dynamiques régionales et des perspectives produits invite à un optimisme mesuré. Les chiffres de facturation consolidée montrent une baisse globale de 6 % au deuxième trimestre, mais cette moyenne cache de fortes disparités. La baisse est particulièrement marquée aux États-Unis, marché historiquement très profitable pour le groupe, tandis que l'Europe connaît un recul plus contenu. À l'inverse, Stellantis renforce sa position de leader en Amérique du Sud, avec une croissance des ventes de 43 000 unités, tirée par la performance exceptionnelle du groupe au Brésil et en Argentine. De même, la région Moyen-Orient et Afrique continue de progresser. Le signal le plus encourageant vient sans doute de la montée en puissance de la nouvelle plateforme "SmartCar". Les livraisons des modèles qui en sont issus, notamment les nouvelles Citroën C3 et C3 Aircross, ainsi que leurs cousines Opel Frontera et Fiat Grande Panda, ont enregistré une augmentation de 45 % entre le premier et le deuxième trimestre. Cette accélération prouve que l'outil industriel s'adapte et que ces véhicules, au cœur de la stratégie de conquête de Stellantis, trouvent progressivement leur rythme de croisière.
Il est indéniable que Stellantis traverse une période de turbulences depuis le début de l'année 2024, et ce premier semestre 2025 en est la parfaite illustration. La récente nomination d'Antonio Filosa à la tête du groupe, bien que stratégique pour l'avenir, ne pouvait infléchir une tendance déjà bien engagée. Le groupe paye aujourd'hui le prix d'un environnement économique mondial complexe et d'une phase de transition produit ambitieuse. Néanmoins, les fondations de Stellantis restent solides. La forte croissance des modèles basés sur la plateforme "SmartCar" est un indicateur clé qui laisse présager un second semestre bien plus favorable, à mesure que la production de ces véhicules à fort volume atteindra son plein potentiel. Ces nouveaux produits sont essentiels pour permettre au groupe de retrouver le chemin de la croissance et de la rentabilité.
Pour ma part, je serai en congé, je ne serai donc pas en mesure de vous proposer une analyse détaillée des résultats financiers définitifs qui seront publiés le 29 juillet. Ces chiffres préliminaires brossent cependant un portrait déjà très précis de la situation et des défis qui attendent Stellantis dans les mois à venir.






La stratégie actuelle chez stellantis est mauvaise et il va falloir se remonter les manches pour changer ça :
Le positionnement de Citroën en entrée de gamme + l’abandon de certains modèles + le fait de refuser de sortir une nouvelle deuche + un style SUV trop carré = une part de marché jamais aussi basse.
Le positionnement de Lancia, si haut de gamme alors qu’elle n’était plus vendue dans de nombreux pays= des clients qui ne reviendront pas.
Le positionnement de DS avec des tarifs stratosphériques alors que les modèles sont justes des Peugeot plus haut de gamme. Sans vraiment de véhicule d’image comme la sm ou l’e-tense.
Le positionnement de maserati au bord de la faillite qui n’est…
Le Groupe demeure solide et surtout, ne subit pas les évènements, déjà activé les moyens pour renouer avec la croissance. Comme dans la vie de tout un chacun, il existe des hauts et des bas. De toute façon, lorsque les résultats sont excellents, il est de bon ton de trouver à redire, quand ils sont à la baisse, ça l'est aussi. Alors, ce qui compte en définitive, c'est avancer selon le cap qu'on s'est fixé, et laisser parler les gens.
Compte tenu des nombreux procès qui se profilent à l'horizon, moteurs défaillants, airbags défectueux et des probablement importantes pénalités que va devoir payer Stellantis, il parait clair que les bilans ont été grandement provisionnés pour ces dépenses. J'y vois la principale explication pour passer de résultats a plusieurs milliards de bénéfice à une perte aussi de plusieurs milliards en 6 mois. Tous ça sent le coup tordu...
je constate que pour l'instant l'évolution suit la courbe que je voyais arriver en raison de la gamme des produits proposés, des problèmes mécaniques rencontrés et de la façon dont ils ont été traités. En mars 2024 l'action était à presque 27€, aujourd'hui elle est à moins de 8, 7,85 € pour être précis. Le PDG avait évoqué la possibilité de se séparer de certaines marques du groupe ou de les mettre en sommeil, on peut espérer que la gamme actuelle évitera à Citroën de faire les frais d'un dégraissage mais l'affaire Takata n'en finit pas de rebondir, et sur ce coup là, Citroën en prend plein la tronche , pas évident que DS survivent surtout avec sa …
Stratégie classique d'un nouveau PDG, provisionner des charges à mort, annoncer des pertes pour ensuite pouvoir presenter un bon bilan et en meme temps discalifier le précédent.