Stellantis : plus d'autonomie, moins de poids : tout savoir sur le système IBIS
- Jérémy

- 26 sept.
- 3 min de lecture

L'avenir de l'automobile sera indéniablement marqué par l'électrification. Si l'objectif européen de 100% de ventes de véhicules neufs électriques en 2035 semble s'assouplir, il n'en demeure pas moins que cette technologie constituera une part prépondérante du marché dans les années à venir. Pour les constructeurs, et notamment pour Stellantis, l'heure n'est donc pas au doute mais à l'innovation. Continuer à investir massivement dans la recherche et le développement est la seule voie possible pour proposer des véhicules toujours plus pertinents. C'est précisément dans cette optique que s'inscrit le projet IBIS, une avancée technologique majeure qui pourrait bien redéfinir les standards de la voiture électrique de demain.
IBIS : Repenser la batterie pour tout simplifier
La voiture électrique, bien qu'elle soit de plus en plus présente sur nos routes, n'en est encore qu'aux prémices de son évolution technologique. Nous assistons à une course à l'innovation passionnante, et le projet IBIS (Intelligent Battery Integrated System) en est une parfaite illustration. Porté par Stellantis en partenariat avec Saft, filiale de TotalEnergies et spécialiste reconnu des batteries de haute technologie, ce projet collaboratif français vise à créer une solution de stockage et de conversion d'énergie plus efficace, plus durable et plus rentable.
Mais concrètement, qu'est-ce que le système IBIS ? Son principe est d'une simplicité désarmante sur le papier, mais d'une grande complexité technique : il intègre les fonctions de chargeur et d'onduleur directement au sein même des modules de la batterie. Aujourd'hui, ces deux composants sont des boîtiers séparés, lourds et encombrants. En les fusionnant avec la batterie, IBIS réinvente l'architecture même du groupe motopropulseur. Développé depuis plusieurs années avec le soutien d'acteurs majeurs comme le CNRS et l'Université Paris-Saclay, le projet a validé ses concepts sur un démonstrateur stationnaire depuis mi-2022. Fort de ce succès, il entre aujourd'hui dans sa deuxième phase : celle des essais en conditions réelles.
Les avantages espérés sont substantiels :
Efficacité et performances accrues : Les premières simulations promettent jusqu'à 10 % d'amélioration de l'efficacité énergétique et un gain de puissance de 15 %.
Gain de poids et d'espace : L'intégration permettrait de réduire le poids du véhicule d'environ 40 kg et de libérer jusqu'à 17 litres de volume, un espace précieux pour les designers et les ingénieurs.
Recharge plus rapide : Le temps de charge sur une borne AC pourrait être réduit de 15 %, faisant passer, par exemple, une charge de 7 heures à seulement 6 heures.
Maintenance et durabilité : Cette architecture simplifie l'entretien et facilite grandement la réutilisation des batteries en seconde vie, un enjeu écologique et économique majeur.
La Phase 2 : Le prototype Peugeot e-3008 prend la route
Depuis juin 2025, la théorie a laissé place à la pratique. Pour tester et valider cette technologie en conditions réelles de conduite, les ingénieurs ont équipé un premier véhicule entièrement fonctionnel : une nouvelle Peugeot e-3008, basée sur la plateforme STLA Medium. Ce prototype est désormais sur la route, marquant une étape décisive dans le développement d'IBIS. Ce passage au démonstrateur mobile permet de confronter les simulations aux aléas du monde réel et d'affiner la technologie avant une potentielle industrialisation.
Cette avancée majeure a été saluée par les dirigeants du projet. Pour Ned Curic, Directeur de l'Ingénierie et de la Technologie chez Stellantis, cette innovation est au cœur de la stratégie du groupe : "Ce projet reflète notre conviction que la simplification est synonyme d'innovation. En repensant et en simplifiant l'architecture de la chaîne de traction électrique, nous la rendons plus légère, plus efficace et plus rentable. C'est ce type d'innovations qui nous permet de proposer à nos clients des voitures électriques de meilleure qualité et plus abordables".
Un enthousiasme partagé par Hervé Amossé, Vice-Président Exécutif des Systèmes de Stockage d'Énergie chez Saft : "Le projet IBIS est un témoignage fort du leadership de Saft en matière d'innovation. En intégrant la technologie IBIS dans nos applications de nouvelle génération, nous ouvrons une nouvelle ère de solutions énergétiques intelligentes, flexibles et durables. Saft continue de montrer la voie en matière de recherche avancée, en offrant des solutions à long terme, rentables et adaptées à l'évolution des besoins du marché".
Il faudra bien sûr compter sur la voiture électrique à l'avenir, et des projets comme IBIS nous le rappellent de la plus belle des manières. La technologie est loin d'être figée ; au contraire, elle est en pleine effervescence. En cherchant à simplifier l'architecture des batteries tout en améliorant leur efficience de manière substantielle, Stellantis et ses partenaires ne font pas qu'optimiser l'existant : ils préparent une nouvelle génération de véhicules électriques. Avec la phase 2 désormais lancée, le chemin est tracé pour une potentielle intégration de la technologie IBIS dans les véhicules de série du groupe, et donc peut-être dans nos futures Citroën, d'ici la fin de la décennie.






Stellantis malheureusement est devenu une bete noire pour l'image qualite /fiabilite. Du coup l'annonce de cette nouvelle architecture fait craindre le pire ! Pas sur que la com actuelle avec des annonces "pour le futur" soit bien comprise du coup. Déja pour un vehicule haut de gamme comme la DS8 c'est la qu'une nouveauté technologique aurait porté attention , parce que la grosse de 2,3 tonnes telle que presentée fait un peu pitié au final.
Toute évolution est bonne à prendre.,mais les plateformes stla si elles ont l'avantage d'être multi énergie ont pour inconvénients d'être lourdes 300 kg facile par rapport à une Tesla voire Renault et une résistance juste dans la moyenne.
Intéressant sur papier , mais que dire de la fiabilité sur le long terme ? il intègre les fonctions de chargeur et d'onduleur directement au sein même des modules de la batterie n'est-il pas problématiquement après plusieurs années d'utilisation ?