Stellantis : l'usine de Kénitra devient un pilier stratégique en pleine expansion
- Jérémy
- 21 juil.
- 3 min de lecture

Depuis 2016, le groupe Stellantis mise résolument sur le Maroc comme un axe de développement majeur, notamment pour étendre sa présence au Moyen-Orient et en Afrique. Cette stratégie s'est concrétisée par l'ouverture d'une usine à Kénitra, qui a rapidement pris de l'ampleur pour devenir une installation cruciale au sein du groupe. Les projets futurs annoncés promettent d'accroître encore davantage son importance, faisant du Maroc un acteur central de la production automobile mondiale.
Kénitra : une inauguration prometteuse pour un partenariat solide
L'inauguration récente de l'extension de l'usine Stellantis de Kénitra, en présence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et du Ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, marque une nouvelle étape significative dans le développement du partenariat industriel engagé entre le groupe et le Gouvernement marocain depuis 2016. Cet événement n'est pas seulement le symbole d'une expansion physique ; il ouvre également la voie à une multitude de nouveaux projets, consolidant la position du Maroc en tant que plateforme industrielle automobile de référence. Aziz Akhannouch a souligné que ce partenariat est exemplaire, incarnant la concrétisation d'un engagement fort de part et d'autre et reflétant l'ambition des politiques industrielles du Royaume. Celles-ci visent à renforcer l'ancrage du Maroc dans la chaîne de valeur mondiale, notamment dans le secteur automobile. Pour sa part, Ryad Mezzour a ajouté que cette nouvelle étape permet au Maroc d'atteindre une capacité de production de plus d'un million de véhicules par an, une prouesse qui dépasse un simple doublement de capacité, et témoigne de la confiance mutuelle et de l'ambition partagée entre le Maroc et Stellantis. Samir Cherfan, Directeur des Opérations de Stellantis Moyen-Orient et Afrique, a réaffirmé la solidité de ce partenariat, soulignant que le groupe a dépassé les objectifs initiaux de l'accord, créant ainsi de la valeur pour le pays à travers le développement d'un écosystème industriel compétitif, performant et résilient. Le succès rapide de Kénitra est éloquent : la phase 1 de construction et de lancement de l'usine a été achevée dans les délais, avec une inauguration en juin 2019 par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. La phase 2, quant à elle, a permis de doubler la capacité de production à 200 000 véhicules par an dès fin 2020, soit trois ans plus tôt que le calendrier initial.
Vers une production diversifiée et une capacité record
Fort de la compétitivité avérée de l'industrie automobile marocaine, Stellantis a décidé de propulser son accord avec le Royaume dans une nouvelle dimension en lançant des projets d'envergure. La phase 3 de l'usine de Kénitra verra la production annuelle de moteurs atteindre 350 000 unités. Une première phase d'assemblage d'une nouvelle génération de moteurs MHEV (Mild Hybrid) a déjà démarré en mai 2025, et une seconde phase, dédiée à l'usinage, débutera dès novembre 2026. Parallèlement à cette expansion, Stellantis renforce son engagement en faveur de la mobilité durable en augmentant la capacité de production de ses modèles de micromobilité, tels que la Citroën Ami, l'Opel Rocks-e et la Fiat Topolino, passant de 20 000 à 70 000 unités par an depuis janvier 2025. Un projet innovant de production de nouveaux objets de mobilité à trois roues, entièrement électriques, développé par les talents marocains via l'Automotive Technical Center (ATC) de Stellantis, démarrera dès juillet 2025 avec une capacité annuelle de 65 000 unités. Cela portera la capacité totale de micromobilité installée à Kénitra à 135 000 unités par an. En outre, l'usine a débuté la production de bornes de recharge électriques, avec une capacité de 204 000 bornes. L'engagement de Stellantis envers l'écosystème local est également palpable avec un volume d'achats auprès des fournisseurs installés au Maroc qui devrait dépasser 6 milliards d'euros d'ici 2030, avec un taux d'intégration locale de 75 %, consolidant ainsi le Maroc comme un hub industriel majeur. Enfin, un projet capital pour l'usine est le lancement, à partir de février 2026, de la production de nouveaux véhicules basés sur la plateforme "Smart Car". Cette initiative permettra de doubler la capacité de production initiale de 200 000 à 400 000 véhicules par an, portant la capacité totale de l'usine de Kénitra à un impressionnant 535 000 véhicules par an, micromobilité incluse. Ces extensions massives devraient également générer plus de 3 000 emplois additionnels, s'ajoutant aux 3 500 emplois déjà existants.
L'implantation de Stellantis au Maroc s'est déroulée avec un succès remarquable, le groupe ayant même plusieurs années d'avance sur son plan initial. Les nouveaux projets annoncés, ambitieux et diversifiés, vont propulser l'usine de Kénitra encore plus loin, lui conférant un rôle majeur et stratégique au sein des opérations mondiales de Stellantis. Le Maroc se positionne ainsi comme un pôle d'excellence automobile, un partenaire de confiance pour l'innovation et la production de véhicules destinés au marché mondial.
Au delà des formules ronflantes des communicants, en parlant simple Stellantis a profité d'une opportunité industrielle combinant une aide à l'investissement et un coût de main d'œuvre inférieur aux mêmes salariés importés en France ou en Espagne... En plus, ils pourront certainement avoir un bureau de création qui les aidera à concevoir des véhicules adaptés au marché local et africain. Stellantis fait des affaires, je suppose qu'ils ne s'en s'offenseront pas au niveau des marques françaises si les français font pareil en achetant au meilleur coût des produits made in ailleurs qui en plus sont souvent plus performants surtout en électrique... 😜
Demandez aux italiens ce qu'ils pensent de cette usine. C'est juste les actionnaires italiens qui se font de l'argent sur le dos des pauvres marocains . L'etat paye la plus grosse partie de l'usine ( globalement ) . Apres c'est normal que Stelltruc maquille tout ca en rose. D'autres ( Renault ?) l'ont deja fait aussi , ici ou ...ailleurs ( y compris Toyota dans le nord en France a une époque mais la il y avait reellement du potentiel derriere ). Espérons pour eux que cette usine ne se retrouve pas à l'abandon dans 10ans quand Stallentis aura coulé !
Je pense que de façon générale, il faut privilégier le "made in Europe", à défaut du "Made in France" (on a vu l'accueil réservé à la C5X...). Pour nos vêtements ou nos smartphones, nous n'avons plus guère le choix. Mais pour une voiture, nous l'avons encore.
Stellantis a foi dans ce Hub stratégique, et les investissements renouvelés en sont le marqueur. Les projets de mobilité ne semblent pas manquer et, plus intéressant encore, est l'idée de produire de petites voitures sur la plateforme Smart Car. J'avais évoqué il y a un bon moment déjà, d'envisager des VE à bas prix inspirés des K cars japonnaises qui cartonnent là-bas. J'ai lu depuis que Luca de Meo et son homologue chez Stellantis poussaient en ce sens. Les produire au Maroc pour le second est une opportunité à point nommé. Ce pourrait être aussi le cas en Inde, autre Hub vers l'Asie du Sud et du Sud-Est, confrontés à des problèmes de polution énormes. Aujourd'hui, le PC vietnamien envisage…
J'ai toujours un doute sur la qualité de travail dans ces pays... espérons que je me trompe et que les volumes augmentent enfin! Quels modèles entiers sortiront de ces usines ,hormis l'ami?