Stellantis arrête l'hydrogène : pourquoi la pile à combustible est mise de côté ?
- Jérémy
- 16 juil.
- 3 min de lecture

La transition énergétique dans l'industrie automobile est décidément bien difficile. Après avoir investi massivement et encore fait la promotion récente de cette technologie, Stellantis annonce l'arrêt immédiat de son programme de véhicules à pile à combustible faute de marché. Cette décision, bien que surprenante pour certains, souligne les défis complexes auxquels sont confrontés les constructeurs automobiles dans leur quête de solutions de mobilité durable.
Stellantis met fin à son programme hydrogène malgré des investissements conséquents
Stellantis a annoncé l'arrêt de son programme de développement de la technologie de pile à combustible à hydrogène. Cette décision intervient malgré des investissements importants consentis par le groupe dans cette voie. La production en série des utilitaires Stellantis Pro One à hydrogène, initialement prévue pour démarrer cet été sur les sites d'Hordain en France (pour les utilitaires de taille moyenne) et de Gliwice en Pologne (pour les utilitaires de grande taille), est donc abandonnée.
Jean-Philippe Imparato, Chief Operating Officer pour l'Europe élargie, a expliqué cette orientation stratégique sans équivoque : « Dans un contexte où l’entreprise se mobilise pour répondre aux exigences réglementaires en matière de CO2 en Europe, Stellantis a pris la décision de mettre fin à son programme de développement de la technologie de pile à combustible à hydrogène. Le marché de l’hydrogène demeure un segment de niche, sans perspectives de rentabilité économique à moyen terme. Nous devons faire des choix clairs et responsables pour garantir notre compétitivité et répondre aux attentes de nos clients grâce à notre offre électrique et hybride tant pour les véhicules particuliers que pour les utilitaires légers. »
Les raisons d'un désengagement stratégique et l'avenir de Symbio
Plusieurs facteurs ont conduit à ce désengagement de Stellantis. Le manque de perspectives à moyen terme pour le marché de l'hydrogène est la raison principale. La disponibilité limitée des infrastructures de ravitaillement, les investissements considérables requis pour cette technologie et le besoin d'incitations très élevées pour les clients rendent l'adoption des véhicules utilitaires légers à hydrogène peu probable avant la fin de la décennie, selon Stellantis. Il est à noter que même les utilitaires électriques à batteries peinent à trouver leur public, ce qui accentue la prudence du groupe.
Dans un contexte financier globalement difficile pour l'industrie automobile, maintenir des investissements importants dans une technologie sans marché viable à court ou moyen terme n'avait plus de sens pour le constructeur. Cette décision n'aura pas d'impact sur les effectifs des sites de production de Stellantis, et les activités de Recherche & Développement liées à l'hydrogène seront réorientées vers d'autres projets.
Quant à Symbio, la coentreprise spécialisée dans les piles à combustible, Stellantis a engagé des discussions avec ses actionnaires. L'objectif est d'évaluer les impacts de la conjoncture actuelle et de préserver au mieux les intérêts de Symbio, dans le respect des engagements de chaque partie. L'avenir de Symbio reste donc en discussion, mais l'arrêt du programme hydrogène de Stellantis marque un tournant majeur pour cette entité.
L'électrification de l'automobile est un défi bien plus ardu qu'il n'y paraît. Stellantis, comme d'autres acteurs majeurs, se trouve contraint de faire des choix stratégiques forts à l'heure où l'industrie automobile doit faire face à de nombreux vents contraires, qu'ils soient économiques, réglementaires ou technologiques. Cependant, cet arrêt brutal de programmes dans lesquels tant d'investissements ont été consentis soulève des questions. Ces ressources, désormais gâchées, auraient pu être allouées à d'autres projets. Cette décision interroge également alors que d'autres constructeurs continuent de développer la technologie de l'hydrogène, notamment pour les véhicules lourds. L'abandonner totalement est-il réellement la meilleure stratégie à long terme ? Seul l'avenir nous le dira, mais il est clair que la route vers une mobilité entièrement décarbonée est encore longue et semée d'incertitudes.
Des rumeurs provenant des centres d'études des pétroliers de la région Rhône-Alpes font état de futures batteries au soufre. Soufre abondant dans la nature et plus métal rare et cher comme le lithium ! Mais la mise au point se fait attendre… Et l'Europe fonce tête baissée sur 2035. Ne faudrait-il pas laisser nos ingénieurs travailler et mettre au point ces techniques nouvelles ? Le quatre cylindres essence n'est pas né du jour au lendemain. Pas de générations spontanées dans la technologie.
Dans un monde où tout devient prioritaire, difficile de ne pas prioriser les priorités. Il en découle qu'il est nécessaire de garder raison et procéder aux bons arbitrages. L'univers automobile ne va pas bien, et la menace Chinoise est déjà là. J'ose penser que tous ces investissements, toutes ces intelligences n'ont pas servi à rien, et qu'il en sortira quelque chose d'utile. En attendant, tous les constructeurs travaillent à continuer d'exister, là où des "experts" aiment à jouer les Cassandre en prédisant une réduction drastique de leur nombre, la réalité des chiffres en priorité, rien d'étonnant à ce que ce climat anxiogène, convoque dès à présent de telles annonces.
Stellantis à Raison de renoncer, l'hydrogène est une solution peu probable pour la mobilité individuelle.
Il était utopique d'y croire.
La direction précédente sautait sur tous ce qui bouge et l'hydrogène était une utopie de plus.
Pourquoi, voici l'explication :
L'hydrogène est mal adapté à la mobilité individuelle, et pour plusieurs raisons, notamment sur sa disponibilité et le coût de production,
Aujourd'hui, la quasi-totalité de l'hydrogène produit mondialement est de l'hydrogène gris, issu du reformage du gaz naturel, un processus fortement émetteur de CO2.
Quant à L'hydrogène vert, produit par électrolyse de l'eau à partir d'énergies renouvelables, elle est encore marginale et son coût de production est significativement beaucoup plus élevé que le rendement énergétique final.
Même si les technologies…