top of page

Les actualités Citroën 

PSA : Le gouvernement Allemand rappelle Carlos Tavares à ses engagement sur Opel



Le gouvernement allemand a tenu lundi une réunion au sommet après l'échec des discussions entre PSA/Opel et le syndicat IG Metall.

Après l'IG Metall, les politiques allemands avertissent Carlos Tavares. « Nous comptons sur le respect des engagements de l'an dernier en matière d'investissements et d'emploi, a déclaré Thorsten Schäfer-Gümbel, chef du parti social-démocrate (SPD) de Hesse, où est basé le siège d'Opel. Dans les prochains jours, PSA doit prouver la valeur de ces engagements », a-t-il ajouté, mettant en garde contre « une impasse » des discussions avec le syndicat.

Il s'exprimait avec Andrea Nahles, qui doit prendre dimanche la présidence du SPD, Malu Dreyer, ministre-présidente de Rhénanie-Palatinat, et Wolfgang Tiefensee , ministre de l'Economie de Thuringe. La pression du SPD intervient au lendemain d'une réunion au sommet convoquée par les nouveaux ministres fédéraux de l'Economie et du Travail, à laquelle assistait également le président d'IG Metall, Jörg Hofmann . Selon plusieurs sources, Carlos Tavares était invité mais n'aurait pu s'y rendre pour des raisons de calendrier.

Réunion au sommet à Berlin « Il y a eu hier une discussion de travail dans le cadre d'un processus de dialogue, a confirmé aux « Echos » un porte-parole du ministère du Travail. La priorité numéro 1 du gouvernement fédéral est que les sites de production et les emplois soient garantis ». Sans vouloir s'immiscer dans la vie de l'entreprise, le ministre du Travail Hubertus Heil (SPD) pourrait profiter d'une rencontre avec son homologue Muriel Pénicaud, jeudi à Berlin, pour aborder la question.

Le ministère de l'Economie, qui pilote le dossier, a lui aussi confirmé la réunion, refusant de faire plus de commentaire pour ne pas mettre de l'huile sur le feu. Selon plusieurs sources, il est probable que le ministre chrétien-démocrate (CDU) Peter Altmaier parle dans les prochains jours avec Carlos Tavares. Une chose est sûre : le gouvernement allemand cherche le dialogue avec PSA, mais aussi l'Etat français, actionnaire du constructeur automobile.

Au coeur du conflit: l'application de l'accord de branche, qui prévoit une revalorisation des salaires de 4,3% à partir du 1er avril pour les 3,9 millions d'employés de la métallurgie. Décidé à réduire ses coûts, Opel refuse de l'appliquer, mais l'IG Metall demande des contreparties en échange d'une éventuelle dérogation. En achetant Opel, PSA s'était engagé à respecter les accords de General Motors qui prévoyaient une garantie des emplois jusqu'en 2018 et des sites jusqu'en 2020.

Gel d'un projet d'investissement Des discussions ont échoué vendredi entre la direction d'Opel et l'IG Metall, entrainant lundi la direction de la filiale allemande à geler un projet d'investissements dans l'usine d'Eisenach , en Thuringe, qui était fixé pour 2019. « Le plan d'investissement prévu ne peut être mis en oeuvre du fait du blocage du syndicat IG Metall pour l'atteinte de conditions de performance qui permettraient d'assurer l'avenir du site à long terme », affirme-t-on chez PSA.

La politisation du dossier n'est pas nécessairement une surprise pour Carlos Tavares, décidé à tailler les coûts d'Opel. Mais elle pourrait nuire à la réussite de sa stratégie, qui inclut par ailleurs un plan de départs volontaires . A l'approche d'élections régionales dans la Hesse, en octobre, il y a fort à parier que les partis politiques allemands restent aux aguets. Opel emploie dans ce Land la majorité de ses 19.000 employés allemands (sur 38.000 au total).

Source :

83 vues1 commentaire

Posts similaires

Voir tout
bottom of page