[Les Citroën au cinéma] La Citroën DS : l'histoire de la déesse volante de Fantômas

Après avoir mis en lumière l'emblématique BX de l'Opération Corned Beef et le charmant Type H de Louis la Brocante, je vous propose de découvrir aujourd'hui une véritable star du grand écran : la Citroën DS. Cette légende automobile, qui a marqué de nombreuses œuvres cinématographiques, a trouvé, avec la série des films Fantômas, un moyen d'épater une nouvelle fois les spectateurs, inscrivant son empreinte dans l'imaginaire collectif.

La DS et la trilogie Fantômas : une alliance mythique

La Citroën DS, lancée en 1955, est bien plus qu'une simple automobile ; elle est une prouesse d'ingénierie et de design, symbolisant l'innovation et l'avant-garde. Son esthétique futuriste, sa suspension hydropneumatique révolutionnaire et son confort inégalé l'ont rapidement propulsée au rang d'icône. C'est dans ce contexte d'admiration générale que la DS a été choisie pour accompagner les aventures du génie du crime, Fantômas, dans la célèbre trilogie de films français des années 1960.

Réalisée par André Hunebelle, cette série met en scène l'inspecteur Juve (Louis de Funès), le journaliste Fandor (Jean Marais) et sa fiancée Hélène (Mylène Demongeot) dans leur traque effrénée de Fantômas (également Jean Marais), un criminel insaisissable au visage masqué et aux multiples identités. La DS, avec ses lignes fluides et son aura de sophistication, est apparue comme le véhicule idéal pour les courses-poursuites haletantes et les évasions spectaculaires. Dans ces films, la DS n'est pas qu'un simple moyen de transport ; elle est un personnage à part entière, presque une extension des antagonistes et protagonistes. Elle est montrée comme une voiture rapide, fiable et élégante, capable de prouesses que peu de véhicules de l'époque pouvaient égaler, renforçant ainsi le caractère extraordinaire des situations. Sa présence constante et ses performances à l'écran ont considérablement contribué à asseoir son statut de voiture culte auprès du grand public, bien au-delà des cercles d'initiés.

La DS volante : quand le mythe prend son envol

C'est sans aucun doute la scène emblématique de la DS volante dans le film Fantômas se déchaîne (1965) qui a le plus marqué les esprits et a participé à mythifier la Citroën DS. Cette séquence, où la DS de Fantômas déploie des ailes rétractables et s'envole littéralement pour échapper à ses poursuivants, est devenue un moment d'anthologie du cinéma français. Loin d'être une simple fantaisie scénaristique, cette transformation audacieuse de la DS a démontré à quel point l'imagination des cinéastes, associée au design avant-gardiste de la voiture, pouvait repousser les limites de la fiction.

Cette scène audacieuse a non seulement accentué le caractère surhumain de Fantômas, mais elle a également projeté la DS dans une dimension encore plus mythique. Elle est devenue le symbole d'une voiture capable de tout, d'une machine presque magique. La vision de cette DS aérienne a frappé l'imagination des spectateurs, jeunes et moins jeunes, ancrant pour toujours l'image de la DS comme une voiture non seulement révolutionnaire sur terre, mais aussi capable de conquérir les cieux. Cela a incontestablement contribué à son aura légendaire, la distinguant de toutes les autres automobiles. La DS volante n'est pas seulement un effet spécial ; elle est une icône culturelle, un témoignage de l'ingéniosité créative qui a su magnifier une voiture déjà extraordinaire.

Une série dédiée aux Citroën au Cinéma ne pouvait décidément pas faire l'impasse sur la DS, et encore moins sur celle de Fantômas. Ces films ont sans aucun doute permis à la "Déesse" d'être bien plus qu'une simple voiture extraordinaire, la propulsant au-delà de sa fonction première, notamment grâce à cette fameuse et inoubliable DS volante. La DS de Fantômas reste gravée dans les mémoires, témoignant de la capacité de Citroën à inspirer la créativité et à laisser une empreinte indélébile, non seulement sur nos routes mais aussi dans nos imaginaires.