[Les Citroën au cinéma] La Citroën BX, star de L'Opération Corned Beef
- Jérémy
- 1 août
- 4 min de lecture

Depuis les débuts du cinéma, les automobiles n'ont cessé de jouer un rôle clé sur grand écran, qu'il s'agisse d'un simple décor ou d'un élément central de l'intrigue. Certaines marques, par leur design distinctif ou leur présence mémorable, ont tissé des liens indéfectibles avec le septième art. Citroën fait indéniablement partie de celles-ci. Qui ne se souvient pas de la silhouette futuriste de la DS de Fantomas filant à toute allure, ou du charme désuet et fonctionnel du Type H de Louis la Brocante, véritable acolyte de l'antiquaire ? Ces véhicules ne sont pas de simples figurants ; ils incarnent souvent l'époque, le caractère des personnages, et participent activement à l'action. C'est précisément cette relation particulière entre la marque aux chevrons et le cinéma que j'ai souhaité explorer à travers cette nouvelle rubrique "Les Citroën au cinéma". Pour inaugurer cette série, penchons nous aujourd'hui sur le cas fascinant d'un modèle populaire qui a su se démarquer de manière spectaculaire dans une comédie culte des années 90 : la Citroën BX dans le film "L'Opération Corned Beef". Dans le panthéon des voitures de cinéma, la Citroën BX rouge de ce film occupe une place de choix, loin d'être un simple faire-valoir, elle est une actrice à part entière.
Une BX 16 TGS rouge delage au cœur de l'action
Le modèle exact qui partage l'affiche avec le duo Christian Clavier et Jean Reno dans le film de Jean-Marie Poiré est une Citroën BX 16 TGS de l'année 1990, arborant la teinte emblématique Rouge Delage. Cette berline familiale, largement diffusée à l'époque et réputée pour son confort ainsi que sa suspension hydropneumatique caractéristique de la marque aux chevrons, devient la monture, d'abord involontaire, de l'agent secret Philippe Boulier, alias "Le Squale" (Jean Reno), et de l'ingénieur maladroit Jean-Jacques Granianski (Christian Clavier). L'histoire de cette BX spécifique dans le film est pour le moins mouvementée et constitue une partie intégrante de l'intrigue comique et mouvementée. D'abord simple véhicule personnel de Jean-Jacques Granianski, elle est rapidement entraînée bien malgré elle dans les péripéties d'une opération d'espionnage international, subissant les assauts, les chocs et les cascades les plus invraisemblables imaginés par les scénaristes. Sa robustesse, bien réelle pour le modèle, est poussée à l'extrême et mise à rude épreuve tout au long du film, enchaînant les scènes d'action spectaculaires et les situations ubuesques.
La BX : un personnage à part entière et témoin de l'intrigue
Ce qui distingue la Citroën BX de "L'Opération Corned Beef", c'est sa capacité à devenir un personnage comique récurrent. Loin de rester immaculée, sa lente dégradation au fil de l'intrigue crée un parallèle visuel amusant avec les aventures de plus en plus burlesques des personnages principaux. La BX accumule les "blessures" de guerre : elle perd successivement des éléments de carrosserie, voit ses portières se déformer, et accumule les dégâts témoignant de l'intensité et du chaos de l'action. Cette transformation progressive de la berline familiale en une épave roulante accentue l'humour de situation et ancre le film dans un certain réalisme absurde. Elle n'est pas qu'un simple décor ou un moyen de transport ; elle participe activement à la narration, reflétant l'état chaotique et incontrôlable de l'opération pour les héros. Sa présence constante et sa "souffrance" mécanique la transforment en un véritable faire-valoir comique, un troisième rôle principal non parlant dont la "vie" à l'écran, bien que courte et mouvementée, a marqué les esprits des spectateurs et a largement contribué au statut culte du film auprès de nombreux amateurs.
Utiliser une voiture comme la Citroën BX dans un film qui prévoit autant de scènes d'action et de cascades implique une logistique particulière. Ainsi, plusieurs exemplaires de Citroën BX auraient été utilisés pour les besoins du tournage, précisément pour pouvoir filmer les différentes étapes de sa "dégradation" et réaliser les diverses cascades sans immobiliser la production. L'ampleur des sévices qu'elles subissent à l'écran rend l'utilisation d'un seul véhicule impossible. Dans le cadre de ce partenariat, Citroën bien conscient de l'impact positif sur la visibilité de la BX, a prêté les véhicules nécessaires à la production du film, soulignant ainsi un partenariat discret mais effectif entre la marque et l'équipe de Jean-Marie Poiré. Ce soutien de la marque pour l'utilisation de ses modèles au cinéma est une tradition qui perdure et montre l'intérêt de Citroën pour cette forme de mise en valeur. Par ailleurs, et pour renforcer la présence de la marque aux chevrons dans "L'Opération Corned Beef", la BX n'est pas la seule Citroën à apparaître dans le film. À la toute fin de l'histoire, dans un geste symbolique de récompense, le personnage de Jean-Jacques Granianski reçoit une toute nouvelle Citroën XM. Ce passage de la BX "martyrisée" à la luxueuse XM neuve conclut l'aventure automobile des héros sur une note très Citroën.
"L'Opération Corned Beef" et le rôle central joué par la Citroën BX 16 TGS Rouge Delage illustrent parfaitement cette alchimie particulière qui peut naître entre un film et une voiture, surtout lorsqu'il s'agit d'une Citroën. Au-delà de leur fonction première de transport, les véhicules de la marque ont souvent une âme, un design, ou des caractéristiques techniques qui attirent le regard et stimulent l'imagination. La BX dans ce film n'est pas qu'un décor roulant ; elle est un élément dynamique de l'histoire, un partenaire des héros, une véritable co-star inattendue. Elle incarne l'ingéniosité, la résilience et une certaine forme d'anti-héroïsme comique face à des situations rocambolesques. Cette tradition de présence remarquée de Citroën au cinéma, initiée par des icônes comme la DS ou la 2CV, et continuée par des modèles comme la BX ou la XM, démontre la capacité de la marque à produire des voitures qui, par leur singularité, dépassent leur simple statut de véhicule pour devenir des éléments culturels, capables de marquer les esprits sur grand écran. Une histoire d'amour entre Citroën et le cinéma qui continue et continuera de nous offrir de belles surprises et de futurs classiques.
Source des photos : https://www.imcdb.org/v002810.html
Quel bon temps où l’on voyait des voitures françaises dans des films français !
J’adore ce film avec 2 acteurs merveilleux, la bx joue bien sont rôle !!!
Très bon commentaire pour ce film et nos autos qui marque de bon souvenir.
C'était un plaisir de voir des Citroën dans ce film, on aimerait en voir beaucoup plus dans le cinéma français !
La BX était sans doute la meilleure compacte de sa génération, cumulant les avantages d'une vraie Citroën. La Xantia fera encore mieux, ajoutant une finition de haut niveau aux qualités de sa devancière.
Il est passé il n’y a pas longtemps cevfilm , la semaine dernière il me semble 👍
On voit également dans le film une AX auto-école, une CX ambulance et une autre BX blanche VSL .
Un très bonne pub pour Citroën à une époque bénie pour la Marque.