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Essai du Citroën C4 Cactus par Le Figaro



Entièrement remodelée, la Citroën C4 Cactus perd son impertinence, endossant les habits d'une sage compacte tournée vers le confort.

La Cactus? C'est une épine dans le pied de Citroën. Dévoilé sous l'étiquette d'une voiture essentielle lors d'un salon de 2007, ce modèle, qui devait bouleverser les codes automobiles, a perdu de sa substance au gré de son développement. Au terme de sept ans d'atermoiements, le monde découvre une berline qui, à force de brouiller les cartes, ne rentre dans aucune case. Pas plus longue qu'une Peugeot 2008, dotée d'une garde au sol rehaussée et des fameuses protections Airbumps, l'inclassable C4 Cactus devient incomprise. Bilan à mi-carrière: seulement 270 000 exemplaires ont été vendus. Citroën en a vu d'autres. En pleine refondation de sa gamme, le constructeur aux chevrons met à profit le restylage de milieu de vie de la Cactus pour la remodeler en profondeur.

Les chevrons vont faire d'une pierre trois coups: relancer sa carrière, pallier la disparition de la berline compacte C4, atteinte par la limite d'âge, et inaugurer en Europe le programme «Citroën Advanced Comfort» qui a entraîné le dépôt de vingt brevets et qui a pour objectif de redonner la priorité au confort.

Garée à côté de sa devancière, la nouvelle C4 Cactus paraît métamorphosée. Le gabarit demeure identique mais 90 % des pièces de carrosserie sont différentes. Exit les «Airbumps» placardés sur les flancs, le bandeau noir de coffre et les barres de toit (option). Ajoutez des teintes de carrosserie plus neutres (blanc, gris, noir et bleu pétrole) à coordonner avec l'un des quatre coloris au choix pour les discrets «Airbumps» situés sur les bas de caisse latéraux et les entourages d'antibrouillards et vous accédez à une berline qui a gagné en statut. C'est si vrai que l'habitacle vous accueille dans de larges sièges garnis de tissu ou de cuir nappa selon les versions et conçus comme des canapés de salon. Proposés en option (350 € avec le tissu), ils sont rembourrés de mousse à haute densité (+ 15 mm par rapport à un modèle standard) pour garantir un moelleux remarquable.

Certes, la Cactus revue et corrigée dispose désormais d'un volant réglable en deux plans (profondeur et hauteur) malgré une faible amplitude et soigne la qualité des assemblages et les ambiances, mais elle conserve quelques tares congénitales: des plastiques d'un autre âge, l'absence de miroir de courtoisie côté passager et de rideau occultant avec le toit en verre panoramique (+ 600 €). Ce dernier réduit la garde au toit à l'arrière et gênera les plus de 1, 80 m. La médiocre visibilité vers l'arrière rend obligatoire la caméra de recul (+ 250 €). Le passage de la Cactus dans la catégorie supérieure se vérifie avec l'apparition de nombreuses aides à la conduite réunies dans un pack sécurité (de série sur le dernier niveau): freinage automatique d'urgence, lecture des panneaux routiers, alerte de franchissement de ligne et somnolence. On regrettera la trop grande sensibilité du système de gestion des distances qui se matérialise par la coupure de l'écran central et l'inscription du message «véhicule proche».

Ce qui pourrait changer notre appréciation à l'égard de la Cactus, c'est, outre son allure plus classique, le soin apporté au confort de roulage. Grâce à des amortisseurs à butées hydrauliques (en compression et en détente), une première européenne, la Cactus n'est pas loin de récréer l'effet tapis volant qui caractérisait la célèbre suspension hydropneumatique mise au point par la marque avec la DS. Si elle ne livre pas toute son efficacité au passage des ralentisseurs, ce dispositif se révèle vraiment convaincant sur la route. Encore convient-il de nuancer le propos selon la motorisation. Avec le vigoureux 1,2 litre turbo essence de 130 ch, les synchros de la boîte manuelle accrochent, la caisse se cabre à l'accélération, ondule sur la chaussée et a tendance à se vautrer en entrée de courbe à rythme enlevé. Elle n'est pas non plus exempte d'effets de couple dans le volant, roues braquées. Rien de tout cela avec le 3-cylindres de 110 ch associé à l'excellente boîte automatique à 6 rapports. L'ensemble apparaît beaucoup plus homogène, sans dégrader l'agrément de conduite. Le confort général devient d'autant plus remarquable que la Cactus bénéficie d'une insonorisation de grande routière grâce à l'adoption d'un pare-brise acoustique, de vitres épaissies et d'une cloison moteur/habitable plus dense.


Notre avis

Entièrement remodelée, la Cactus est désormais en mesure de jouer l'intérim depuis l'arrêt de la C4 et de représenter les intérêts de la firme aux chevrons dans le segment M1, le premier en Europe. La proposition est cohérente et bien pensée. On regrettera cependant une largeur de voiture de catégorie inférieure qui ne permet pas d'accueillir trois grands confortablement aux places arrière.

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