Après le concept DS High Rider présenté en 2010, la DS 4 devient une réalité en septembre 2010 et vient enrichir la gamme DS en proposant un concept décalé de berline coupé 5 portes légèrement surélevée. Afin de renforcer le côté sportif de DS inauguré avec la DS 3 Racing, Citroën présente, au salon de Genève 2012, le concept DS 4 Racing.
Pour faire cette DS 4 Racing, Citroën n'y va pas par quatre chemins et modifie radicalement sa berline compacte premium. Ainsi, la DS 4 reçoit un kit carrosserie complet avec une toute nouvelle face avant composée d'une nouvelle calandre et d'une lame dans le bouclier qui lui donne un esprit bien plus agressif. De même, l'arrière est métamorphosée avec un tout nouveau pare-chocs qui accueille une canule d'échappement ainsi qu'un diffuseur central. La DS 4 Racing ne fait pas mystère de ses intentions, il va y avoir du sport !
D'autant plus que Citroën ne se contente pas d'une simple modification de la carrosserie, c'est tout le châssis également qui évolue plutôt drastiquement. Ainsi, la voiture est abaissée de 35 mm grâce à des amortisseurs spécifiques. Les voies sont également considérablement élargies (55 mm à l'avant et 75 mm à l'arrière) pour recevoir de nouvelles jantes à 19 pouces agressives à souhait, jantes qui dissimulent des freins de compétition puisque les disques mesurent 380 mm à l'avant. La DS 4 Racing fait la promesse d'une sportivité à toute épreuve et ne lésine pas sur les moyens.
Pour cela, les équipes de Citroën dote la DS 4 d'un moteur 4 cylindres dont la puissance est portée à 256 chevaux, soit cinquante chevaux de plus que la DS 3 R mais également la Citroën la plus puissante. Étrangement, si la DS 4 est explicite quant à ses intentions sportives, Citroën se fait nettement plus discret sur les performances réelles ou sr sa transmission, 2 roues motrices, 4 roues motrices...nous ne saurons jamais.
Un passage en série envisagé puis abandonné
A la suite de ce concept réussi et qui a plu au public, Citroën envisage de commercialiser une version sportive de DS 4 sous le nom logique de DS4 R. Aussitôt, le développement de la voiture se met en route et les équipes travaillent à faire de cette DS4 R une vraie voiture de course pour la route. Malheureusement, la situation financière du groupe PSA à l'époque n'est pas bonne et l'arrivée de Carlos Tavares va mettre un coup d'arrêt fatal à cette DS 4 R puisque le nouveau patron de PSA a pour projet de faire de DS une marque premium laissant le terrain de la sportivité à Peugeot. Et, de fait, le développement entamé sur DS 4 R s'est retrouvé en partie sur la 308 GTi que Peugeot a présenté en 2015.
Une telle production en série de DS4 R aurait-elle pu sauver la carrière de DS4 qui a toujours été en demi-teinte ? Mal comprise et affublé de défauts rédhibitoires dont l'absence de vitres arrière ouvrantes, ont eu raison de la DS 4 qui n'a jamais réussi à percer.
La DS4 R aurait certainement permis de gagner en image de marque mais son prix ne lui aurait pas permis de considérablement renforcer les ventes de DS 4 trop insuffisante.