Citroën C5 X : la grande berline quitte le Royaume-Uni
- Jérémy
- 9 mai
- 4 min de lecture

L'avenir de la Citroën C5 X, perçue par beaucoup comme une proposition audacieuse et distincte dans le paysage automobile, semblait déjà devoir naviguer en eaux troubles faute de volumes de ventes suffisants sur de nombreux marchés. Les dernières informations en provenance du Royaume-Uni viennent malheureusement assombrir un peu plus le tableau. En effet, Thierry Koskas, le directeur général de la marque aux Chevrons, a récemment annoncé que la grande berline s'apprêtait à quitter le marché britannique, à peine trois ans après son lancement commercial. Une décision qui, bien que regrettable, s'inscrit dans un contexte de marché complexe et de performance commerciale en deçà des attentes sur cette zone géographique.
Une proposition unique qui peine à trouver son public
Dès sa présentation, la Citroën C5 X a détonné. Décrite comme un croisement audacieux entre une berline statutaire, l'habitabilité d'un break et une garde au sol légèrement rehaussée rappelant les SUV, elle visait à séduire une clientèle large en cumulant les avantages. Spacieuse, reconnue pour son confort de très haut niveau grâce notamment aux suspensions Advanced Comfort, et dotée d'un design extérieur et intérieur indéniablement original et soigné, la C5 X semblait pourtant détenir les atouts nécessaires pour se faire une place. Cependant, malgré ses évidentes qualités intrinsèques saluées par de nombreux observateurs, la C5 X peine à trouver son public, tant sur le continent européen qu'au Royaume-Uni. Les chiffres rapportés par JATO Dynamics soulignent cette difficulté : en 2024, Citroën n'a vendu que 4 296 C5 X dans 28 pays européens, incluant le Royaume-Uni. Ce volume représente une baisse significative par rapport aux 11 881 unités écoulées l'année précédente. À titre de comparaison, sur le même segment D, un concurrent comme la BMW Série 3 (berline et break confondus), pourtant positionnée sur le segment premium avec des tarifs nettement supérieurs (plus de 12 000 £ plus chère pour la BMW la plus abordable que la C5 X d'entrée de gamme au Royaume-Uni), a vendu environ 90 000 exemplaires en Europe en 2023. Malgré un positionnement tarifaire bien plus accessible et un espace intérieur généreux, l'argument économique de la C5 X n'a pas suffi à infléchir la préférence des acheteurs britanniques pour les marques premium, notamment allemandes, historiquement fortes sur ce segment. C'est dans ce contexte de faibles volumes de ventes outre-Manche que la décision a été prise : la production des versions à conduite à droite sera stoppée fin mai 2025, marquant de fait l'arrêt de sa commercialisation au Royaume-Uni.
Une décision ciblée sur les marchés à conduite à droite
L'annonce de l'arrêt de la commercialisation de la C5 X au Royaume-Uni soulève naturellement des interrogations quant à l'avenir global du modèle. Interrogé sur l'orientation stratégique de Citroën, le directeur général Thierry Koskas a apporté des précisions importantes lors d'une interview accordée à Auto Express à Paris. Ses propos éclairent la position de la marque : « Je ne pense pas que Citroën soit très présent sur le marché avec la C5 X. C'est un segment minuscule, car dès qu'on se lance dans le segment D, on est en concurrence avec des marques premium, et les ventes des marques grand public sont modestes. Je ne suis donc pas sûr que nous fassions quoi que ce soit sur ce segment à l'avenir », a-t-il déclaré. Cette affirmation, bien que nuancée, souligne les défis rencontrés par une marque généraliste sur un segment largement dominé par le premium et où le prix n'est pas le critère d'achat principal. Il est cependant crucial de préciser que l'arrêt annoncé par Thierry Koskas ne concerne spécifiquement que la production des versions à conduite à droite. Cela implique donc que les versions à conduite à gauche, destinées à la majorité des marchés européens continentaux et à d'autres régions du monde, continueront bien d'être produites et commercialisées. La décision d'arrêter la C5 X au Royaume-Uni est directement liée aux volumes de ventes très réduits enregistrés sur ce marché spécifique. Par extension logique, et pour les mêmes raisons de faibles volumes sur un marché distant, cette décision devrait également entraîner l'arrêt de la commercialisation de la C5 X au Japon, un autre pays où la conduite se fait à droite et où les chiffres de vente du modèle sont également modestes. L'arrêt est donc une adaptation à des réalités commerciales régionales, et non une fin de parcours globale immédiate pour la C5 X.
La carrière de la Citroën C5 X s'avère indéniablement difficile. Positionnée sur le segment D, elle évolue dans une catégorie de véhicules qui a été progressivement délaissée par la plupart des constructeurs généralistes ces dernières années, au profit des SUV, jugés plus rentables et plus en phase avec les attentes actuelles d'une large majorité de clients. Dans ce segment D résiduel pour les marques non-premium, la C5 X se retrouve en concurrence directe avec des modèles issus de marques premium comme BMW, Mercedes-Benz ou Audi, où les critères d'achat, tels que le statut, l'image de marque ou la performance perçue, l'emportent souvent sur le prix de vente. Une situation qui rend la lutte commerciale particulièrement ardue pour une marque généraliste comme Citroën, malgré les qualités objectives de la C5 X et un positionnement tarifaire attractif. Cependant, l'arrêt de la commercialisation en Grande-Bretagne ne marque pas un arrêt définitif de la C5 X à l'échelle mondiale car elle réalise en effet de bons scores, notamment en Chine, un marché crucial où elle contribue de manière significative aux ventes de Citroën et où la marque est même la plus vendue du groupe Stellantis parmi les marques étrangères. Cette réussite en Chine assure une base de production et de ventes suffisante pour justifier la poursuite de l'existence du modèle. L'optimisme, malgré les difficultés européennes, reste donc de mise. L'arrivée potentielle, peut-être prochainement, d'une nouvelle version ou d'évolutions techniques pourrait de nouveau mettre la C5 X sous le feu des projecteurs, même si un restylage majeur ne semble pas à l'ordre du jour. La C5 X continue donc son chemin, se concentrant sur les marchés où elle trouve son public, démontrant la capacité de Citroën à proposer des véhicules différents, même si leur succès reste conditionné par les spécificités de chaque région du monde.
Indépendamment des qualités intrinsèques de la C5X, j'ai toujours pensé que sa fabrication "exotique" était une erreur fondamentale pour le marché européen... Même de fervents citroënnistes clients (autrefois) des hauts de gamme chevronnés s'en sont détournés... Ces messieurs les anglais tirent les premiers, avant que les autres ne fassent de même. La prochaine fois, on les obligera donc à rouler DS, sur laquelle ils rajouteront des chevrons, pour résister aux ridicules tentatives de réécriture de l'histoire...
La voiture a suffisamment de qualités pour bien se vendre mais les responsables de Stellantis ont été incapables de la commercialiser en Europe. D'abord, ils ont attendu beaucoup trop longtemps pour présenter un successeur au C5 X7. Ensuite, quasiment aucune publicité a été fait alors les acheteurs potentiels ne connaissent pas son existence. Cependant, je m'attendais à ce que la C5 X aurait été séduisée un beaucoup plus grand nombre de Citroënistes en raison de son confort royal, son design atypique et son prix relativement attractif. Bien dommage.
Citroën est une marque généraliste et, à mon avis, compte tenu de son histoire avec les grandes berlines, elle devrait avoir une voiture du segment D dans sa gamme. Non pas pour…
" peut-être prochainement, une nouvelle version ou d'évolutions techniques "
Je surveille avec beaucoup d'attention . . .
Le debut de la fin our a C5 X
Monsieur FOURMEUX a tout dit :
La faire connaître au grand public.
Le mienne va bientôt avoir 3 ans, personne la connait !
J'ai même un touriste italien qui l'a prise en photo.
Je pense que CITROËN n'aurait pas dû conserver le nom de C5, quand je dis C5X, tout le monde pense à l'ancien modèle, qui dans la mémoire collective a gardé un côté vieillot.
Je ne parle pas des coloris tristounets.
L'absence de Diesel a fait fuir les commerciaux.
Un petit restylage, avec le nouveau logo, des nouveaux coloris, une campagne publicitaire digne de ce nom (style anti tape-cul) de SEGUELA. Même Autoplus a dit que son confort été digne d'une Classe S, ou d'une Bentley.
Je suis…