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Après le WRC, Citroën pourrait revenir en Formule E : le grand retour des Chevrons en compétition ?

Le logo de Citroën

L'histoire de Citroën est intimement liée à l'aventure et à la compétition automobile. De l'endurance des premières Croisières à la domination sans partage en Rallye-Raid avec les inoubliables ZX Grand Raid, la marque a toujours su prouver la robustesse et la performance de ses modèles. Cette culture de la gagne a atteint son apogée en Championnat du Monde des Rallyes (WRC), où Citroën, portée par le talent phénoménal de Sébastien Loeb, a pulvérisé tous les records, accumulant neuf titres pilotes et huit titres constructeurs. Cependant, depuis son retrait officiel fin 2019, un silence relatif s'était installé, la marque se contentant de soutenir des programmes juniors. Aujourd'hui, une rumeur persistante et crédible vient raviver la flamme : Citroën préparerait son grand retour au plus haut niveau, non pas sur la terre ou l'asphalte des rallyes, mais sur le bitume des circuits urbains du championnat du monde de Formule E.

Un retour par la grande porte électrique ?

L’information suggère que Citroën pourrait remplacer Maserati au sein de la discipline dès la saison prochaine. Cette potentielle arrivée marquerait une nouvelle ère pour la marque aux chevrons, quelques années seulement après avoir tourné la page du WRC. Mais qu'est-ce que la Formule E ? Il s'agit du premier championnat du monde de monoplaces 100% électriques, édicté par la FIA. Se déroulant au cœur des plus grandes métropoles mondiales, cette compétition est devenue une vitrine technologique et marketing incontournable pour les constructeurs engagés dans la transition énergétique.

Pour Citroën, un tel engagement serait loin d'être anodin. Il répondrait à une logique stratégique implacable. Alors que la marque a massivement électrifié sa gamme, devenant l'un des rares constructeurs à proposer une version électrique sur chacun de ses modèles, tant pour les particuliers que pour les professionnels, la Formule E offrirait une plateforme de communication idéale. Participer à ce championnat permettrait de renforcer l'image innovante et technologique de Citroën, tout en créant une passerelle évidente entre la performance en compétition et les qualités des ë-C3, ë-C4 ou encore du ë-Berlingo vendus en concession. Des plans à plus long terme seraient même déjà à l'étude au sein de Stellantis Motorsport pour intégrer Citroën, ainsi qu'Opel/Vauxhall, à l'horizon de la nouvelle réglementation "Gen4" prévue pour fin 2026.


Stellantis : un puzzle stratégique complexe

Si l'idée est séduisante, sa concrétisation reste suspendue à de nombreuses incertitudes, principalement liées à la stratégie globale du groupe Stellantis. L'arrivée potentielle de Citroën soulève en effet la question de l'avenir de Maserati dans la discipline. La marque au trident, qui représente actuellement Stellantis via l'équipe Monaco Sports Group (MSG), verrait son engagement remis en cause. La situation est d'autant plus complexe que DS Automobiles, autre marque du groupe et pionnière en Formule E avec plusieurs titres à son actif, dispose d'une option pour continuer l'aventure lors de l'ère Gen4. Stellantis pourrait ainsi se retrouver avec un, deux, voire trois ou quatre constructeurs (en incluant Opel) sur la grille, une situation inédite qui nécessiterait une architecture de marque extrêmement bien définie pour éviter toute cannibalisation.

Le récent changement à la tête de Stellantis ajoute une variable à l'équation. La nomination d'Antonio Filosa en tant que nouveau PDG du groupe pourrait accélérer ou, au contraire, temporiser ces grandes manœuvres. Les décisions stratégiques concernant l'allocation des budgets et l'image de chaque marque lui reviendront. Parallèlement, le destin de l'équipe MSG, qui engage les Maserati, est lui-même précaire. En quête d'un repreneur et faisant face à des difficultés financières, sa situation pourrait forcer Stellantis à trouver de nouvelles solutions, comme le rachat de la licence de l'équipe NEOM McLaren, récemment mise sur le marché. Cette complexité interne et externe explique pourquoi, pour l'heure, le projet reste à un stade de "forte considération" plutôt que d'annonce officielle.

En conclusion, malgré le flou qui entoure encore le calendrier et les modalités, l'hypothèse d'un engagement de Citroën en Formule E apparaît comme une évidence stratégique. Plus qu'un simple retour à la compétition, ce serait l'affirmation de son identité nouvelle, tournée vers une mobilité électrique accessible et populaire. La marque qui a démocratisé l'automobile en France avec la 2CV se positionnerait ainsi comme un acteur clé de la démocratisation de la performance électrique. En engageant son nom dans un championnat qui prône l'innovation et la durabilité, Citroën ne ferait que renforcer la cohérence de son message commercial : aujourd'hui, toute la gamme, des voitures particulières (VP) aux véhicules utilitaires (VU), bénéficie d'une motorisation électrique. La boucle serait bouclée, liant le passé glorieux en rallye à un futur prometteur et 100% électrique.

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