Citroën a connu une année 2024 tumultueuse, marquée par la campagne « Stop Drive » liée aux airbags défectueux du fabricant japonais Takata. Ces airbags, déjà responsables de nombreux accidents mortels à travers le monde, ont entraîné des rappels de grande ampleur dans toute l'industrie automobile. Bien qu’impactée, Citroën n’est pas la seule marque concernée par ce scandale mondial.
Le scandale des airbags Takata : une crise mondiale
Depuis les années 2000, Takata utilisait un agent chimique controversé, le nitrate d’ammonium, pour les déclencher. Bien que ce composant soit économique, sa sensibilité à l’humidité et aux climats extrêmes le rend instable. Les explosions d'airbags défectueux ont causé au moins 28 décès et 400 blessés aux États-Unis, selon la NHTSA. Dans un reportage récent, un automobiliste français a témoigné avoir reçu une « pièce métallique de la taille d’une balle de golf » dans l’épaule.
Pratiquement tous les constructeurs automobiles ont été touchés, des grands noms comme Honda dont 18 millions de voitures ont été rappelées, Toyota et BMW aux marques du groupe Stellantis, dont Citroën. Au total, ce sont des dizaines de millions de véhicules qui ont été rappelés à travers le monde. Aux États-Unis, 45,6 millions d'airbags ont été remplacés, mais il en reste encore 6 millions à prendre en charge.
Citroën face à la crise des airbags
En mai 2024, Stellantis, la maison-mère de Citroën, a été l’un des rares constructeurs à lancer une campagne « Stop Drive ». Cette initiative demandait aux propriétaires des modèles C3 et DS3 dans le sud de l'Europe de ne plus utiliser leurs véhicules tant que les airbags défectueux n’étaient pas remplacés. Cette décision faisait suite à plusieurs accidents graves, notamment dans les départements d’outre-mer, où les climats chauds et humides accélèrent la dégradation des airbags. Selon le ministère des Transports, ces incidents ont causé 29 accidents et 12 décès, dont 11 dans les départements d’outre-mer.
Malgré les efforts de Stellantis, le retard initial dans la gestion du problème a suscité des critiques. Takata avait assuré aux constructeurs européens que leurs airbags étaient conformes. Ce n’est qu’après des tests approfondis et plusieurs incidents qu’une première campagne de rappel a été lancée en 2019 dans les Antilles. Depuis, Citroën a remplacé 400 000 airbags défectueux et a mis en place un processus de rappel qui se déroule désormais sans accroc.
Pour étendre la prise en charge, Stellantis a démarré une deuxième campagne de rappel en janvier 2025, cette fois-ci sans « Stop Drive ». Cette campagne concerne 869 000 véhicules en Europe, dont 400 000 en France. Cette nouvelle phase témoigne d'une meilleure organisation et d'un risque jugé « considérablement plus faible » dans les régions non tropicales.
Une crise industrielle aux répercussions juridiques
Les conséquences de ce scandale ne se limitent pas aux seules campagnes de rappel. En France, des enquêtes judiciaires ont été ouvertes en 2024 pour « homicides involontaires » en Guadeloupe et en Guyane. Plusieurs avocats, dont Charles-Henri Coppet et Christophe Lèguevaques, représentent des victimes ou regroupent des automobilistes pour mener des actions collectives. Aux États-Unis, des accords ont permis à des propriétaires affectés de recevoir des compensations financières.
L’année 2024 a été marquée par le scandale des airbags Takata, une crise qui a mis à rude épreuve Citroën et de nombreux autres constructeurs automobiles. Bien que la marque aux chevrons ait été vivement critiquée pour ses retards initiaux, ses récentes initiatives témoignent d'une volonté de résoudre le problème. Avec des millions de véhicules touchés, cette affaire restera gravée dans les annales comme l’un des plus grands scandales de l’histoire automobile. Si Citroën a été éclaboussée par cette affaire, qui a nui à son image, elle n’est cependant pas la seule marque concernée. En réalité, l’affaire des airbags Takata touche l’ensemble des constructeurs automobiles à travers le monde.
Je suis à 200% d'accord avec le commentaire ci-dessous. Pas besoin de faire du Citroën bashing, la marque s'en charge très bien elle-même par sa fiabilité ( ou son manque) , son plan produit, sa communication et ses difficultés à lancer ses nouveaux modèles... Fagocitée par Peugeot et maintenant ce méga groupe Stellantis, 6eme marque sur le marché Français, les résultats parlent d'eux même. Dans mon entourage privé, ou professionnel plus personne n'a de citroën ou n'accorde de crédit à la marque ... Mon loueur de flotte m'a conseillé de remplacer mes C3 par des Sandero qui tiennent bien mieux la côte, avec en conséquence, des loyers moins élevés. Vivement la nouvelle 2CV si la marque ne nous sort pas…
Le mal est fait, les articles de presse récurrents, les longs reportages audio et vidéo réguliers sur les plus grandes chaînes nationales et internationales, les procès en cours, l'hystérie contre CITROEN sur les réseaux sociaux, concernant les AIRBAGS, le moteur pure tech (courroie), le moteur 1.5 HDI (chaîne), les problèmes d'AD BLUE (réservoir), ont très négativement infusés dans l'opinion publique et certainement pour longtemps...
Citroen ne pouvait pas faire autrement que de suivre PEUGEOT sur le rallongement de la garantie à 8 ans... Mais je ne certain que cela suffise pour redresser la situation, tant l'image de la marque est dégradée et voilà que se profile déjà une nouvelle salve de reportage, encore sur les AIRBAGS...
Après avoir perdu tous…
Le problème c'est que les airbags Takata ont provoqué la faillite de la boîte pourquoi ?
A cause d'une amende phénomènale liée aux airbags, amende liée aux accidents mortels s'étant produits à partir de 2013 alors que des problèmes existaient depuis 2008.
Dès 2015, les premiers constructeurs ont procédé à des rappels, Fiat, Chrysler, Toyota, Honda Ford ont commencé à rappeler 20 millions de véhicules, la moitiéHonda, ils ont enclenché des procédures qui ont conduit à la faillite en 2017.
Citroën a été le premier en France à avoir un accident mortel en 2020 en Guyane, une Citroën DS 3 en raison de la « projection d’un élément métallique de l’airbag conducteur en direction de la tête de la victime ».…
Le problème est que Citroën et DS ont eu le courage de signaler à leurs clients le danger des airbags Takata. Les autres, même s'ils ont installé les mêmes airbags, n'ont pas empêché leurs clients de rouler en ne laissant pas parler la presse. 18 millions de voitures dans le monde ont été équipées des mêmes airbags mais personne n'en a parlé...Des milliers de voitures du groupe Vw ont été mises en cause en Italie pour les mêmes airbags, mais personne n'a écrit un mot à ce sujet....
Une amie qui avait une DS3, s'est vu interdire de circuler à cause du problème des airbags.
Impossible de trouver une concession qui réparre ou prête une voiture.
Toyata lui a repris sa voiture a un excellent prix et lui a vendu une Toyota.
C'est dramatique, ou l'art de perdre ces clients.