Affaire Takata :Citroën C3 et DS3 : l'immobilisation étendue, que faire si votre véhicule est concerné ?

La sécurité automobile est un enjeu majeur, et lorsqu'un événement tragique survient, il est primordial de faire la lumière sur les faits et les actions entreprises. Récemment, Citroën s’est retrouvée au cœur de l'actualité suite à un accident mortel impliquant une Citroën C3 dont l’airbag Takata a dysfonctionné. Cet incident a conduit Stellantis, la maison mère de Citroën, à imposer un "stop drive", demandant aux propriétaires des véhicules concernés de ne plus les utiliser le temps des réparations. Une question essentielle se pose : combien de conducteurs sont encore impactés par cette mesure en France ? Voici quelques éléments de réponse.

La mesure d'immobilisation : une réponse à un enjeu de sécurité majeur

L'accident survenu tragiquement à Reims a forcé le gouvernement à imposé un Stop Drive aux clients des Citroën C3 et DS 3, mesure immédiate pour les modèles produits entre 2014 et 2019, et qui n'ont pas encore fait l'objet d'une remise à niveau dans le cadre de la campagne de rappel.

Cette décision, bien que contraignante pour les propriétaires, a été prise en concertation avec Stellantis et repose sur une analyse approfondie de plusieurs facteurs, incluant les caractéristiques de l'airbag, l'âge et l'usage du véhicule, ainsi que les conditions climatiques, même si on peut se demander pourquoi cette mesure ne concerne que Citroën alors que beaucoup d'autres marques ont utilisées des airbags Takata. Cependant, il faut désormais résoudre définitivement cette question des airbags qui a trop entaché l'image de la marque depuis plusieurs mois. En effet, il y a un peu plus d'un an, la campagne de rappel des airbags Takata concernait un nombre important de véhicules en France, estimé à 530 000. Les efforts déployés par Citroën et Stellantis ont permis de réduire ce chiffre de manière significative puisque, à aujourd'hui, seuls 82 000 véhicules n'ayant pas encore été traités par la campagne de rappel des airbags Takata sont concernés par cette mesure de "stop-drive". Cela met en lumière l'ampleur des mesures prises en un an pour adresser cette problématique.

Quelle procédure pour les clients impactés ?

Pour les propriétaires de Citroën C3 et DS3 concernés par cette mesure, la démarche est claire : il est impératif de cesser d'utiliser votre véhicule et de contacter sans délai votre concessionnaire ou réparateur agréé pour planifier le remplacement gratuit des pièces défectueuses. Stellantis a mis en place plusieurs canaux pour informer et assister ses clients. Un nouveau courrier sera envoyé très prochainement aux personnes directement impactées par cette mesure de "stop-drive".

Cependant, il est également crucial que les clients fassent preuve de proactivité. Si vous n'avez pas reçu de courrier mais que vous pensez que votre véhicule pourrait être concerné, plusieurs options s'offrent à vous. Vous pouvez vérifier si votre voiture est concernée par une campagne de rappel en saisissant le numéro d'identification du véhicule (VIN) sur la page dédiée du site Citroën.fr. Il est également possible de contacter directement votre concessionnaire habituel ou d'appeler le centre de relations clientèles au 0805 98 04 02. Par ailleurs, les clients ayant déménagé sont invités à signaler leur nouvelle adresse auprès du fichier des cartes grises afin d'assurer une communication efficace et rapide. Stellantis s'est engagé à agir avec rapidité et transparence, mobilisant l'ensemble de son réseau de fournisseurs, concessionnaires et usines pour offrir une solution simple, rapide et adaptée à chaque client. Pour minimiser les désagréments liés à l'immobilisation des véhicules, des solutions de mobilité, telles que des voitures de courtoisie, seront mises à disposition des clients qui en exprimeront le besoin par le réseau de concessionnaires. L'opération de remplacement ne prend que quelques heures, garantissant un retour rapide à une mobilité sécurisée.

Le drame survenu à Reims n'aurait jamais dû se produire, et il est essentiel que des leçons en soient tirées pour l'avenir de la sécurité automobile. Si Stellantis a été critiqué pour une réaction initiale jugée tardive par certains, force est de reconnaître l'ampleur et la rapidité des actions entreprises au cours de la dernière année. En remplaçant près de 450 000 airbags, le groupe a démontré une mobilisation remarquable. Malgré ces efforts considérables, il reste encore plus de 80 000 voitures à traiter, un chiffre qui souligne l'ampleur de la tâche et la nécessité de maintenir une vigilance constante.

L'engagement de Stellantis et de Citroën en faveur de la sécurité de leurs clients est aujourd'hui une priorité affichée. La collaboration étroite avec les autorités et la mise en œuvre de solutions concrètes pour les propriétaires de véhicules concernés sont des signes encourageants. Bien que le chemin soit encore long avant que l'ensemble des véhicules impactés ne soient mis en conformité, la dynamique actuelle inspire un optimisme mesuré quant à la résolution de cette crise majeure. La sécurité de chaque conducteur est et doit rester la préoccupation centrale de tous les acteurs de l'industrie automobile.