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Stellantis prépare quatre plateformes et mise tout sur l'électrique


Malgré le scepticisme affiché, Stellantis se tourne à fond vers l’électrification de ses gammes. Maxime Picat, Directeur des Opérations en Europe, explique ce choix par une battaille perdue "quand on ne nous a plus fixé d’objectifs mais imposé une technologie. Nous avons donc réagi avec réalisme, cynisme même, sans se cacher la réalité »


Il assure vouloir vendre « 40% de nos ventes européennes avec des électriques et hybrides rechargeables en 2025, 70% en 2030" et pour ce faire parle davantage des futures plateformes que Stellantis développe et qui feront l’objet d’annonces plus précise début juillet lors de l’Electric Days.


Les quatre plateformes de Stellantis seront toutes "dessinées pour optimiser l’électrification. Ce seront à la base des plateformes électriques mais desquelles on dérivera des versions hybrides rechargeables et thermiques"L’objectif sera "d’améliorer les prestations" des actuels modèles qui consomment encore trop et n’ont donc qu’une faible autonomie ne permettant pas de couvrir l’ensemble des besoins ce qui ne rassurent pas les consommateurs.


Pour les petits modèles, il y aura la "Stella Small", issue de l’actuelle "CMP" et dont les études ont déjà démarrées pour aboutir à un lancement vers 2024. "D’abord en électrique, puis en thermique", indique Maxime Picat. Au dessus de la Stella Small, Stellantis prévoit la Stella Medium, nouveau nom de la plateforme eVMP, elle-même évolution de l’EMP2.


Cette Stella Medium sera la première à être commercialisée vers la fin 2023 ou début 2024 et sera inaugurée par la prochaine génération de la Peugeot 3008, fabriquée à Sochaux. Cette plateforme sera multi-énergie et permettra l’installation de moteurs thermiques, hybrides rechargeables et électriques jusqu’à 340 chevaux. "Cette nouvelle plateforme permettra l'intégration de batteries de 60 à 100 kWh. En restituant 50 kWh par mètre disponible entre les roues, elle se positionne comme une référence sur le marché des véhicules électriques et pourra ainsi offrir une autonomie en tout électrique allant de 400 km à 650 km (cycle WLTP) selon la silhouette" précisait Stellantis en Juillet 2020.


Pour les véhicules de catégorie supérieure, la Stella Large sera utilisée, elle reprendre certains éléments de la plateforme Giorgio inaugurée par Alfa Roméo. Une quatrième plateforme, appelée Stella Frame, sera utilisée pour les gros pick-ups américains en reprenant en partie les châssis échelle des Ram actuels. Là, aussi l'électrique sera à la base de l'offre puisque Stellantis ne mise pas beaucoup sur l’hybride rechargeable reconnaissant que cette technologie « sera une étape intermédiaire pour les moteurs thermiques, autour de 2025. La Commission Européenne veut la fin du thermique, donc il n’y aura plus d’hybrides simples ni rechargeables à terme", regrette le dirigeant.


Tout en misant à fond sur les véhicules électriques, plus par nécessité que par envie, Maxime Picat reconnaît que, pour les constructeurs automobiles, le risque majeur est un « net renchérissement des véhicules. On se bat pour réduire les coûts, mais on n’éliminera pas le surcoût des batteries. Un modèle électrique restera plus cher qu’un véhicule thermique à horizon 2025-2030. Et ce, malgré le renchérissement des voitures thermiques avec les futures normes Euro 7 de 2026". Ce renchérissement du prix des véhicules, partagés par d’autres constructeurs dont Renault, a pour conséquence éventuelle "que les gens n’aient plus les moyens d’acheter des voitures plus chères et se rabattent sur l’occasion", souligne le directeur Europe de Stellantis. D’autant plus que les futures restrictions de circulation en ville peut inciter les automobilistes à ne pas remplacer leurs voitures et à garder leurs anciennes avec, pour conséquence, une nette chute du marché des véhicules neufs et donc "vieillissement du parc, ce qui serait contre-productif pour l’environnement"!


Sans compter qu’il faudra bien que l’État, pour qui les taxes sur les carburants rapportent 40 milliards d’€, récupère cet argent potentiellement sur les véhicules électriques ce qui renchériraient encore plus leurs coûts et leurs usages.


Enfin, à l’image des choix imposés par la Commission Européenne, les constructeurs ont à craindre que cette même commission"change d’avis et impose tout d’un coup d’autres technologies! Le régulateur public a décidé de tout miser sur l’électrification et les constructeurs ont engagé en conséquence des énormes investissements sur le long terme", souligne Maxime Picat.


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