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PSA : Une internationalisation adaptée à chaque région


Le Groupe PSA a présenté d'excellents résultats pour l'année 2018 avec une marge au niveau des premium allemands. Mais PSA est aussi fort dépendant de l'Europe et doit absolument faire grossir sa part des ventes réalisées hors d'Europe. Le Groupe en est parfaitement conscient et, lors de la présentation des résultats, il en a profité pour faire quelques annonces concernant l'implantation de Peugeot aux USA et Citroën en Inde. Comment se passe l'internationalisation de PSA et, par quelle stratégie, le Groupe veut s'implanter dans ses nouvelles régions ? Réponse dans les lignes qui suivent :


1. Peugeot en Amérique du Nord :

Carlos Tavares a indiqué vouloir être frugal lors du retour aux États-Unis et essayer de vendre des véhicules d'une nouvelle façon. La construction d'une usine locale est à oublier, les véhicules viendront de l'Europe ou de la Chine et le groupe dispose, depuis le rachat d'Opel, de toutes les compétences et connaissances pour faire des véhicules adaptés aux consommateurs américains et respectueux des normes américaines draconiennes. « Nous n’avons pas nécessairement besoin d’une usine locale ou d’un réseau de distribution pris dans son acception classique. Les ventes en ligne sont une solution intéressante, surtout que nous n’avons pas besoin de couvrir tout le pays » estime Carlos Tavares. Le Groupe PSA indique que le choix de la marque Peugeot avait été validé car c'est la marque qui bénéficie d'une image neutre, voire positive. Enfin, Carlos Tavares n'est pas fermé à un partenariat avec FCA ou GM voire Jaguar Land Rover qui pourrait permettre à PSA d'entrer plus facilement en Amérique.


2. CITROËN en Inde :

Concernant l'implantation future de Citroën en Inde, là aussi, l'objectif est d'y aller doucement, étape par étape. Carlos Tavares assume « Nous commençons « petit », en misant sur la fraîcheur et l’humanisme de la marque Citroën » avec une usine achetée pour " pour une bouchée de pain » et dotée de capacités de production restreinte d'environ 60 000 voitures par an.

Le Groupe choisit une croissance lente pour ne pas prendre de trop risques financiers . Carlos Tavares précise "N’oublions pas que le groupe était au bord de la faillite il y a cinq ans. Mais nous avons repris Opel avec un amortissement très rapide et nous devons essayer de nous internationaliser, car PSA doit être global à l’avenir . Nous avons des ressources limitées, mais nous savons composer avec cela pour conserver la maîtrise du financement de notre avenir. Surtout que nous sommes parmi les meilleurs dans la rapidité d’exécution des projets et dans le travail collectif ».


3. Une reprise en main en Chine

Le Groupe PSA, présent depuis longtemps en Chine, n'a, à part quelques rares années, jamais percer sur ce marché. Les différentes marques du Groupe connaissent de lourdes chutes des ventes alors que le marché chinois a connu, et connaîtra encore en 2019, une contraction de ses ventes. Carlos Tavares reconnaît une situation difficile "Comme d’autres, nous plongeons, surtout maintenant que le marché connaît sa première contraction après des années de forte croissance. Nous n’arrivons pas au bon alignement des planètes sur ce marché : image et valorisation des marques défaillantes, réseau pas au niveau, etc. En outre, nous pâtissons des chaînes de prise de décision très lentes dans les JV, pas adaptées aux règles de la concurrence »

Mais le Groupe n'entend pas se retirer et redouble de forces pour reconquérir ce marché notamment avec l'envoi de Carlos Gomes, ayant relancer PSA en Amérique Latine, en Chine pour prendre en main les deux co-entreprises que le Groupe a noué avec Dongfeng et Changan « Les résultats sont insuffisants, mais il faut savoir être patient dans certains cas. Carlos Gomes a déjà procédé au changement des directeurs de JV et il est manifeste que le volet RH est capital dans ce dossier, sur le plan des compétences disponibles comme de l’organisation et du management » déclare ainsi Carlos Tavares.


En conclusion, le Groupe PSA adapte une stratégie propre à chaque nouvelle région dans sa quête d'internationalisation. Partenariat possible en Amérique du Nord, étape par étape en Inde ou davantage de fermeté en Chine sont autant de volontés pour que cette internationalisation fonctionne, quitte à prendre le temps qu'il faut, grâce à la forte présence du Groupe en Europe qui lui assure de beaux volumes à fortes marges.

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