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Nouveau Citroën Berlingo : Il enterre la concurrence


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Par définition, les ludospaces sont des dérivés d'utilitaires adaptés aux besoins de la famille. Mais, paradoxalement, ils font tout pour renier leurs origines laborieuses. C'est à un subtil équilibre que doivent se livrer les équipes du marketing : soigner le confort et le raffinement sans tomber dans le tape-à-l'œil, telle est la ligne à suivre. "La clientèle des ludospaces est très attachée à ce genre, à la silhouette à la fois sympathique et sans ostentation", nous explique Caroline Damey, chef de produit Berlingo. Voilà par exemple pourquoi on ne trouvera jamais de sièges en cuir dans le Berlingo ; ce serait contraire aux désirs de sobriété esthétique des acheteurs.

Si le Renault Kangoo a atteint la notoriété au point d'être cité dans les sketchs de Frank Dubosc, il ne faut pas oublier que Citroën a la primeur du genre. En 1996, le Berlingo fut en effet le pionnier des ludospaces. Il remplaçait alors le fameux C15, qui n'était autre qu'une Visa à l'arrière transformé en fourgon, sur le modèle des célèbres Acadiane et Renault 4 F4. L'arrivée en 1996 du Berlingo, à la ligne de toit sans discontinuité a créé une véritable révolution face aux Renault Express, Ford Courrier et autre Seat Inca. Voilà pourquoi Citroën a choisi de rester sur ses positions, en conservant un look typique de ludospace.

Un look typiquement Citroën pour le nouveau Berlingo

Esthétiquement donc, le Berlingo adopte une face avant aux lignes rondes, avec le regard à double étage typique de la marque. Impossible de confondre ce nouveau venu avec son cousin le Peugeot Rifter, qui se grime lui en SUV ou l'Opel Combo Life, qui assume plus clairement ses origines utilitaires. Et pourtant, les éléments spécifiques sont peu nombreux. Tous les panneaux de tôlerie sont communs aux trois modèles. Seule la face avant, le dessin interne des feux arrière et les accessoires (barres de toit, jantes, protections latérales…) permettent d'affirmer à chacun des membres du trio ses différences. Le Berlingo ajoute en plus un autocollant noir sur le montant de pare-brise (à la continuité perfectible en son sommet). Force est de reconnaître que la distinction est réussie, surtout dans le cas de notre modèle d'essai peint en "Aqua Green", une couleur réservée au Berlingo. Chacun des trois protagonistes se voit en effet réserver une teinte.

A l'intérieur, c'est la même chanson. Un maximum d'éléments de mobilier sont communs. Mais l'intelligence de conception a permis une différenciation assez sensible. Ainsi, le Berlingo se passe de la console centrale haute des Rifter et Combo Life, pour donner l'impression d'un habitacle plus aéré. De même, le combiné d'instrumentation est spécifique. Enfin, on retrouve une ambiance typiquement Citroën dans le choix des matériaux. "La lanière sur le couvercle de boîte à gants supérieure est un élément à propos duquel nous n'avons pas lâché les ingénieurs", explique Hélène Veilleux, designer couleurs et matériaux, "il fait partie de l'ADN des nouveaux intérieurs Citroën". Voilà également pourquoi les tissus présentent des couleurs pastel rehaussées de touches vives, et des lignes horizontales qui masquent les renforts latéraux des sièges. Chez Peugeot, on a préféré mettre ces derniers en valeur par des coutures, et avec des tissus plus sombres pour suggérer la sportivité. L'illusion est convaincante, alors que les fauteuils sont pourtant rigoureusement identiques, qu'il s'agisse de leur structure ou des mousses.

A l'intérieur, des rangements et du volume à la pelle

Citroën n'a donc pu apposer sa touche en ce qui concerne le confort des sièges. Pour autant, le Berlingo soigne sa singularité en étant le seul à proposer trois sièges arrière indépendants dès le deuxième niveau de finition (seulement en haut-de-gamme chez les cousins). Ceux-ci se rabattent en formant un plancher plat (avec des tirettes dans les flancs du coffre dès l'année prochaine), ce qui évite d'avoir à les extraire comme sur la génération précédente. Et en rabattant le siège passager avant, il est possible de charger des objets longs de 2,70 m. Tous sièges en place, le volume est de 597 litres et grimpe jusqu'à 2.126 litres au maximum. Dommage, le grand hayon demande une poigne certaine pour être refermé, tout comme les portes latérales coulissantes. Mais selon Citroën, la clientèle n'est pas prête à dépenser plus pour que celles-ci se commandent électriquement, comme sur le grand frère Spacetourer

Si la modularité élémentaire s'avère bien pensée, le Berlingo regorge par ailleurs de petites astuces : double boîte à gants (qui a imposé de loger l'airbag passager dans le pavillon), trappes dans le plancher arrière, coffre sous le plafond, à l'arrière, étagère translucide livrée avec le toit vitré panoramique… Il y a de quoi caser de petits objets partout, pour le grand bonheur des familles ! Face au désintérêt envers les monospaces, le Berlingo se pose comme une alternative incontournable pour ceux qui ont besoin de volume et de rangements.

Le confort Citroën a encore frappé

S'il est un autre domaine où le Berlingo se rapproche fortement des monospaces, c'est celui du confort. Dès les premiers mètres, la suspension aux tarages spécifiques se distingue par sa douceur. Sur la version essence PureTech 110 chaussée de roues 16 pouces avec laquelle nous avons débuté nos essais, le filtrage apparaît remarquable. Bien évidemment, ce réglage assez souple impose du roulis et quelques mouvements de caisse un peu chaloupés. Mais il a le mérite de faire du Berlingo une véritable Citroën.

Autre bonne surprise : l'insonorisation. A part à haut régimes, le petit trois-cylindres de 1.2 litre demeure quasiment inaudible. Il en va de même des bruits de roulement, alors que les nuisances aérodynamiques sont tout à fait supportables, même à des allures autoroutières. Seul grief : on note sur les petites irrégularités de la route quelques résonnances à l'arrière de la caisse, qui émet alors une vibration de très basse fréquence. Mais au final, nos modèles d'essai nous ont semblé aussi silencieux qu'un Renault Espace ou un Citroën C4 Spacetourer. Et pour cause : c'est bel et bien ce dernier qui a servi de mètre-étalon dans le cahier des charges fourni aux ingénieurs. Du moins pour les deux finitions haut-de-gamme Feel et Shine. L'entrée de gamme Live bénéficie en effet d'une insonorisation moins poussée, partagée avec les versions hautes du modèle utilitaire à venir. Enfin, l'entrée de gamme utilitaire sera encore un peu moins silencieuse, avec pour simple exigence d'égaler la génération précédente.

La plateforme EMP2 pour un comportement réussi

En termes de comportement également, le Berlingo a haussé la barre d'un cran. Comme son grand frère le Spacetourer, il bénéficie en effet de la plateforme modulaire EMP2 utilisée par les plus récents SUV et berlines du Groupe PSA. Avec toutefois quelques éléments repris de l'ancienne mouture : plancher de charge, passages de roue, structure du hayon et anneau arrière (la partie de la strucuture sur laquelle reposent hayon, feux et boucliers) sont ainsi reconduits. Il en va de même de la lunette arrière.

Malgré sa volonté de sauvegarder le confort, le Berlingo se montre raisonnablement dynamique, avec un train avant qui réagit sans délai et un châssis équilibré, sécurisant en toutes circonstances. La direction assez assisté offre un retour d'information satisfaisant. Ce bilan flatteur est à mettre au bénéfice de la rigidité de la plateforme, plus que du poids. Avec 1.356 kg en version essence 110 ch, le Berlingo accuse en effet 36 kg de plus que le Renault Kangoo. Pour autant, la consommation demeure raisonnable, avec une moyenne relevée lors de notre essai de 8,4 l/100 km en essence, et de 6,8 l/100 km en Diesel 130 ch automatique (à la suspension légèrement plus ferme). Et les performances restent honorables, du moins à vide.

Un tarif proche d'un monospace ou d'un SUV

L'excellence du Berlingo sur la route se double d'un arsenal d'aides à la conduite digne d'une berline. Là encore, c'est le recours au faisceau électrique de la plateforme EMP2 qui permet de profiter de l'affichage tête haute, de la reconnaissance des panneaux de signalisation ou encore du régulateur de vitesse adaptatif (à partir de 2019, sur les versions à boîte automatique). Au final, il n'y a guère que la position de conduite redressée qui identifie le Berlingo au monde des utilitaires. Mais le confort et même le plaisir – osons le mot – sont au rendez-vous. C'est inédit sur le segment !

Par ses prestations et son confort, le Citroën Berlingo domine assez clairement la concurrence des Renault Kangoo, Ford Tourneo Connect et Volkswagen Caddy. Son compromis semble même plus en rapport avec un usage familial que celui de son cousin Peugeot Rifter, plus prétentieux. Reste que tout cela a un prix : à 25.550 € en finition Shine avec le moteur essence ce nouveau Berlingo compte parmi les plus chers de sa catégorie. Certes un peu moins que son cousin de chez Peugeot, qui réclame environ 1.000 € de plus. Mais l'addition est aussi salée que sur un Caddy, environ 1.000 € plus élevée que pour un Ford Tourneo Connect, alors qu'un Kangoo est moins cher d'environ 2.500 €. La facture peut même dépasser les 30.000 € en Diesel. Là aussi, le Berlingo réduit nettement l'écart avec les monospaces et SUV. Attention à ne pas se brûler les ailes : si ce ludospace offre une habitabilité incomparable, la finition intérieure qui fait la part belle aux plastiques durs et présente quelques assemblages approximatifs rappelle qu'il s'agit avant tout d'un utilitaire endimanché.

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