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Les actualités Citroën 

Interview de Carlos Tavares sur l'entrée en Inde de Citroën


S'il indique que les marchés sont volatils et qu'il n'y a pas de moment idéal pour entrer sur un nouveau marché, Carlos Tavares déclare qu'il adopte une démarche évolutive au lieu de faire de gros investissements non rentables.


De nombreux constructeurs ont échoué en Inde, Pourquoi pensez-vous que PSA réussira ?

Dans l'industrie automobile, il y a une énorme différence entre intention et exécution. D'autres constructeurs ont annoncé leur intention ferme mais n'ont pas appuyé sur le bouton exécution. Toute ce que je peux dire c'est que le Groupe PSA bat actuellement tous ses concurrents en Europe en termes de marge et il n'y a pas de raison que nous ne puissions pas les battre ailleurs. Nous apporterons les bons produits avec la bonne technologie et fournirons de la qualité tant en termes de produits que de services. L'accent est mis sur une exécution forte.


Pourquoi avoir choisi Citroën et non Peugeot pour entrer en Inde ?

Citroën est une marque centrée sur l'homme. C'est une marque branchée, jeune, fraîche et technologique. C'est exactement ce que les jeunes indiens recherchent, c'est ce qui nous a poussé à choisir Citroën pour mener à bien notre implantation dans ce grand marché.


Vous fixez un objectif de 2% de parts de marché, n'est-ce pas trop bas ?

L'engagement de long terme ne peut tenir que si la rentabilité est là. Si vous êtes rentables, vous ne serez pas tenté de sortir. C'est pourquoi dès le début, nous n'investirons pas énormément car cela nécessiterait des volumes importants pour devenir rentable. Et je ne connais personne qui veut vendre beaucoup de voitures à perte.

Nous avons l'objectif de faire des investissements évolutifs afin d'être rentable rapidement. Il n'y a pas de manque d'ambition dans l'objectif de 2% de part de marché, c'est une façon sage de diriger l'entreprise . Nous commençons avec un investissement frugal, avec un choix d'investissement sur les produits plutôt que sur le système de fabrication ce qui signifie que nous pouvons calculer le plan de marche de manière relativement sûre pour que la rentabilité soit au rendez vous.


Qu'avez-vous appris de Maruti Suzuki ?

On peut comprendre que Maruti Suzuki représente 50% du marché indien, ils sont très localisé donc très compétitifs et ils ont une capacité à comprendre le goût des consommateurs dans les moindres détails.

Le bon timing est de proposer les bons produits aux bons moments et de les rafraîchir à intervalles réguliers. Nous avons beaucoup de respect pour Maruti-Suzuki et nous allons essayer de nous imprégner de leurs méthodes, ils seront redoutables.


De nouveaux moyens de transport émergent qui mettent à mal l'achat automobile. L'inde est-elle confrontée à ce même souci ?

Nous ne devrions jamais oublier qu'acheter une voiture est un acte émotif et c'est une déclaration que vous faîtes à la société. Je suppose que cela est plus important en Inde qu'ailleurs. Donc, comme constructeur automobile, nous ne pouvons réduire la dimension émotionnelle du produit car les consommateurs achètent une voiture non seulement pour leur goût mais aussi pour l'idée que les autres se font d'eux et de sa décision d'acheter telle marque. Si vous oubliez le quotient émotionnel, vous vous exposez à des problèmes.


Le marché indien n'a pas augmenté comme prévu et votre entrée intervient à un moment incertain. Cela ne vous fait pas peur ?

Si on regarde les 35 dernières années et les prévisions des analystes, les marchés ont été perçus comme des étoiles brillantes et en pleines croissances. Mais la vraie histoire est différente. Les marchés sont, par nature, volatils, car ils dépendent de nombreux facteurs ce qui signifie qu'il n'y a pas de moment idéal pour entrer sur un marché. Les marchés connaissent des hauts et des bas, vous devez planifier cela en conséquence. Par conséquent, nous ne faisons pas de gros investissements dans les usines, nous investissons dans les produits et construisons l'entreprise petit à petit.


Êtes-vous confiant dans une rentabilité d'ici deux ans ?

Nous nous donnons un objectif de deux ans.


Source : Economic Times India

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