Comme tous les constructeurs, Citroën est engagé dans une course à l'électrification de sa gamme en Europe. Les quotas d'émission de CO2 imposés par l'Union Européenne vont, peu à peu, contraindre les constructeurs à ne proposer que des voitures électriques. Mais Citroën est un constructeur international qui vend dans toutes les régions du globe dont certaines sont loin de passer au tout électrique.
Lors d'une interview donnée à l'occasion de la présentation de la nouvelle C3, Vincent Cobée, Directeur général de Citroën, est revenu sur les enjeux de l'électrification. Ainsi, il affirme que « D'un point de vue marque – et je suis très excité d'être à la tête de Citroën en ce moment – nous voulons faire les bonnes choses, entretenir et préserver la voiture comme source de progrès pour tous et amplificateur de la qualité de de vie, de bien-être. Il s'agit de confort, mais il va au-delà du confort : il aborde l'expérience client sereine, la gestion du bruit, la transparence des prix et de l'entretien. C'est toute une dimension du bien-être. Mais nous voulons aussi être humanistes et avoir de la fibre sociale" qui poursuit en indiquant que "la transition énergétique varie d'un pays à l'autre. Mais pour Citroën, c'est la même vision humaniste et innovante tournée vers le bien-être, un peu irrévérencieuse selon le regard qu'on porte sur elle. C'est une marque qui ose chercher de nouvelles solutions même si ce ne sont pas celles des généralistes de l'industrie"
Vincent Cobée précise enfin que "deux ou trois choses sont claires : l'Europe va évoluer, pour le meilleur ou pour le pire, vers une électrification totale à un rythme accéléré sur la base de la proposition faite par la Commission européenne le 14 juillet de cette année ; c'est aussi assez évident que les USA vont suivre le même chemin. Ce qui est très difficile à prévoir - et il faut être honnête - c'est l'effet domino sur les marchés. Si on regarde la situation européenne en termes de régulation, la norme d'émission Euro 7 forcera une forme d'électrification, mais certains marchés (comme l'Inde ou les pays latino-américains) sont dans la norme Euro 2. Maintenant, les moteurs thermiques vont-ils financer l'électrification ? Il y a peut-être des opinions comme ça aujourd'hui, mais ce ne sera plus le cas dans quelques années. Car avec l'entrée en vigueur de la norme Euro 7, la rentabilité du moteur thermique sera pire que les voitures électrifiées, en partie à cause de l'amélioration du coût de l'électricité, mais en grande partie à cause du coût plus élevé de la combustion. Ce sera le cas d'un gars qui financera l'autre. Et je peux vous promettre que ce ne sera pas l'Inde et l'Amérique du Sud qui financeront les autres."
Entre une Europe où les voitures seront de plus en plus électriques et d'autres marchés où la situation est différente, Citroën marche donc avec deux rythmes différents. Ainsi, selon Vincent Cobée, en Europe, "l'histoire est différente : on court depuis un certain temps, il faut sprinter et faire en sorte de le faire dans la bonne direction. C'est-à-dire assurer la transition énergétique d'une manière acceptable pour le clients et gérer l'évolution du modèle de propriété. Mais nous devons regarder la situation sans nier les faits ou les réalités. C'est pourquoi le modèle économique doit être positif, l'acceptation des véhicules électrifiés doit être élevée et il ne peut pas forcer le système. Nous pouvons gérer le système, mais pas le forcer". Cependant, en Inde ou en Amérique du Sud, Citroën est dans une position différente où la marque va d'abord « il faut d'abord apprendre à marcher puis à courir . En Inde et en Amérique latine, nous marchons. Nous marchons le plus vite possible et un jour nous pourrons venir en courant"
La France, l'Europe se sabordent pour l'écologie, pendant ce temps là, la Chine, l'Inde, les États-Unis, les plus gros pollueurs se frottent les mains.
Oui il faut diminuer la pollution, mais que représente la France par rapport à ces monstres qui ne font aucun effort.
Au delà des paraboles et autres envolées lyriques de Vincent COBEE, c'est qu'encore une fois, l'"Europe" (C'est à dire nos gouvernants en fait) décide verticalement d'une rupture, sans mettre en place une stratégie de transformation. Au delà de la baisse de C02 des véhicules électriques, comment organiser l'interconnexion des réseaux de distribution, notamment pour des iles comme la Grèce ou le Danemark, pour ne prendre que ces exemples. Quid aussi de la mise en oeuvre des infrastructures les bornes de recharge, lorsque l'on voit qu'en France, on arrivera difficilement à atteindre en fin d'année, 50 000 points de recharge sur les 100 000 prévus? Quid aussi du prix des véhicules électriques, que les gouvernements soutiennent artificiellement sous forme d'aides, mais…
CONTRAINDRE le mot est dit dés le premier paragraphe! Si on regarde la définition de démocratie, on en est à l'opposé!!! qui a parlé de Dictature? Ha! la bas je vois des mains qui se lèvent 😆
Exactement
C est peut-être aussi dans ces pays là qu il faut prendre de l avance...ne pas faire la même erreur qu en Chine en leurs refilant des rafistolage d anciens modèles,