Après avoir présenté sa nouvelle identité graphique, Citroën présente aujourd’hui OLI qui représente la deuxième étape de son nouveau positionnement et préfigure ce que seront les futures Citroën de demain. L’automobile subit de profondes transformations et va devoir se réinventer avec l’arrivée du 100% électrique d’ici 2035. Citroën prend le taureau par les cornes et en profite pour imaginer un concept qui, plus que jamais, remet l’automobile au cœur tout en la rendant plus responsable, plus accessible, plus ingénieuse aussi.
OLI est en écho à AMI puisque son nom peut aussi s’écrire ALL-ë ce qui représente la mission de Citroën : proposer une solution de mobilité électrique, simple, accessible et intelligente. OLI se présente sous la forme d’un SUV urbain de 4m20 de long, 1m90 de large pour 1m65 de haut soit des dimensions quasiment conformes aux standards automobiles actuels pour des SUV urbains. Là où Citroën frappe fort, c’est sur le poids de son concept : 1 000 kg. Car, avec OLI, la marque a veillé a gagner du poids, crucial pour un véhicule électrique, ce qui évite d’embarquer une trop grosse batterie et ainsi lui permet d’être accessible. Citroën prend le contrepied total de la tendance actuelle au toujours trop, trop grand, trop haut, trop lourd, qui rend les automobiles déconnectées des enjeux de lutte contre le réchauffement climatique. Ici, avec OLI, Citroën repense l’automobile pour la reconnecter aux besoins réels des familles, pour leur apporter une solution qui ne demandent aucun sacrifice pour avoir une voiture abordable et responsable.
Une conception repensée pour une voiture allégée
OLI c’est donc un SUV électrique qui dispose d’une batterie de 40 kWh pour une autonomie cible de 400 km en visant une consommation de 10 kWh/100 km et qui peut être rechargé en 23 minutes (de 10% à 80% de la batterie). Un véhicule léger a besoin d’une batterie de plus petite capacité et est donc moins chère à l’achat puisque le prix des batteries est bien trop élevé. Mais pour concevoir un véhicule léger, sans rogner sur un seul besoin des familles tout en restant accessible pour elle, il a fallu des trésors d’ingéniosité pour les équipes de la Marque qui ont eu à cœur de veiller au cycle de vie d’OLI.
Ainsi, la Marque s’est associée à BASF pour concevoir une matière légère, durable et solide pour habiller le capot, le toit ou encore le coffre. Ces panneaux sont fabriqués à partir de carton ondulé recyclé qui forme une structure en nid d’abeille entre des panneaux en fibre de verre, enduits ensuite de résine polyuréthane et d’une couche résistante et texturée que l’on retrouve dans d’autres produits. Cela a permis de concevoir des panneaux de 6 kilos seulement permettant à un adulte de se tenir debout dessus et pouvoir ainsi s’installer pour regarder les étoiles, élaguer un arbre ou tout autre chose.
De même, Citroën a exploré de nouvelles voies avec un design conçu à partir de lignes horizontales ou verticales, sans lignes dynamiques, à rebours de tout autre constructeur. Ainsi, le pare-brise d’OLI est totalement droit ce qui permet d’utiliser le moins de matière possible, de le rendre moins cher à produire et à remplacer tout en réduisant l’exposition au soleil des occupants et donc le besoin de climatisation. Ce pare-brise vertical permet donc à OLI de réduire la consommation de la batterie de 17%, d’être ainsi plus économe et donc d’aller plus loin. Si un pare-brise vertical pourrait être un non-sens aérodynamique, Citroën a trouvé la solution puisqu’elle expérimente le système Aéro-Duct qui souffle de l’air du haut du capot plat vers le pare-brise créant ainsi un effet rideau qui permet d’envoyer le flux d’air au-dessus du toit.
Citroën poursuit sur OLI son travail entamé avec AMI concernant la réduction du nombre de pièces. Ici, la marque suit le même chemin avec des portes avant identiques mais montées différemment mais va plus loin puisque, grâce aux surfaces planes, les portes sont plus légères mais tout aussi solides, beaucoup plus faciles à fabriquer et à assembler ce qui a permis un gain de poids de 20 % par porte. Ce travail sur le gain de poids a été fait sur l’ensemble de l’habitacle à commencer par la planche de bord qui se passe d’écrans et se veut le plus simple possible. Cette dernière est constituée d’une barre en forme de tube qui s’étend sur toute la largeur du véhicule et, sur laquelle, sont intégrés, d’un côté, la colonne de direction et le volant, au centre, un socle pour smartphone et cinq boutons pour le réglage de la climatisation. Citroën fait preuve d’audace en supprimant les écrans mais en se servant du smartphone pour avoir un système multimédia qui sera, toujours, mieux conçu et plus rapidement mis à jour que les systèmes développés par les constructeurs. Ici, il suffit d’insérer le portable dans un espace dédié pour que ces informations sont dupliquées sur toute la largeur de la planche de bord à la base du pare-brise. De même, OLI a supprimé le système audio à bord, permettant de gagner quelques 250 grammes, qu'elle a remplacé par des enceintes bluetooth cylindrique, les mêmes qu’AMI, qu’il suffit d’insérer aux deux extrémités du tube, elles pourront, en plus, être transportés pour un dîner en plein air ou une soirée sur la plage.
Et, pour piloter tout cela, Citroën innove en utilisant un joystick d’une manette de jeu qui permet simplifie l’utilisation, un exemple des nombreux transferts d’une solution non automobile vers un véhicule.
Ce travail de simplification des surfaces, de la conception pour gagner du poids se reflètent également sur les sièges, élément pourtant fondamental dans un intérieur automobile. Pour OLI, Citroën a conçu des sièges qui requièrent 8 pièces seulement au lieu de 37 dans un SUV équivalent. Pour cela, les sièges avant sont constitués d’un solide cadre tubulaire sur lequel est assemblé un coussin confortable recouvert de textile 100% recyclé et recyclable; Les dossiers des sièges sont imprimés en 3D et constitués d’un motif en maille qui comportent un appuie-tête intégré répondant parfaitement aux contraintes ergonomiques. Ces sièges ont été co-imaginés avec BASF et fabriqués à partir de polyuréthane 100% recyclable et fixés au plancher par des anneaux d’isolation en plastique souple et recyclable qui absorbent les imperfections de la route, un clin d’oeil aux suspensions à butées hydrauliques si chère à la marque. A l’arrière, Citroën a prévu deux sièges individuels tout aussi confortables que ceux à l’avant et qui peuvent se rabattre à plat pour prolonger le compartiment du coffre.
Un cycle de vie plus long et plus vertueux
Avec OLI, Citroën a veillé au cycle de vie qu’elle a voulu le plus long possible en veillant à limiter l’emploi de ressources. Pour cela, Citroën a utilisé le plus possible d’éléments recyclés et recyclables qui permettront de changer les éléments pour allonger le cycle de vie du véhicule. Si, en occasion, des acheteurs souhaitent avoir un nouvel intérieur, il sera alors possible d’en changer, à un prix abordable, pour offrir ainsi plusieurs vies successives au véhicule. En effet, il est possible d’employer des pièces remises à neuf, de modifier les décors ou les couleurs voire même de profiter de pièces améliorées au fil du temps. En allongeant le cycle de vie du véhicule, Citroën réduit encore l’emploi de ressources et contribue à rendre l’automobile plus durable.
Une de ses concrétisations sont les roues du concept OLI qui marque la troisième collaboration avec Goodyear. Aussi, OLI reçoit le nouveau prototype d’une jante hybride de 20 pouces associée à un pneu conceptuel durable et intelligent développé par Goodyear. Ce travail sur les jantes hybrides, a permis de les rendre 15% plus légères et de gagner 6kg sur le poids total du véhicule. Quant au pneu Eagle GO, il est composé d’une bande de roulement quasiment composée uniquement de matières recyclables telles que l’huile de tournesol, de silice issue de balles de riz ou encore de caoutchouc naturel. Ce pneu responsable est aussi durable puisque Goodyear ambitionne une durée de vie de 500 000 km grâce à une carcasse réutilisable et à l’épaisseur de la bande de roulement, 11 mm, qui peut être renouvelée deux fois durant la vie du pneu.
En conclusion, avec OLI, Citroën s’inscrit dans les pas d’AMI mais également reprend le fil d’une histoire commencée avec la Type A puis la 2CV, deux modèles qui ont rendu l’automobile accessible, sans oublier le premier concept Cactus de 2007 qui empruntait les mêmes logiques, un véhicule moins lourd pour une efficience maximale. OLI n’est pas annonciateur du futur style de la Marque, il se veut comme un manifeste, un laboratoire sur roues pour une mobilité durable, électrique et accessible qui influera les futures Citroën des dix prochaines années.