Citroën C2 : Peut-elle renaître grâce à Stellantis et Fiat ?
- Jérémy

- 2 août
- 3 min de lecture

Le segment A, celui des petites citadines, traverse une période de désaffection de la part de nombreux constructeurs. La raison invoquée est souvent la même : une rentabilité jugée insuffisante face aux coûts de développement et de mise aux normes, notamment environnementales. Pourtant, ces véhicules agiles et économiques répondent à un réel besoin de mobilité urbaine et périurbaine. Citroën, acteur historique de ce segment avec des modèles populaires comme la Saxo, la C2 puis la C1 a finalement quitté cette arène, laissant un vide pour les amateurs de chevrons en quête d'une solution ultra-compacte et accessible. Cependant, l'intégration de Citroën au sein du groupe Stellantis, aux côtés de marques comme Fiat, ouvre de nouvelles perspectives. L'idée d'une nouvelle Citroën C2, conçue intelligemment sur une base technique éprouvée, pourrait ne pas être si farfelue et représenter une opportunité stratégique pour la marque.
Combler un vide stratégique dans la gamme Citroën
Citroën a récemment redéfini sa stratégie de gamme, mettant l'accent sur l'accessibilité. L'ë-C3 électrique, avec son positionnement tarifaire agressif, et la C3 thermique débutant aux alentours de 15 700€, témoignent de cette volonté de proposer des véhicules au juste prix. N'oublions pas non plus Ami, disponible dès 8 000€ qui, bien que n'étant pas une voiture au sens traditionnel, répond à des besoins de micro-mobilité. Malgré cela, un espace subsiste entre Ami, très spécifique, et la C3, plus polyvalente mais aussi plus imposante. Une nouvelle Citroën C2 trouverait naturellement sa place ici. En s'appuyant sur une plateforme existante au sein de Stellantis, comme celle de la Fiat 500, Citroën pourrait développer une telle citadine à moindre coût. Ce partage d'organes permettrait non seulement de réduire les investissements initiaux mais aussi d'optimiser l'utilisation des capacités de production. On pense notamment à l'usine de Mirafiori en Italie, site historique de Fiat, qui a connu de longues périodes de chômage partiel ces derniers temps. L'ajout d'un nouveau modèle partageant ses dessous avec la 500 pourrait contribuer à augmenter les volumes et à sécuriser l'emploi, une logique de synergie industrielle chère à Stellantis.
Une approche design fidèle à l'ADN Citroën sur une base connue
Pour imaginer à quoi pourrait ressembler cette nouvelle Citroën C2, notre proposition se fonde sur l'utilisation de la Fiat 500 comme point de départ, tout en y greffant l'identité stylistique actuelle de Citroën. L'objectif serait de conserver un maximum d'éléments structurels de la caisse de la Fiat 500 pour maîtriser les coûts, y compris les portières et le pavillon. Les modifications se concentreraient sur les panneaux de carrosserie spécifiques. Un clin d'œil appuyé au passé serait l'intégration du fameux décroché de custode, si caractéristique de la C2 originelle lancée en 2003, au niveau des ailes arrière. Cette signature visuelle forte permettrait d'ancrer immédiatement le nouveau modèle dans la lignée Citroën. Pour la face avant, l'inspiration viendrait directement du concept-car Oli et de la nouvelle C3. On retrouverait ainsi la nouvelle signature lumineuse à trois barres, encadrant des projecteurs au design épuré. Ces optiques seraient reliées par une calandre noire striée, intégrant en son centre les nouveaux chevrons de la marque, affirmant son appartenance à la famille Citroën.
Cette proposition d'une nouvelle Citroën C2, aussi séduisante soit-elle sur le papier, doit bien sûr être confrontée à la réalité économique. La plateforme de la Fiat 500 est réputée pour être relativement coûteuse. Positionner un véhicule dérivé de cette base à un tarif attractif, situé entre Ami et la C3 d'entrée de gamme, représenterait un défi considérable pour les équipes produit de Citroën. Il faudrait réaliser des économies d'échelle significatives et peut-être envisager une version thermique ou hybride légère pour atteindre un prix d'appel compétitif. Cependant, l'exemple de la Toyota Aygo X démontre qu'il existe toujours un marché viable pour les petites citadines au design affirmé et bien positionnées. Avec près de 30 000 unités vendues en Europe à la fin avril 2025, la japonaise prouve que le segment A n'est pas mort. Face à ce succès et considérant l'existence d'une base technique adaptée au sein de Stellantis avec la Fiat 500, Citroën aurait tout intérêt à explorer sérieusement la piste d'une nouvelle C2. Elle viendrait non seulement enrichir son offre sur un segment d'entrée de gamme crucial pour attirer de nouveaux clients, mais elle raviverait aussi la flamme d'un nom qui évoque encore de bons souvenirs chez de nombreux automobilistes. Une telle démarche, combinant pragmatisme industriel et audace stylistique, serait tout à fait dans l'esprit d'innovation et d'accessibilité qui caractérise Citroën.
En conclusion, si l'équation économique reste complexe, l'opportunité pour Citroën de réinvestir le segment des petites citadines avec une C2 renouvelée est bien réelle. Une telle voiture, capitalisant sur l'héritage de la marque et les synergies de Stellantis, pourrait rencontrer un public à la recherche d'une mobilité urbaine à la fois chic, pratique et abordable. L'avenir nous dira si Citroën osera relever ce défi passionnant.






Le dessin peut se discuter mais pas le créneau 👍👍👍
Franchement j'espère qu'elle ne verra jamais le jour ainsi, la face avant façon Oli ne va pas du tout à la taille du véhicule ... Pour avoir eu une C2, en son temps, c'était un véhicule harmonieux et réussi ce qui, dans une taille réduite, n'était pas chose facile. Tout l'inverse de cette illustration qui pousse à regarder avec bienveillance la Fiat 500.
Une C2 serait d'autant plus pertinente que la Citadine C3 est devenue un petit SUV. Cela a créé un grand vide pour tous les amateurs de petites voitures (jeunes, retraités, citadins, moins aisés). Il y a clairement un marché. Comme dit dans l'article, l'Aygo X plait et pour cause. Il faudrait une C2 avec un design audacieux.
Je verrai plus un design intermédiaire entre Ami et la C3. Pour faire simple une Ami a l'embonpoint affirmé 4 places et être une voiture et pas un cycle-car. Comme celle là mais avec la nouvelle signature Citroën.
Oui bien sûr ,proposer un petit modèle du segment A pour une marque généraliste essentielle devrait être une évidence. Les Citroën C-zéro et C1 n'ayant jamais été remplacées, il y a une évidente légitimité chez Citroën à proposer une descendance . Pour ma part , je verrai plus un modèle basé sur la Pandina , qui est encore un succès malgré son âge avancé. Sa remplaçante en 2030 sera probablement la matrice pour de multiples clones au sein de Stellantis et il est fort probable qu'une version électrique soit proposée.
Le segment A intéresse encore la clientèle au vu du succès des Picanto , Aygo, Panda ou Spring entres autres.
Croisons les doigts pour la réalisation de ce projet qui…