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Opel ne remplacera pas l'Adam, la Karl et la Cascada mais songe à un petit SUV



Opel ne remplacera pas la petite Adam. C'est le nouveau patron, Michael Lohscheller qui l'affirme dans un communiqué daté du 9 octobre 2018 : "L'Opel Adam, l'Opel Karl et l'Opel Cascada ne seront pas remplacées une fois achevé leur cycle de vie, en fin d'année 2019. Leur commercialisation se poursuivra jusqu'alors." L'Adam ? Une petite auto pimpante à trois portes, construite sur la base vieillissante de la Corsa, que la firme à l'Éclair a jeté en travers du chemin de la Fiat 500 au Mondial de l'Automobile de Paris en 2012. Objectif, séduire les citadins qui n'hésitent pas à dépenser plus en échange de la satisfaction de se démarquer de la masse. Contre espèces sonnantes et trébuchantes, l'acheteur d'une Adam peut personnaliser le coloris du toit, des roues, des rétroviseurs, de la sellerie, jusqu'à friser la faute de goût. Au-dessus de la tête des passagers, le pavillon peut être constellé à la demande de diodes évoquant la voute étoilée.

Ces milliers de combinaisons de couleurs font de l'Opel Adam un véritable tour-de-force à organiser sur la chaîne de montage à Eisenach, en Allemagne, ainsi qu'un produit pas aussi rentable que ce que ses tarifs prétentieux laissent à penser. D'autant moins que le succès n'est pas au rendez-vous.

L'Adam ne rencontre pas le succès espéré

Durant la période des huit premiers mois de l'année, l'Opel Adam a vu sa diffusion en Europe (hors Russie et Turquie) chuter de 32.771 exemplaires à 25.490 exemplaires, alors que la Fiat 500 faisait fi de son âge (onze ans au compteur) et grimpait à 137.789 exemplaires, contre 135.086 exemplaires l'an dernier (source : JATO). Certes, on connaît des constructeurs absents du segment de marché des citadines chics qui aimeraient égaler le score de l'Opel Adam. Rappelons qu'il s'est vendu 14.885 exemplaires seulement de la DS 3 sur les huit premiers mois de l'année, en baisse de près de 4.000 unités sur un an.

Pour la Française, c'est la double peine : elle souffre de son grand âge (2009) sur un marché qui va en se rétrécissant. Dans les intentions d'achat, les SUV citadins emportent tous les suffrages. D'où l'empressement de DS Automobiles à sortir son DS 3 Crossback, sur un segment de marché jugé incontournable pour assurer la pérennité de la jeune marque. "La DS 3 occupe encore la seconde place du marché des citadines premium à 3 et 5 portes", rappelle Yves Bonnefont, qui préside aux destinées de DS Automobiles. D'ailleurs, la DS 3 ne sera pas immédiatement poussée vers la sortie : cette 3-portes va poursuivre un temps sa carrière, sous l'appellation Forever, pour ne pas laisser le champ libre à la Mini de BMW.

Les citadines chics se convertissent à la mode du SUV

Il n'empêche que les 3-portes sont partout sur la sellette. Pour des raisons de rationalisation de ses fabrications, Volkswagen a choisi de ne proposer sa Polo qu'en carrosserie 5-portes. "On ne peut pas tout faire", murmure-t-on du côté de Wolfsburg. Le constructeur allemand préfère consacrer son temps, son énergie et ses moyens à combler son retard en préparant le lancement en 2019 du Volkswagen T-Cross, variante surélevée de la Polo.

Pour l'heure, Opel se consacre officiellement au renouvellement de sa citadine gagne-pain, la Corsa qui reposera sur une plateforme du Groupe PSA lui ouvrant les portes de la propulsion 100 % électrique. Toutefois un ingénieur de chez PSA confiait récemment sous couvert d'anonymat à Challenges (Renault est actionnaire de Challenges) que l'appellation Opel Adam pourrait revenir pour désigner un SUV citadin, rival allemand de la DS 3 Crossback. Affaire à suivre. Il tarde à PSA de cesser de verser des redevances à GM

La petite Opel Karl n'aura pas cette chance. Sous l'égide du Groupe PSA, le constructeur allemand souhaite consacrer ses efforts au développement de modèles à forte diffusion, particulièrement les SUV, modèles réputés les plus rémunérateurs. Le remplaçant de l'Opel Mokka X est d'ailleurs programmé pour 2020, quelques mois après le renouvellement de la Corsa attendu avant la fin 2019.

Or, il est de plus en plus difficile de gagner de l'argent sur la vente de petites citadines bon marché, catégorie où les alliances et le partage des coûts sont la règle du jeu. Lorsqu'elle était encore l'une des marques de la galaxie General Motors, Opel profitait de ses antennes en Asie. C'est ainsi que sous la carrosserie de l'Opel Karl se cache la mécanique de la petite Chevrolet Spark conçue en Corée du Sud et produite là-bas, à Changwon. Au moment où Opel mettra fin à la carrière de sa Karl, en fin d'année 2019, sa mécanique trouvera une seconde jeunesse au Vietnam, sous une carrosserie redessinée par Italdesign pour le compte du jeune constructeur local VinFast qui versera une redevance à General Motors.

Rappelons que la Karl et le Mokka X sont, avec la grande berline Insignia Grand Sport et la compacte Astra, les ultimes Opel à reposer sur une plateforme fabriquée sous licence General Motors. On comprendra qu'il tarde aux dirigeants du Groupe PSA de cesser au plus vite le versement des redevances au constructeur américain et de convertir l'intégralité de la gamme Opel à ses propres plateformes. C'est là l'une des clés de l'amélioration de la rentabilité des activités d'Opel. De même, le fourgon utilitaire Vivaro conçu avec Renault sera remplacé avant 2020.

Selon les chiffres fournis par JATO, les jumelles Opel Karl et Vauxhall Viva se sont vendues à 32.825 exemplaires au cours des huit premiers mois de l'année 2018, contre 34.869 exemplaires durant la même période en 2017. Plus récente et plus vaste, la Ford Ka+ fait déjà mieux, avec 34.862 unités vendues dans toute l'Europe. Clairement, la popularité d'Opel sur les marchés d'Europe de l'Est — friands de voitures allemandes — ne lui est d'aucun secours sur le segment des petites voitures puisque la Fiat Panda fait bien mieux : avec 110.946 voitures écoulées depuis le mois de janvier 2018, l'Italienne reste la reine du segment A, devant la Volkswagen Up (68.024 ex.), la Toyota Aygo (62.324 ex.), la Renault Twingo (60.139 exemplaires), la Peugeot 108 (38.797 ex.), la Citroën C1 (34.820 ex.), la Skoda Citigo (26.897 ex.), la Seat Mii (9.765 ex.) et la Suzuki Celerio (15.971 ex.).

La rumeur voudrait que l'Opel Karl renaisse de ses cendres d'ici quelques années, sur la base des Citroën C1 et Peugeot 108 construites aux côtés de la Toyota Aygo dans une usine commune, érigée en République tchèque. Si ce projet devait exister dans l'esprit des dirigeants du Goupe PSA, il y a fort à parier qu'il devrait attendre le renouvellement du trio des Aygo, C1 et 108. Lequel n'est pas encore confirmé.

Le cabriolet ne fait plus recette, Opel arrête le Cascada

La volonté d'Opel de se concentrer sur les segments du marché les plus porteurs condamne à brève échéance son cabriolet Cascada, produit en Pologne à Gliwice. C'est que la conduite cheveux aux ventes ne fait plus recette. En Europe, la mode du coupé-cabriolet n'est plus qu'un souvenir, remplacée par la vogue des véhicules de loisirs. En Asie, le cabriolet n'a jamais percé. La nouvelle génération d'automobilistes chinois n'est pas sensible à l'image glamour que véhicule la décapotable en Europe du Nord. Les dirigeants de BMW en savent quelque-chose, eux qui n'ont pu se permettre de renouveler leur roadster BMW Z4 qu'au prix d'une alliance avec le Japonais Toyota. La base étudiée en commun sert de fondement au prochain coupé Toyota Supra.


Source : 

https://www.challenges.fr/automobile/actu-auto/opel-adam-se-transforme-de-citadine-chic-en-suv-citadin-chic_618509

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