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Le 21 mai 1927, Charles Lindberg reconnaît Paris grâce à la Tour Eiffel éclairée par Citroën


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Le projet de la Tour Eiffel illuminée est né d'une rencontre tout à fait fortuite entre deux hommes brillants. En 1914, les troupes allemandes avancent rapidement vers le cœur de la France et le ministère de la Guerre décide de faire appel aux industriels qui sont rapidement reconvoqués pour leur confier des tâches stratégiques plus proches de leurs possibilités. et capacités.

La rencontre s'est déroulée dans les locaux du Ministère et parmi les personnes présentes figuraient d'importants représentants des constructeurs automobiles français, dont André Citroën. Parmi eux aussi un Italien installé à Paris depuis des années, Fernando Jacopozzi, Florentin, né en 1877, décorateur, spécialisé dans un art nouveau : celui de l'éclairage électrique.

Si Paris s'appelait la Ville Lumière, ce n'était certainement pas un hasard : le centre-ville, après le coucher du soleil, s'illuminait tous les soirs et brillait de millions de lumières colorées qui composaient les nombreuses enseignes des clubs de la ville mais aussi l'illumination des monuments touristiques. Jacopozzi, en particulier, avait illuminé l'Arc de Triomphe, la Colonne de la Place Vendôme et Notre-Dame elle-même, d'un éclat de lumière qui chaque soir rehaussait les formes de ces monuments immortels.

Fernando Jacopozzi se trouvait dans cette salle du ministère de la Guerre car il aurait été chargé d'une tâche très secrète : les Zeppelins allemands avaient déjà montré leur capacité de bombardement meurtrier. Paris était si facilement visible d'en haut qu'il fallut inventer une diversion, aussi Jacopozzi fut-il chargé de "reconstruire", avec ses ampoules, un morceau de ville dans la forêt voisine de Fontainebleau, pour tromper les dirigeables allemands.

C'est à cette occasion qu'André et Fernando se sont rencontrés, avec la promesse de se revoir après la guerre, de faire quelque chose ensemble. Les années passèrent et en 1922 le monde était bien différent de celui de la guerre, huit ans auparavant. La Grande Guerre était finie, les dirigeables allemands étaient revenus à des moyens de déplacement pacifiques, André ne produisait plus de grenades mais des voitures : la fameuse 10CV et la toute nouvelle 5CV propulsaient la France et l'Europe entière, grâce aux économies rendues possibles par la production de masse importée par André Citroën sur le Vieux Continent.

Pendant ce temps, le "sorcier des lumières", Fernando Jacopozzi, était revenu à ses monuments, dans le but d'illuminer un symbole de la capitale française, qui n'est autre que la "Dame de Fer", la Tour Eiffel. C'est ainsi qu'un jour de 1923, l'Italien va frapper à la porte d'André Citroën pour lui soumettre le projet. Son idée était simple : il n'avait besoin que de 200 000 ampoules, de 100 km de câble et d'une petite centrale électrique pouvant fonctionner avec les eaux de la Seine. Alors le nom "Citroën" aurait pu être écrit sur les quatre côtés de la Tour Eiffel, qui deviendrait ainsi la plus grande enseigne lumineuse du monde. André Citroën a hésité quelques minutes car la tour Eiffel était son rêve et enfant il avait été témoin de toute l'évolution du chantier qu'il voyait grandir depuis sa fenêtre. Plus tard, il démarre son activité quai de Javel, pratiquement sous la Tour et réalise même le projet d'en faire l'antenne de sa « Radio Citroën ».

La proposition de Jacopozzi, bien qu'extrêmement intéressante, était néanmoins très coûteuse et à cette époque André Citroën avait déjà fait d'énormes investissements dans les moyens de production de ses voitures, notamment pour les presses américaines titanesques pour la monocoque, et d'autres dépenses déjà en cours. lui empêchait d'allouer une somme telle qu'elle était nécessaire pour mener à bien le projet italien. Cependant, malgré l'engagement financier requis, André Citroën a su reconnaître l'efficacité de cet investissement avec beaucoup d'anticipation et il a donc décidé d'accepter la proposition de Jacopozzi.

Les travaux débutent aussitôt : une petite armée composée d'artistes de cirque (trapézistes et jongleurs), d'anciens soldats de la Marine nationale, d'escaladeurs et d'acrobates en général, commence à assembler les structures à ampoules sur les quatre côtés de la Tour, tandis qu'une centrale électrique de 1 200 kW capable de desservir l'ensemble de l'installation.

L'allumage a eu lieu le 4 juillet 1925. On ne sait pas où se trouvait André à cette époque car les fils ont fourni deux versions différentes : s'il était sur un Bateau-Mouche glissant sur la Seine ou sur l'Esplanade du Trocadéro, en tout cas André avait sûrement entre les mains une coupe d'excellent champagne pour porter un toast à l'éclairage de cette même Tour qui aura fait tant de renommée à la marque, restée allumée jusqu'en 1934 et qui aurait même guidé Charles Lindbergh lors de son vol en solo depuis New York à Paris.

Le 21 mai 1927, peu après 22 heures, le Spirit of Saint Louis, le monoplan piloté par Charles Lindbergh, se pose à l'aéroport parisien du Bourget après une traversée de l'Atlantique en solitaire de 33 heures et demie, consacrant le pilote dans l'histoire à 25 ans seulement. Les Français se réjouirent du courage de l'aviateur américain, mais l'un d'eux en particulier fut attiré par un autre aspect de cette grande entreprise, qui était son fort potentiel en termes de communication. André Citroën était en excellents termes avec l'ambassadeur américain Myron Herrick et après quelques jours de consultations effrénées, il fut décidé que le 27 mai 1927, Charles Lindbergh visiterait les usines Citroën du quai de Javel !

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En quelques jours, ce qui s'appelle désormais le bureau de presse de Citroën organise un événement digne d'un invité aussi important : la presse est convoquée, une chaire et une tribune sont installées dans le parvis de l'usine, et même une « avenue d'honneur » a été créé. » Délimité par des barrières pour faire arriver en parade le cortège conduit par André Citroën avec Charles Lindbergh entre les deux ailes de la foule ouvrière ; dans la Halle d'Honneur de Javel une grande décoration murale a été créée, et de grandes installations florales ont complété l'ossature du buffet de gala.


En début d'après-midi, Lindbergh fait son entrée à l'Usine Citroën, où André Citroën et son fidèle bras droit Georges-Marie Haardt accueillent l'aviateur et le guident pour visiter la chaîne de montage en pleine production; les ouvriers, en quelques minutes, montèrent un atelier de carrosserie devant les invités. Ensuite, ils ont accueilli Citroën, Haardt, Lindbergh et Herrick qui sont montés en chaire pour prononcer leur discours. André Citroën a présenté le héros américain à la foule, ne manquant pas de souligner qu'il était un pilote et un mécanicien valide, tout comme eux ! Lindberg, en homme timide et peu bavard, comme il l'a lui-même avoué, remerciant (en anglais) pour l'accueil chaleureux il dira qu'il aurait préféré traverser plusieurs fois l'Atlantique plutôt que de prononcer des discours ! La visite s'est terminée par le buffet d'honneur, la signature des invités sur le Livre d'Or et encore une foule de personnes pour signer les autographes, et ce sera à cette occasion que Lindbergh confiera aux personnes présentes qu'il a vu de au-dessus des lumières de la Tour Eiffel qui, tel un phare, l'avaient guidé dans l'identification de Paris.

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Au fil des années, la configuration de l'écriture sur la Tour Eiffel a changé et a été utilisée à des fins différentes : tantôt elle affichait les initiales d'un certain modèle Citroën, tantôt elle informait les Français des conditions météorologiques, grâce à un thermomètre avec une station météo 30 mètres de haut, et il servait même à marquer les heures, grâce à une immense horloge, installée en 1933, avec un cadran de vingt mètres de diamètre, muni d'aiguilles et de chiffres qui s'illuminaient après le coucher du soleil, qui aura aussi la particularité de étant la plus grande montre au monde de cette époque.



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