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Interview de Marc Lohscheller, PDG d'Opel

Quel bilan tirez-vous de la première année de votre plan de redressement, lancé en novembre 2017 ? Opel a connu de nombreux plans différents ces vingt dernières années, mais PACE ! est le premier qui fonctionne vraiment et obtient des résultats clairs. La meilleure preuve : nous avons dégagé un bénéfice d'exploitation de 502 millions d'euros et un cash-flow de près de 1,2 milliard d'euros au premier semestre. Il nous reste beaucoup de travail. Nous entrons maintenant dans la deuxième année du programme avec encore plus de confiance en nous. Nous avons effectué 35 % à 40 % du chemin. Si nous avons obtenu ces succès aussi rapidement, c'est en grande partie parce que nous appartenons au groupe PSA.

Quelles mesures avez-vous prises pour obtenir une baisse de 28 % des coûts fixes ? Une baisse de 28 % au premier semestre, c'est un pas de géant. Nous avons par exemple rendu nos usines plus compactes. En réduisant leurs surfaces et donc les circuits logistiques, nous sommes bien plus efficaces. Nous donnons les surfaces rendues disponibles en partie à nos fournisseurs. Nous avons aussi fortement réduit la complexité de nos véhicules : l'Insignia avait par exemple plus de 20 volants différents, nous avons réduit ce nombre de plus de moitié. Sur ces deux thèmes, nous avons beaucoup appris de PSA. Nous avons aussi nos coûts liés à l'informatique et les frais de déplacement. La réduction des effectifs - via des départs volontaires - a bien sûr également joué un rôle.

Où en est Opel dans les départs et à combien s'élève le ratio de la masse salariale par rapport au chiffre d'affaires ? Nous avons conclu en Allemagne un accord sur le départ volontaire de 3.700 salariés. Nous avons passé également des accords volontaires du même type dans tous les autres pays, afin de renforcer la compétitivité. Concernant le ratio de la masse salariale par rapport au chiffre d'affaires, nous avons commencé à 15,3 %, et l'avons déjà nettement réduit, mais nous n'avons pas encore atteint notre objectif. Nous voulons atteindre à moyen terme un ratio d'environ 10 %.

La part de marché d'Opel continue à reculer en Europe. Comment allez-vous regagner le terrain perdu alors que le groupe cherche à faire des économies ? Nous avons perdu des parts de marché sur les six premiers mois de l'année. Mais nous avons nettement amélioré nos revenus par véhicule. En Allemagne, nos clients dépensent maintenant en moyenne 1.400 euros de plus par véhicule. Nous améliorons notre « pricing power » et on ne cherche plus à gagner des parts de marché dans des segments non rentables.

Combien de salariés du centre de développement de Rüsselsheim vont être externalisés chez le français Segula ? Si le contrat est conclu, Segula reprendra dans le cadre de ce partenariat stratégique jusqu'à 2.000 de nos salariés. Dans le cadre de cette alliance stratégique, nous voulons aussi donner du travail à Segula dans une première phase.

Faut-il s'attendre à d'autres accords similaires destinés à réduire les surcapacités du centre de développement ? Non. Le centre de développement à Rüsselsheim est le coeur de la marque et le restera. Il va être nettement renforcé. Tous les véhicules Opel y seront dessinés et développés, ce qui n'était pas toujours le cas dans le passé, où des voitures étaient en partie développées en Amérique du Nord et en Corée du Sud. Nous reprenons par ailleurs des missions pour le groupe PSA comme la responsabilité du développement des utilitaires et d'une nouvelle famille de moteurs essence.

L'agence allemande de l'automobile a ordonné le rappel de 96.000 véhicules Opel qu'elle soupçonne d'être équipés d'un dispositif illégal qui permet d'éteindre le système de dépollution. Quelle est votre réaction ? Opel a déjà procédé à partir de février 2017 à des mises à jour volontaires sur les modèles diesel construits entre 2013 et 2016. Une part importante des véhicules concernés a déjà été mise à jour. En Allemagne, moins de 9.000 véhicules le sont encore . Nous sommes fermement convaincus que nos voitures sont conformes aux dispositions légales et nous n'avons installé aucun dispositif illégal.


Source : https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/0600130262979-michael-lohscheller-opel-ne-cherche-plus-a-gagner-a-tout-prix-des-parts-de-marche-2221271.php

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