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Essai nostalgie : La dernière Citroën hydraulique : La C5

La production de la C5 a cessé il y a bientôt un an, en juin 2017, marquant au passage la fin de la légendaire suspension hydropneumatique. Nous en avons pris le volant une dernière fois.



Les premiers mètres au volant de la Citroën C5 font immédiatement réaliser à quel point cette familiale – apparue fin 2007 – a vieilli. Direction lourde et « collante », en raison d’un cruel manque de rappel(particulièrement déroutant pour ceux qui ont connu la fameuse Diravi des Cx, dotée d’un rappel, quant à lui, beaucoup trop virulent !), et ergonomie « folklorique », avec notamment le fameux volant à moyeu fixe, inauguré par la C4 première génération. Une invention typiquement Citroën qui, contrairement à des centaines d’autres, se révèle inutile. Pire, son principal avantage n’a jamais été exploité, à savoir permettre l’adoption d’un airbag de plus grande taille pouvant se déployer de façon optimale – le moyeu étant fixe – et ainsi favoriser la sécurité passive ! Passée cette première déception, on redécouvre avec plaisir le confort offert par la fameuse suspension hydropneumatique « Hydractive 3 », même si cette version pilotée de troisième génération n’offre pas le moelleux de l’ancienne hydropneumatique « classique », dont la XM fut, sur ses versions de base, la dernière à disposer. La faute en incombe aussi, en partie, aux pneumatiques taille basse de notre version d’essai (225/55 R 17).


Un comportement sidérant

Là où cette illustre Citroën a encore de quoi tenir la dragée haute à nombre de modèles contemporains, c’est dynamiquement. Si « son toucher de route » n’est pas des plus modernes, son comportement demeure sidérant. Avec sa tendance sous-vireuse aussi marquée que rassurante, cette traction est toutefois loin de se montrer vive, mais, en revanche, sa légendaire suspension optimise en permanence l’adhérence des quatre roues, qui demeurent littéralement plaquées au sol, quelles que soient les conditions (profil de la route, météo, vitesse…). Mieux encore, plus le revêtement se dégrade, plus l’hydropneumatique creuse l’écart avec les suspensions classiques, autorisant l’adoption de vitesses totalement répréhensibles, y compris en courbe ; la caisse demeure imperturbable et ne « subit » jamais la route. De quoi rappeler aux plus anciens l’époque où les Citroën DS étaient les reines de la route, dominant la quasi-totalité du parc automobile de l’époque, de 1955 jusqu’à bien après la fin de sa commercialisation, en 1975 ! Sous le capot, la C5 ne disposait, en fin de carrière, que du 2.0 HDi de 150 ch (boîte mécanique 6) ou 180 ch (boîte automatique EAT6). Essayée lors de notre galop, cette dernière se révèle convaincante, d’autant qu’elle s’accorde parfaitement à l’efficace transmission automatique à six rapports. On se remémorera toutefois avec une certaine nostalgie l’époque où cette C5 était proposée avec les V6 3.0 litres essence (215 ch) et diesel HDi, 2.7 litres (208 ch) et 3.0 litres (240 ch). Avis aux futurs acquéreurs d’une C5… sur le marché de la seconde main, où ils auront le choix entre berline et break Tourer.

NOTRE VERDICT Si certaines suspensions pilotées contemporaines, comme, par exemple, la pneumatique de BMW, rivalise presque avec l’hydropneumatique en terme de confort, force est de constater que les sphères hydrauliques Citroën sont inégalables sur les mauvais revêtements. Lesquels ont une fâcheuse tendance à se généraliser depuis quelques années…

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