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Essai : Citroën Berlingo 1.5 HDi 130 

Première partie : La présentation

C'est avec un peu d'à priori que je me suis rendu aux essais du nouveau Citroën Berlingo en me disant que ce n'était qu'un ludospace, que ce n'était pas le modèle le plus excitant de la gamme et qu'il ne fallait pas s'attendre à des miracles. Quelle erreur !!! Parce que des miracles, il faut s'y attendre, et ce nouveau Berlingo en est la démonstration parfaite.

L'extérieur :

La première impression visuelle est déjà qu'il ne fait quasiment plus dérivé d'utilitaire. Certes, il reste cubique mais c'est pour favoriser une habitabilité unique sur ce niveau de dimension. Le capot plus haut et plus court lui donne un aspect van loin d'être déplaisant. Cela lui assure de nouvelles proportions qui permettent au Citroën Berlingo de dégager nettement plus de cachet et de saveur que les générations précédentes.

 

Même si le Citroën Berlingo fait partie d'un programme partagé avec Peugeot et Opel, le Berlingo s'intègre parfaitement à la gamme Citroën grâce à la face avant qui reprend les thèmes si caractéristiques des dernières Citroën. Les phares à double étages et la large calandre souligne bien la largeur du véhicule pour l'étirer visuellement et le faire paraître plus large. Si les gimmicks design des dernières faces avant de chez Citroën sont reprises (voulu pour assurer une cohérence à la gamme), les éléments sont ici repris pour casser la hauteur du véhicule et l'élargir visuellement.

 

Sur le profil, on retrouve le vitrage typique des précédents Berlingo pour donner une cohérence sur l'ensemble des générations et inscrire ce Berlingo dans une saga chère à Citroën. Le profil est également marqué par la présence des fameux Airbumps sur lesquels les ponctuelles colorés, de même que sur les antibrouillards, permettent de dynamiser le style et la personnalité de ce nouveau Berlingo.

 

La partie arrière est finalement celle qui est la plus proche de la précédente génération et, pour cause, puisque cette partie de la plateforme est reprise telle quelle du Berlingo précédent. Ceci a permis de faire des économies et de mettre l'argent où il était le plus utile et de conserver la plus importante largeur aux passages de roues arrières. Cette similitude assumée contribue à la filiation avec les précédents Berlingo et n'a rien de choquant.

L'intérieur :

A l'intérieur, c'est une révolution. Le dérivé d'utilitaire disparaît pour retrouver un esprit berline. On retrouve sur la planche de bord aérienne des éléments déjà connus comme le combiné d'instrumentation des C3 et C3 Aircross, la tablette tactile provient, elle, du Peugeot 3008 et les commandes de climatisation sont reprises du Citroën Spacetourer. Mais ces différents éléments s'intègrent parfaitement dans le design. La planche de bord a une vraie personnalité et participe au plaisir que l'on a à être dans ce nouveau Citroën Berlingo. Du côté passager, on retrouve 2 boîtes à gants, une en position classique et l'autre en position haute. Cela a été rendu possible par l'intégration de l'airbag passager dans le toit. Sur cette boîte à gants, une lanière type bagagerie est implantée qui installe le Berlingo dans la gamme Citroën. Le point obligatoire sur les plastiques pour se rendre compte qu'ils sont tous durs mais leur assemblage est excellent, ils sont qualitatifs à défaut d'être moussés et aucun bruit de mobilier ne s'est fait entendre.

 

 

L'intérieur est gigantesque, l'habitabilité est au meilleure niveau et les espaces de rangements sont absolument partout. A l'arrière, on retrouve 3 sièges individuels de même largeur qui se rabattent pour offrir jusqu'à 2,70m de longueur de chargement avec le siège passager avant rabattu. Le coffre offre un volume gigantesque de plus de 750 litres ce qui permet d'y ranger quasiment tout. Les aspects pratiques classique des Berlingo se perpétuent dans cette nouvelle génération à travers notamment 2 éléments qui m'ont particulièrement marqué :

  • le Modutop qui offre une arche sur toute la longueur. Associé au toit vitré, elle a un côté translucide pour laisser passer la lumière et mieux retrouver les objets mis dedans. Cette arche trouve sa source dans la capucine au dessus des sièges avant (de série sur tous les Berlingo) et s'arrête à l'arrière au niveau d'un espace de stockage de 20 litres acceptant de supporter 12 kilos et accessibles, tant par les passagers arrière et que par l'extérieur coffre ouvert (ou lunette arrière ouverte)

 

  • La tablette cache bagages supporte jusqu'à 10 kilos ce qui la rend idéale pour langer un bébé sur une aire d'autoroute, en ouvrant la lunette ou le hayon pour se protéger des éventuelles pluies....

Ces deux éléments parmi tant d'autres participent à rendre ce Berlingo pratique, utile au delà d'être hyper habitable et hypert modulable.

 

Deuxième partie : L'essai routier

Après un premier article sur la découverte de la voiture et mon ressenti sur cette nouvelle génération de Berlingo, voici le temps de l'essai effectué en région parisienne sur un parcours d'environ 150 kilomètres à bord du Citroën Berlingo équipé du moteur 1,2 Pure Tech 110 en finirion FEEL.

 

Parcouru sur des routes départementales essentiellement avec un peu de ville, l'esai de ce Citroën Berlingo met en avant sa principale qualité : Le confort. Dès les premières centaines de mètres, pourtant effectués sur un terrain plein de cailloux et pas parfaitement plan, le Berlingo épate d'entrée de jeu. Son confort est absolument incroyable. Et ce pour plusieurs raisons :

  • La filtration des suspensions est royale alors qu'il n'a pas les butées hydrauliques progressives. Les secousses de la route sont toujours ressenties mais tellement bien filtrées qu'elles sont loin d'être insupportable.

  • L'insonorisation est au meilleure niveau. Aucun bruit ne vient perturber l'habitacle, les bruits d'air sont parfaitement maitrisés. Les bruits de roulement se font également oublier et ce quelque soit le profil de la route. Les vibrations du 1,2 Puretech ont quasiment disparu alors que, traditionnellement, les trois cylindres vibrent davantage. Ici, dans ce Berlingo, le moteur se fait oublier et extrêmement discret.

  • Citroën maîtrise la conception des sièges et ce Berlingo ne déroge pas à la règle. Certes, ils sont plus durs que ceux du Cactus ou du C5 Aircross puisqu'ils ne possèdent pas cette mousse supérieure spécifique mais ces sièges sont très confortables. On s'y sent bien tout de suite en étant bien calé, la position de conduite peut être réglée au millimètre avec tous les réglages possibles du siège comme de la direction.

1. En ville :

 

En empruntant des routes pour le moins étroites, ce Berlingo étonne à plus d'un titre . Tout d'abord, malgré des dimensions généreuses (4,40m en longueur, 1,84m de largeur et 1,84m de hauteur), le Berlingo ne pose aucun problème pour circuler en villeet passe littéralement partout. La direction sait se faire douce et permet de diriger le Berlingo facilement et simplement sans avoir à souffrir d'une direction trop lourde.

Sa maniabilité est excellente, le Berlingo braque court et sait se faufiler dans les plus petites ruelles sans poser de problèmes. Il faut dire qu'avec la multitide d'aides en tous genres, le Berlingo se plie en quatre pour faciliter la vie de son conducteur. La caméra de recul avec vision 360 est d'une utilité précieuse même si la qualité de la caméra n'est pas au top niveau. Les radars avant, arrière couplés à ceux situés sur le côté font bien leur job et signalent tout danger sur l'écran central.

Tout cela se fait dans un confort de premier ordre. J'ai l'habitude de dire des dernières Citroën qu'elles sont une bulle, un cocon protégé de l'extérieur et ce Berlingo ne déroge pas à la règle.

2.Sur les routes de campagne :

 

Testé sur une longue portion de routes départementales, le nouveau Berlingo fait étalage de ses talents avec un confort au dessus du lot, une insonorisation toujours performante et un contenu technologique à la pointe.

Seul le moteur 1,2 Puretech de 110 chevaux peut se montrer un peu faible. Non pas qu'il ne soit pas performant mais il n'est pas démonstratif, il semble comme étouffé. Il faut monter dans les tours pour que la puissance arrive et, alors, les performances sont largement satisfaisantes. Ceci dit, dans le cadre d'une utilisation quotidienne et familiale, le moteur 1,2 puretch est totalement satisfaisant, il ne faudra pas avoir une conduite sportive qui n'est, de toutes façons, pas l'utilité première de ce Berlingo. Pour autant, en conduite dynamique et sur des virages pris parfois au court de forts freinages, la tenur de route est imperturbable et le Berlingo ne bronche pas et ne malmène pas ses occupants alors même que son centre de gravité plus élevé pourrait l'y contraindre. Preuve, s'il en fallait une, des excellentes prédispositions de ce nouveau Berlingo. 

3. Conclusion :

 

J'ai attendu quelques jours pour écrire cet essai histoire que ce n'est pas la passion ou l'exclusivité du moment qui guide mes mots mais force est de constater que j'ai été absolument épaté par ce Berlingo. Comme je l'ai dit lors de la partie 1, je ne m'attendais pas à grand chose avec le Berlingo et je suis totalement convaincu.

En conlusion, le Berlingo est un hyper véhicule. Il est hyper confortable, hyper habitable, hyper modulable, hyper technologique, hyper moderne. C'est un véhicule à tout faire capable de vous emmener en vacances avec votre famille tout comme capable de vous emmener pour faire une ballade en vélo. Il est capable d'emporter tout ce que vous souhaitez et plus encore tout comme capable de faire des excursions hors bitume. Au fond, il a tout pour lui ce Berlingo et pourrait correspondre aux besoins de beaucoup de familles avec des prestations aux meilleures niveaux en étant moins cher que les SUV ou monospaces équivalents. Le seul effort qu'il faut faire et de faire abtraction d'une base utilitaire qui, même bien caché par des atours bien plus séduisants qu'auparavant, reste présente. Mais cet effort, assez léger il faut le dire, vaut le coup et n'est rien à côté des efforts incroyables que Citroën a fait pour faire de ce nouveau Berlingo, un hyper véhicule.

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