PSA : une éventuelle alliance n'est pas une urgence
- Jérémy
- 24 mai 2019
- 2 min de lecture

Des mois que les rumeurs d'une alliance entre PSA et le Groupe FCA (Fiat Chrysler) circulent et rien n'aboutit. Les déclarations des uns et des autres peuvent apparaître comme trompeuse afin de prendre le pas dans les, éventuelles, négociations. Toutefois, Louis Gallois, Président du comité de surveillance du Groupe PSA, vient de déclarer qu'une éventuelle alliance n'était pas une urgence pour PSA rappelant au passage que le Groupe s'en sort très bien avec ses 4 millions de voitures et que le constructeur le plus rentable au monde était Suzuki, loin d'être un mastodonte.
Néanmoins, Louis Gallois reconnaît que c'est un sujet de discution pour le Groupe en soulignant que les constructeurs automobiles devront dorénavant avoir de nouveaux concurrents redoutables comme les constructeurs chinois.
Mais au delà de cette déclaration que rien n'était urgent, ce qui est peut être le plus important dans ses propos est le fait de ne pas vouloir être énorme, trop gros et donc pas agile, ce qui est risque d'être à terme non rentable. L'agilité, la rapidité et la facilité d'adaptation sont le mantra de l'équipe Tavares qui met un point d'honneur à rendre le groupe le plus agile possible et, il est vrai, que piloter un groupe à 8 millions de voitures par an dans des dizaines d'usines est moins aisé qu'avec 4 millions seulement.
Cette volonté de rester petit mais agile peut également jouer en faveur d'un rapprochement avec JLR (Jaguar Land Rover) dont on parle également régulièrement. Avec 578 915 véhicules, le Groupe Jaguar Land Rover n'est pas un constructeur immense et ne permettrait pas à PSA d'atteindre une taille importante pour lutter face à Volkswagen et l'alliance Renault Nissan. Mais, en étant placé sur des segments à plus forte marge, ils pourraient permettre à PSA d'accroître ses marges et de financer des investissements colossaux dont les constructeurs devront faire face. Toutefois, JLR a dévoilé des résultats catastrophiques avec plus de 4 milliards de pertes en 2018 et il sera, plus qu'urgent, de résoudre les problèmes auxquels JLR fait face et retourner une situation pour rendre un constructeur de nouveau profitable, PSA sait le faire.
En effet c'est bien Tata, mon méa culpa... merci pour la précision ;)
Je crois que c'est le Groupe Tata qui a dégagé un tel profit, pas JLR mais la situation de Jaguar est sur le point de s'améliorer paraît-il
JLR a posté un profit de 165 millions au premier trismestre 2019