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PSA : la stratégie de l'isolement ?


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Après des semaines de rumeurs et de drague à peine voilée, il semble, selon les dernières informations, que le Groupe FCA soit proche d'un accord avec le Groupe Renault au détriment de PSA. Si cette fusion avec FCA s'éloignait depuis quelques temps, au profit d'un accord avec le Groupe JLR, nettement plus petit, cela peut poser quelques interrogations sur le Groupe PSA.


L'automobile, à l'aube de défis immenses

L'automobile est à l'aube de nombreux défis et d'une vraie révolution avec l'électrification et la voiture autonome qui, tous deux, demandent de lourds investissements sans oublier les nouveaux besoins de mobilité qui demandent également des investissements sans être certain d'une quelconque rentabilité. Si le Groupe PSA ne croit pas à la voiture autonome pour les particuliers, il l'a développe en mutualisant les coûts avec les collectivités dans le cadre des navettes autonomes. Cette stratégie, à rebours d'autres constructeurs, pourrait faire peser un grand risque de louper une technologie à l'avenir, même si le Groupe, à travers la voix de Linda Jackson, a indiqué que PSA ne croyait pas à la voiture autonome avant 2030 et que, d'ici à cette date, les technologies développées pour les navettes autonomes pourraient être exploitées par les véhicules particuliers.

L'électrique, enfin, est un autre défi immense. Imposés par les lois européennes, l’électrification de masse permettra de respecter les futures normes européennes en termes d'émission de CO2, mais à quel coût ? Des rumeurs indiquent que Volkswagen perd 3000€ par ID3 vendue afin de pouvoir la vendre à un tarif acceptable. En est-il de même pour PSA ? Faut-il vendre à perte des véhicules électriques pour les faire accepter le temps que le prix des batteries baisse ? Ou est-il moins onéreux de perdre de l'argent sur les véhicules électriques que de payer les amendes, énormes, que l'Union Européenne pourrait imposer ? Quoi qu'il en soit, les résultats du Groupe PSA pourraient être impactés soit par les véhicules électriques si leurs ventes sont trop élevées soit par les amendes européennes si le Groupe n'atteint pas les objectifs fixés d'émission de CO2.


Une dépendance à l'Europe trop importante

Si le Groupe fait d'excellents résultats en Europe, il est en souffrance dans quasiment toutes les autres régions du monde. Ainsi, l'immense majorité des ventes du Groupe se fait en Europe alors même que le marché atteint son plus haut depuis la crise de 2008 et qu'il n'est pas extensible à l'infini. Le Groupe PSA a donc urgemment besoin de s'internationaliser davantage comme il l'a reconnu lors de ses résultats en Février 2019. Sa présence dans d'autres régions montrent des signes d'inquiétude.

En Chine, la situation du Groupe est préoccupante avec des ventes en forte baisse depuis plusieurs années. Cette baisse, due pour un ensemble de raisons internes à PSA et aux coentreprises, ne va pas être aider par le contexte extérieur dans un marché chinois qui accentue sa baisse.

En Amérique Latine, la situation est également délicate en grande partie due à la situation de l'Argentine, premier marché du Groupe dans cette région. Si le Brésil affiche un marché en hausse et des ventes en hausse pour PSA, grâce au Citroën C4 Cactus, la baisse de l'Argentine ne peut être compensé par les autres marchés trop petits pour le groupe PSA.

Dans les autres régions, PSA est trop faible. Si Citroën va entrer en Inde en 2020, Peugeot compte revenir aux États-Unis d'ici 2023-2024 mais, là encore, les ventes ne permettront pas de compenser l'éventuelle baisse des ventes en Europe.


D'autres alliances loupées par le passé

Le Groupe PSA a plusieurs fois, au cours de ces dernières années, fait l'objet de rumeurs sur d'éventuelles alliances. Deux cas concrets montrent l'incapacité de PSA a concrétiser des alliances. Ainsi, Mitsubishi en 2010, alors que les deux groupes étaient partenaires sur la fabrication des C-zéro, Ion et 4008, C4 Aircross, la marque, au plus mal, a choisit d'intégrer l'Alliance Renault-Nissan alors que le Groupe PSA avait fait des propositions.

De même, en 2017, le Groupe PSA s'était retrouver seule en négociation pour le rachat de l marque Malaisienne Proton et de Lotus. Celle-ci lui a été carrément soufflé, à la dernière minute, par le chinois Geely.

Pourtant, avec le rachat d'Opel et sa propre situation, le Groupe PSA a montré un vrai talent pour retourner des situations très compliquées et permettre à des marques de retrouver le chemin de la rentabilité, d'une rentabilité durable de surcroît.


Un risque d'isolement problématique ?

Le problème pour le Groupe PSA est que les groupes indépendants susceptibles de rechercher des alliances voire des fusions se réduit le contraignant à se retrouver seul face aux immenses défis que le secteur automobile a à affronter dans les prochaines années. Et, au vu de sa situation centrée sur l'Europe, cela pourrait vite avoir des effets négatifs sur la rentabilité du Groupe dans le cas où le marché européen venait à se retourner. il est donc urgent pour le Groupe de réussir son internationalisation qu'elle soit par la conquête de nouveaux marchés, démarches longues et fastidieuses sans certitude de réussite ou par le rachat d'autres marques. Mais dans de cas, il faudrait que le Groupe apprenne de ces échecs successifs et, ainsi, parvenir à s'assurer un avenir dans un monde automobile extrêmement perturbée.

 
 
 

4 komentáře

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sergeivitali
28. 5. 2019

Je doute que le non investissement dans la voiture autonome soit un problème.

Les voitures autonomes existent déjà: Ca s'appelle être passager.

Dans une voiture de 4 personnes, l'autonome fait juste passer le nombre de passagers de 3 à 4.

VTC & taxis.

Pour les déplacements individuels quotidiens, quel est l'intérêt de l'autonome à part avoir du temps supplémentaire scotché à un écran?

La voiture autonome c'est un mythe comme le télé travail qui était "l'avenir" il y a 10-15 ans.

To se mi líbí

ghn
27. 5. 2019

@xcomm; Pour VAG, les choses sont différentes. VAG pour ne pas subir de pénalités lourdes à cause de ses gammes thermiques lourdes et sources de CO2 se doit de vendre beaucoup d'électrique et donc de les proposer dans des gammes de prix agressives suivant les marques du groupe? Pour lui c'est mieux que de se faire, une nouvelle fois, pénaliser pour non respect des normes....

En agissant ainsi, VAG perd de l'argent mais avec une image positive et après le scandale sur ses moteurs thermiques, le groupe en a bien besoin et il en a les moyens contrairement à d'autres comme PSA.

To se mi líbí

xcomm
xcomm
26. 5. 2019
Des rumeurs indiquent que Volkswagen perd 3000€ par ID3 vendue afin de pouvoir la vendre à un tarif acceptable.

Il me semblait pourtant que la vente à perte n'était pas autorisée ici.

To se mi líbí

ghn
26. 5. 2019

Pas sur que FCA aurait été un bon cheval de Troie, mais pour le reste(bonne analyse) c'est évident PSA est bien trop ancré sur l'Europe(je crois l'avoir déjà écrit) et bien trop petit.

Tôt ou tard, PSA se fera croquer par un grand sauf si il arrive à se lier avec un concurrent 'ami"...... Ford ou GM qui ne vont pas bien du tout et qui n'ont pas la ReD de PSA surtout depuis l'acquisition d'Opel..

Les choses vont bouger car les VE coutent chères, très chères et les hybrides aussi surtout avec le thermique à maintenir mais dans les normes. PSA ne tiendra pas tout seul.....

To se mi líbí

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