Pour Carlos Tavares, la hausse des émissions de CO2 en Europe est dû au Diesel Bashing
- Jérémy
- 18 févr. 2019
- 2 min de lecture

En 2018, le niveau des émissions de CO2 des véhicules immatriculés en Europe est en hausse et il le sera probablement aussi en 2019. Cette situation tient en grande partie à la chute violente des ventes de véhicules Diesel, elle-même liée au "Diesel bashing", a dit Carlos Tavares lors d’une conférence de presse la semaine dernière en tant que président de l’ACEA.
"Chaque fois que le mix de vente pétrole/Diesel va vers le pétrole, automatiquement et mécaniquement les émissions de CO2 augmentent", a rappelé Carlos Tavares, lors d’une intervention la semaine dernière. Le PDG du groupe PSA s’exprimait en tant que président de l’ACEA. "A chaque fois que nous sommes confrontés au Diesel bashing, les consommateurs achètent des véhicules essence", a-t-il dit : "Ils ne vont pas directement vers l’électrique mais passent par l’essence."
C’est en effet ce que montrent les statistiques 2018 publiées par l’ACEA : la part des ventes de Diesel en Europe a baissé de 8,1 points (passant de 44% en 2017 à 35,9% en 2018) alors que sur la même période la part des véhicules essence a monté de 6,4 points (de 50,3% à 56,7%).
En 2018, la part des véhicules électriques est restée marginale à 2% (0,5 point de mieux), celles des hybrides aussi à 3,8% (1 point de mieux). Si l’on ne connait pas encore la valeur moyenne des émissions de CO2 en Europe (les chiffres ne seront pas publiés avant plusieurs mois), elle était de 118,5g/km en 2017 (déjà en hausse par rapport à 2016). Tout cela ne va donc pas dans le bon sens et le marché au lieu de s’en rapprocher s’éloigne de la cible des 95g/km en 2020/2021. Individuellement, cette baisse des ventes de Diesel dans leur mix éloigne tous les constructeurs de leur objectif CO2 de 2020/2021. Le cabinet d'analyse PA Consulting a d'ailleurs calculé que les constructeurs pourraient payer 4 milliards d'euros d'amende en 2021 pour non respect des objectifs CO2.
Le problème, en quelque sorte, est que dans une démocratie "à la fin c’est le consommateur qui décide", a souligné Carlos Tavares. Pour que les clients achètent des véhicules électriques dont l’offre va considérablement augmenter dans les mois et les années à venir il faut que trois conditions soient réunies : l’infrastructure, l’autonomie et un prix abordable. "Si on n’a pas les trois, nous irons toujours du Diesel vers l’essence et pas vers le véhicule électrique", a-t-il dit. Les choix des consommateurs ne sont pas faits sur des bases rationnelles, estime le président de l’ACEA puisque les constructeurs "ne sont pas considérés comme crédibles pour donner des recommandations".
Carlos Tavares n'est pas optimiste. Il estime que la hausse du mix essence au détriment du Diesel devrait se poursuivre en 2019 et les émissions de CO2 continuer d'augmenter. Il a aussi dit que dès le deuxième semestre de cette année, les stratégies des constructeurs seront impactées par le respect de leur objectif spécifique de CO2 de 2020. En fonction des technologies et de leurs gammes, et compte tenu de l’incertitude de la demande des consommateurs, le président de l’ACEA annonce une grande variété de stratégie entre les constructeurs.
Source :
http://www.autoactu.com/le--diesel-bashing--responsable-de-la-hausse-des-emissions-de-co2-automobile-en-europe--selon-carlos-tavares.shtml
Le thermique n'est pas mort et PSA est dans la course pour l'électrification. Au consommateur de décider.
Oui, il y a bousculade sur le calendrier PSA.... merci aux teutons qui ont pourris le marché du diesel... PSA n'est pas tout à fait prêt pour les différents produits électrique.... mais le client l'est il plus que PSA... le réseau de charge semble bien trés en retard.... et l'expérience tentée par POA récemment est éloquente...
Quand on pense qu'il y a 20 ans, PSA présentait la Xsara Dynalto.... ce que tout le monde commence a sortir en milieux de gamme...
@Jey; Je sais qu'il parle au nom de l'ACEA mais il contredit la parole du Président de PSA car au nom de l'ACEA il prétend:
"Pour que les clients achètent des véhicules électriques dont l’offre va considérablement augmenter dans les mois et les années à venir il faut que trois conditions soient réunies : l’infrastructure, l’autonomie et un prix abordable. "Si on n’a pas les trois, nous irons toujours du Diesel vers l’essence et pas vers le véhicule électrique", a-t-il dit."
Mais, au nom de PSA, il affirme haut et fort, que "l'électrique, c'est comme le bio, c'est forcément plus chère".
Qui a raison, Tavares de l'ACEA ou Tavares de PSA????
Tout simplement parce qu'il n'a pas, dans l'immédiat, en…
En tant que président de l'ACEA, il ne parle pas au nom de PSA mais de tous les constructeurs européens (c'est une position tournante et il se trouve que c'est son tour).
Par électrique, j'entends hybrides ou pur électrique. Comme le montrent les chiffres, un conducteur de diesel va se tourner en partie vers l'hybride (+1 point de %) ou l'électrique (+0.5 point) mais surtout vers l'essence (+6.4 points). Les consommateurs européens ne font clairement pas la transition...
Globalement je pense que Carlos Tavares a raison, mais ce que je comprends moins, c'est qu'en partant de son résultat "Si on n’a pas les trois, nous irons toujours du Diesel vers l’essence et pas vers le véhicule électrique", pourquoi propose-t-il exclusivement en plus de l'essence, soit de l'hybride rechargeable, hors de prix, soit de l'électrique, la aussi hors de prix.
Si il était logique, c'est du simple hybride qu'il devrait proposé dés maintenant pour les 308 et C5 Aircross/3008, plus abordable et moins lourd que l'hybride rechargeable. Mais je pense qu'il le sait, mais il n'a pas encore la technologie pour le faire avec des prix raisonnables.
PSA doit attendre la mise en fabrication de la boite à double…