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Interview Henri-Jacques Citroën : "Mon grand-père avait confiance dans l'avenir"



Vous êtes le petit-fils d'André Citroën et vous possédez le nom d’une marque automobile. Pouvez-vous vous présenter ?

Je me définis comme un homme d’action qui s’est donné des missions : favoriser le développement du commerce extérieur de la France, contribuer à renforcer les relations entre la France et l’Amérique latine, promouvoir une approche RSE, que j’ai nommée « Alliage Sociétal », qui facilite le dialogue entre les entreprises industrielles et les parties prenantes de son environnement politique, économique et sociale. Mais aussi rapprocher les gens entre eux.

J’ai vécu plus de 30 ans au Venezuela où je représentais des industries françaises et conseillais des grands groupes tels que Total, Lafarge, Veolia Environnement, Edenred, Lactalis, Laboratoires Servier, etc. dans le domaine des relations institutionnelles, de la communication et de la RSE.

Mes actions s’inscrivent au sein de ma propre entreprise (HJCitroën), au sein de l’ADIT, leader européen de l’Intelligence Economique et de la « Compliance », dont je suis l’un des senior vice-présidents, au sein du Cercle France-Amériques, dont je suis l’un des administrateurs, et en tant que Conseiller du Commerce Extérieur de la France (CCE), nommé et renouvelé par le gouvernement français depuis 1987. Au sein des CCE, je préside le Groupe d’Expertise « Intelligence Economique et Conformité ».

Je suis aussi « ambassadeur » de l’Amicale Citroën Internationale qui regroupe environ un millier de clubs de collectionneurs dans le monde. C’est avec enthousiasme et constance que j’essaie d’entretenir la « flamme Citroën », en faisant connaitre l’histoire extraordinaire de mon grand-père via des conférences, des publications (sur les réseaux sociaux, en particulier sur LinkedIn) et des interviews, mais aussi des participations périodiques à des manifestations autour de véhicules anciens Citroën. Depuis le Centenaire de la Marque Citroën (2019), j’ai pu rencontrer des milliers de personnes dont l’émotion m’a toujours touché.

Quel est votre parcours scolaire ?

Après des études primaires à Versailles puis secondaires à Paris (Lycée Janson-de-Sailly) et à Mexico (Lycée Franco-mexicain) où j’ai passé mon baccalauréat, j’ai préparé les Grandes Ecoles à l’Ecole Sainte-Geneviève (Versailles). Je suis diplômé d’HEC (Ecole des Hautes Etudes Commerciales). Simultanément, j’ai fait des études de droit à l’Université de Paris-Sceaux où j’ai obtenu un DEUG.


Votre histoire vous a fait voyager entre la France et le Venezuela. Pourquoi n’avoir jamais travaillé dans l’automobile ?

Parce que l’occasion ne s’est pas présentée. Au Venezuela, j’ai représenté de nombreuses industries françaises des secteurs sidérurgiques, métallurgiques et mécaniques (diverses filiales du Groupe Usinor-Sacilor, devenu Arcelor, Manoir Industries, les Houillères du Bassin de Lorraine, Péchiney Electrométallurgie, Tréfimétaux, etc.) mais aussi la société Engrenages et Réducteurs Citroën-Messian-Durand, descendante de la compagnie Engrenages Citroën, la 1ère entreprise créée par mon grand-père en 1901. Cette société est toujours l’un des leaders mondiaux des équipements de transmission de puissance : depuis sa sortie du groupe PSA à la fin des années 90, elle s’appelle « CMD Engrenages et Réducteurs ».

Au Venezuela, pour répondre à la demande du pays, j’ai donc vendu les produits et services de toutes ces entreprises françaises. Parmi mes clients, il y avait divers sous-traitants des industries automobiles installées localement (avant leur disparition au cours des années 2000).


Vous êtes le petit-fils d’un génie visionnaire qui a bouleversé le monde automobile. Qui était votre grand-père ?

Vaste question qui est répondue en détail dans plusieurs livres dont celui de John Reynolds (« André Citroën, ingénieur, explorateur, entrepreneur ») ou celui de Jacques Wolgensinger (« André Citroën ») ! Cela dit, c’était un homme d’action, charismatique, optimiste, déterminé, qui s’est toujours distingué par sa capacité de résilience, sa réactivité, sa créativité exceptionnelle. C’est, sans doute, l’industriel le plus sympathique du 20e siècle !


André Citroën a fait beaucoup pour l’automobile en inventant tant et tant de choses. Bien qu’il ait disparu avant votre naissance, que vous a légué votre grand-père ?

La fierté d’être son petit-fils. La responsabilité d’assumer son héritage humain et spirituel. Le plaisir de l’incarner face à tant de personnes qui l’admirent et qui s’en inspirent. Un exemple à suivre : sa vie est pleine d’enseignements utiles de nos jours.


Si vous ne deviez retenir qu’une chose d’André Citroën, quelle serait-elle et pourquoi ?

...


L'interview complète est à retrouver sur le dernier numéro de Passionnément Citroën Magazine




 
 
 

3 Comments

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jm.agnel
Dec 30, 2022

Il est touchant de retrouver les traits d'André Citroën chez son petit-fils. On en retrouve par exemple, le côté jovial, et le regard malicieux. Mais je suis heureux pour ce monsieur, d'avoir effectué la plus grande partie de sa carrière, hors de France, et dans des domaines plus ou moins éloignés de l'automobile. La pression aurait été trop forte, car la comparaison avec son grand-père, aurait été constante, et le niveau d'exigence attendu, surhumain. De quoi lui en vouloir, à un moment donné. Or, aujourd'hui, le petit-fils est fier de cet héritage, presque universel, qu'il reprend à son compte, et porte à sa manière, en retenant le plus essentiel: Le souci de l'Humain et du Spirituel.

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Citrofan
Citrofan
Dec 30, 2022

interview intéressante, Son avis sur l’orientation prise par la marque pour l’avenir plus ou moins proche est assez interessante et je le rejoins dans sa conclusion

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Guest
Dec 30, 2022

Je retiens que comme beaucoup de jeunes de sa génération issus de milieux plutôt favorisés et ayant un bon parcours de réussite scolaire, il s'est dirigé vers des études commerciales et a délaissé l'industrie, tout le contraire de nos voisins allemands, résultat : aujourd'hui nous manquons de bras et de cerveaux dans l'industrie.

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