Jérémy

13 août 20202 Min

PSA/FCA : les conditions de la fusion pourraient être revues

Annoncée le 31 octobre dernier et entré dans une phase concrète en décembre, le projet de fusion entre les groupes PSA et FCA reposait sur des conditions de valeurs boursières et de financement qui ont volé en éclat avec la crise du coronavirus qui a impacté et les cours de bourse et les finances des constructeurs.

Ainsi, si le groupe PSA est parvenu à rester rentable avec un bénéfice de 500 millions d'€ sur le premier semestre 2020, il n'en est pas de même pour le groupe FCA qui a perdu 2.7 milliards d'€ sur la même période et qui a dû demander à l'État italien pour soutenir ses activités italiennes à hauteur de 6.3 milliards d'€, prêt que le groupe PSA n'a pas eu besoin de faire pour surmonter cette crise. Ainsi, lors de la présentation des résultats de PSA, Carlos Tavares a, pour la première fois, reconnu que les termes de la fusion pourraient être revus. Il indique ainsi "A ce stade, il est prématuré de discuter de cette question tant que nous ne voyons pas l'ampleur du rebond tant du côté de la FCA que du côté PSA. D'ici la fin de cette année, après le rebond, nous verrons quelle sera la position de trésorerie potentielle de la société fusionnée, qui s'appellera Stellantis"

Les termes de l'accord initial contenaient un dividende spécial prévu de 5,5 milliards d'euros à verser aux actionnaires de FCA et le transfert de Faurecia aux actionnaires de PSA. Mais la crise à mal la trésorerie des constructeurs et, déjà, ils s'étaient engagés à ne pas verser de dividende exceptionnel de 1.1 milliard d'€ initialement prévu.

Les conditions de l'accord entre PSA et FCA pourraient donc être revus mais ceci ne pourraient être fait qu'en accord avec les conseils d'administration des deux groupes. Pour autant, pas question d'abandonner ce projet de fusion qui semble essentiel pour les deux groupes afin de tenir face aux énormes investissements que demandera l'automobile dans le futur.

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